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Environnement - Page 13

  • Une escapade de plus!


    Parenthèse de cinq jours ensoleillés dans la région de Marennes avec des matinée entièrement consacrées au vélo. 50 à 70 km journaliers, entre Mer et Marais, intimement unis ici, paysages de terre, de ciel et d'eau.
    Départ à huit heures, six heures au soleil, c'est le petit matin aux lumières sublimes sur les paysages de rêve, c'est un vent encore endormi, c'est un soleil étincelant dans un ciel d'un bleu d'azur.
    Il paraît que l'horloge biologique des hommes se dérègle et qu'il n'est pas rare, surtout pour les jeunes de se lever à 10 12 ou même 14 heures!
    Mais il est bien trop tard, à cette heure, le paysage est banal, le ciel souvent gris, quand au vent, violent et omniprésent en cette année 2015, il rend à la balade bien difficile.
    9°! Départ matinal, obligatoirement couvert comme en hiver. On oublie vite le nez et les mains froides, la récompense est là.
    Dans le Marais tous les oiseaux nous attendent, des aigrettes dansent au bord des plans d'eau, des hérons hiératiques nous regardent passer sans bouger, comme empaillés. Hier même, une cigogne marchait au milieu de la route pas gênée par notre présence. Quant aux lapins, surtout les plus jeunes, ils nous dévisagent de leurs yeux ronds sans penser à s'enfuir! Et les bergeronnettes sautillent devant nous avant de s'envoler!
    Nous roulons silencieusement accompagnés par chants d'oiseaux, criaillement des oiseaux de mer et mélodies des plus petits cachés dans les buissons.
    Toutes les senteurs de ce printemps sont là, dans l'air si frais, nous reconnaissons l'odeur d'aubépine, d'acacia l'herbe coupée, et aussi celle, bien sympathique des fermes rencontrées.
    Une sortie vélo permet même de faire de la botanique. La nature est un merveilleux paysagiste. Elle nous offre tant de couleurs lumineuses, une palette de rouge, de blanc, de jaune et de bleu qui dessinent de si beaux massifs sur les bermes. J'ai même été arrêtée ce matin par une orchidée rare des marais, qui se dressait orgueilleusement parmi les herbes du fossé.
    C'est un régal pour les cinq sens, et je roule en savourant toute cette beauté.
    Dans mon enfance, on disait: " L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt"! Nous ne devons pas être"normaux" car mis à part les travailleurs qui filent dans leur voiture, nous n'avons rencontré ces jours derniers que quelques rares cyclistes et randonneurs, plutôt àgés. De plus, ces automobilistes nous considèrent comme des gêneurs car nous les obligeons souvent, sur ces petites routes, à lever le pied de l'accélérateur!
    Pourtant comme il est apaisant, enrichissant et tonique de savoir jouir du petit matin.
    Ennuis, maladies, vieillesse, chagrins, même celui de la perte d'un être cher, tout s'éloigne le temps d´une balade dans un monde qui s'éveille. Et tant de beautés autour de soi oblige à penser que " la vie, c'est tout de même un beau cadeau!"
    Encore faut-il avoir la volonté de se lever pour y avoir droit. Et aussi savoir garder ses 5 sens en éveil. L'un et l'autre ne sont plus la priorité dans notre monde!

  • A propos du sort des migrants dans le monde.

    Des nombres difficiles à accepter!

    - 2011: 1500 migrants périssent en Méditerrannée

    - 2014: Ils sont plus de 3000 à subir le même sort! Pourtant, l’Italie a sauvé 150 000 personnes en un an.

    - 2015 a commencé fort, ... 300 morts par ci, ... 400 par là et plus encore ... 700 le 12 avril.

     

    Depuis l’an 2000, ce sont 22 000 personnes originaires d’Afrique ou du Moyen Orient, chassés par la guerre et la déstabilisation de leur pays,  qui se sont noyés dans notre Mare Nostrum. 

     

    En Asie, on refoule les réfugiés. La marine indonésienne a refusé, vendredi 15 mai, l'accès de ses eaux territoriales à un bateau rempli de centaines de migrants alors que dans le même temps, la Thaïlande remorquait un navire en dehors de ses limites maritimes vers l'Indonésie. Ces migrants en perdition sur des bateaux dans les mers d'Asie du Sud-Est ne sont acceptés nulle part. Ce sont essentiellement  des musulmans rohingyas de pauvres gens chassés de tous les pays ou parqués dans des camps de réfugiés.

    « Désastre humanitaire » dit l’ONU, sans écho!

     

    Bref partout dans le monde, les migrants sont rejetés ou mal accueillis.

     

    Pour sa part, l’Union Européenne, consciente du problème,  vient d’adopter le 13 mai un plan d'action pour renforcer les secours en mer et gérer l'accueil des migrants à leur arrivée. Il a l’intention d’établir un quota pour répartir les réfugiés entre les différents pays. Ce plan humain et équitable ne fait pas l’unanimité et provoque même l’hostilité de certains pays qui estiment qu’on doit simplement les renvoyer chez eux! 

     

    En général, nous n’aimons pas accueillir  les quelques dizaines de milliers de migrants qui nous « envahissent ». Alors, je me pose de plus en plus souvent une question, beaucoup plus dramatique!

     

    Le climat de notre planète change, à une vitesse qui dépasse la plupart des prévisions scientifiques. Et d’après l’ONU, ce sont « 250 millions de personnes qu’il faudra déplacer avant 2050 ». (citation du Haut commissaire adjoint de l'ONU pour les réfugiés, L. Craig Johnstone). 

    Mais 2050, c’est demain. Et déjà aujourd’hui, nous en avons un avant goût… en 2013, 22 millions de personne ont été déplacées à cause du climat, trois fois plus qu’à la suite de conflits armés.

     

    Il y a déjà des exemples: Kiribati, Tuvalu, Tokelau, (que  personne ne connait), les Maldives, (haut lieu touristique) sont condamnés à disparaitre avant 2050.

    Leurs voisins