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Réflexions - Page 131

  • Détente sur la côte de l'Aiguillon

    Deux semaines de détente  en Vendée, passées  à sillonner à vélo la région de l'Aiguillon, la côte et surtout l'arrière pays, ce marais que je connais si bien.

    De plus en plus disparaissent les digues et les chemins creux, les canaux et les rigoles,  tout ce  travail des générations passées destiné à modeler le paysage sans l'altérer. La monoculture industrielle s'installe avec les immenses champs de céréales, de maïs et de tournesol, toutes plantes identiques sur une tige raide, de même hauteur. Le blé qui ondulait, le maïs qui bruissait, les fleurs qui s'invitaient, c'est fini! On a même regardé travailler une énorme machine digne de celles des kolkhozes des plaines de Sibérie!

    Par contre, j'ai cherché en vain des oiseaux, des insectes, des papillons!  En ce mois de juillet 2012, sur ces plates étendues parcourues inlassablement par un violent vent  du sud ouest , j'aurai aimé retrouver les compagnons de mon enfance. Que sont-ils devenus?

     Il faut dire que cette région, classée  "Parc naturel régional du Marais poitevin" en 1979 et a été déclassée en 96 en raison de "l'échec de sa mission de préservation de l'environnement d'une grande zone humide", à cause  d'une perte importante de surface en prairies humides. Il s'agit du seul cas de déclassement d'un parc naturel régional depuis la création de ces structures.

    Un nouveau projet présenté en 2010 avec le même nom a été définitivement enterré. Décidément, le territoire rencontre des difficultés pour concilier les évolutions de l'agriculture et la préservation de l'environnement.


    C'est pourquoi seuls subsistent des ilots, comme les  communaux de la vallée du Lay  où le marais n'a pas perdu son authenticité, havre de paix où on rencontre fleurs et insectes,  hérons, aigrettes et de nombreux oiseaux.   Une réserve naturelle, des sentiers d'interprétation, des pistes cyclables, la vraie nature garde ses droits et ses charmes. Mais dans aucune balade, je n'ai vu voleter un papillon et çà me navre!

     

    D'après une étude britannique poursuivie pendant 40 ans par 20 000 naturalistes amateurs, sur 58 espèces de papillons présents dans les îles britanniques, 71% ont décliné ou ont disparu dans les 20 dernières années.  De même pour 54% des espèces d'oiseaux et pour 28% des espèces de plantes. 

    Le phénomène est global et rien ne semble devoir l'arrêter. La perte de la biodiversité végétale joue un rôle clé car elle prive les insectes de nourriture. Elle est due  d'abord à l'agriculture intensive mais aussi à l'arrachage des haies, au remembrement , à l'urbanisation, au fauchage avant floraison des herbes des talus ou des arbustes le long des routes. Le plus grave est incontestablement l'utilisation systématique d'herbicides capables d'éradiquer aujourd'hui toutes les «mauvaises herbes» pourtant indispensables à beaucoup d'insectes.

     

    Et si on prend conscience que 80% des espèces de plantes terrestres sont fécondées par les insectes, abeilles,  bourdons, papillons, mouches, moustiques et coléoptères, on ne peut encore une fois qu'être inquiets pour l'avenir: quelle terre laisserons nous à nos enfants?

  • " Dans les forêts de Sibérie" Sylvain Tesson

    J'ai découvert Sylvain Tesson lors de son tour du monde à vélo avec Nicolas Poussin, et depuis, j' ai suivi  toutes ses aventures. Tous genres confondus, récits, albums, nouvelles ...  il a écrit 25 livres, j'en ai lu la plupart et me suis retrouvée dans beaucoup de ses phrases

    Son projet de vivre en ermite près du lac Baïkal m'a particulièrement touchée, moi qui ai laissé un coin de mon coeur au bord de ce lac en 2004, lors d'un voyage de 3 mois, en Pick up/cellule depuis mon Anjou jusqu'à ses rives.

    Aussi, dès sa sortie en  2011, j'ai acheté " Dans les forêts de Sibérie"  (Prix Médicis) et en ai fait mon livre de chevet.


    " Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie. Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace, de silence, toutes choses qui manqueront aux générations futures" lit-on sur la dos de son livre.

     

    Fils de Philippe Tesson, journaliste politique, il appartient à un milieu privilégié, mais livre une guerre contre le confort et le conformisme, exprimée dans ses actes et dans ses écrits, dont voici un florilège: 


    - Tout ce qui ressemble à de la "grégarité testostéronique" me révulse.


    - On est dans les villes comme des hamsters dans une cage en plastique.


    - Je fuis les groupes, je recherche les individus

    - Le mauvais goût est la chose au monde la mieux partagée et la définition du mauvais gout est le sans gène.

    .- Il faudrait ériger le conseil de Baden Powell en principe:" Lorsqu'on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser 2 choses. Premièrement: rien. Deuxièmement: ses remerciements". L'essentiel: ne pas trop peser à la surface du globe!

    - J'aime la steppe, ce tapis massacré par le surpâturage, les ultraviolets, le vent: cette souffrance absolue de la terre. J'aime la steppe, paysage du voyageur par excellence, des plus spectaculaires hordes, des plus grandes migrations.  

    - Dans mon isba, j'ai le temps de voir le passionnant spectacle de ce qui se passe par la fenêtre. Comment peut-on encore conserver une télé chez soi?

    Et cette phrase qui résume tout:

    - Le froid, le silence et la solitude sont des états qui se négocieront demain plus cher que l'or. Sur une Terre surpeuplée, surchauffée, bruyante, une cabane forestière est l'eldorado." 

    Dédié à Arnaud Humann, qui vit à Irkoutsk, organise des séjours au bord du Baïkal et nous avait accueilli si amicalement  en 2004, ce livre devrait être étudié par les jeunes qui n'ont que la société de consommation, l'argent et l'ultralibéralisme ( la loi de la jungle ) comme référence

    Comme écrit Maurice Chaudière ( encore un non conformiste!), dans un éditorial :

    "Pour répondre à la fringale de développement qui nous fait courir de mirage en mirage, de colonisation en délocalisation, il faut se déplacer et rouler, bruler les étapes, gagner en vitesse, accélérer. Brûler le temps aussi bien que l'espace. Finira-t-on par reconnaître que le Progrès n'est qu'un mythe et que le ciel, encombré de chimères, risque bien, comme le craignaient les Gaulois de nous tomber sur la tëte.

    Un très beau film résume ces 6 mois sibériens, 52 mn de bonheur!

     
  • Qui est Zlatan Ibrahimovic?

    Fidèle à l'enseignement familial qui m'a appris qu'on devait toujours approfondir une information, j'ai voulu savoir qui était Zlatan Ibrahimovic. Et je ne m'associerai pas à la "Zlatamania" qui  envahit tout nos médias. Zlatan n'est ni la Joconde, ni le Messie! Voici un florilège d'extraits d'articles et d'émissions qui lui ont été consacrés.

    Footballeur aussi talentueux que  violent sur le terrain, joueur qui s'autoproclame "le meilleur du monde", 1,94m, ceinture noire de taekwondo, physique de déménageur et caractère de cochon, Zlatan inspire la crainte chez ses coéquipiers autant que chez ses adversaires. : il fait ce qu'il veut, quand il veut, où il veut.

    - Coup de pied latéral à un jeune coéquipier en pleine séance d'entraînement à l'AC Milan….  Zlatan plaisante et le malheureux  ne bronche pas.

    - Au cours d'un  interview télé, un attaquant italien reçoit un coup de pied haut (high-kick ) en pleine tête. Ibrahimovic, hilare, est ravi de son effet. Le pauvre passera toute la soirée avec une poche de glace sur la tête

    …c'est paraît-il de l'humour viril.

    - Violente bagarre avec un coéquipier américain étouffée par le club en 2010.  Une dizaine de personnes avaient dû intervenir pour séparer l'armoire à glace américaine et le non moins viril Zlatan.  Une côte cassée pour Zlatan et les témoins assurent que les deux hommes étaient en train de "s'entretuer"

    - Au FC Barcelone où les ego sont savamment canalisés par l'entraineur , Ibrahimovic refuse de ne pas être pas " à part". Devant la presse il  menace même de frapper son entraîneur . "Il le fera, il le fera", prophétise son agent , qui l'a aidé à écrire son livre autobiographique intitulé "Moi, Zlatan" ( vendu à 500 000 exemplaires!!!.

    Tout le monde laisse passer les excès du Suédois, parce qu'en contrepartie, il "claque des buts". 


    Mais qui est donc Ibrahimovic? Il naît de parents immigrés dans un quartier de la banlieue de Malmö ( Suède) où prédominent les problèmes sociaux et la criminalité. Ses parents divorcent très tôt et il est livré à lui-même,  Il vit avec son père qui boit beaucoup et est le plus souvent dehors avec ses amis. Sauvage et dur il se bat souvent…. et vole des vélos mais il a une passion : le football . Pourtant dans son club, les parents des autres joueurs veulent qu'on  le mette dehors car il est "frondeur, ingérable voire égocentrique".

    Ce n’est pas un garçon éduqué, il n'a pas lu et préfère jouer à la PlayStation. Mais il est très intéressé par les "affaires" qui rapportent et fait des choses complètement folles comme rouler à plus de 300 km/h avec sa Porsche.

     

    La jeunesse de ce joueur ressemble à celle de certains  "jeunes des banlieues" que nos concitoyens méprisent et haïssent... mais lui, on l'adule, on ne conteste pas plus sa violence que sa richesse et beaucoup plus grave on l'offre comme un modèle aux enfants qui vont rêver de lui ressembler et affirmer aussi que la violence gratuite, c'est "viril" 

     Paris l'attend comme le Messie. Son agent à même déclaré hier à l'aéroport de Roissy:

    " Je vais vous ramener la Joconde".


    Tout cela avec l'argent du Qatar qui "achète" la France avec la bénédiction des autorités alors que ce même Qatar finance  Al Qaïda et autres  mouvements islamiques qui ont déclaré notre pays "ennemi".  J'ai trouvé sur un blog un titre qui me ravit:  "PSG, la branche sportive d'Al Kaïda"


    Pauvre, pauvre monde!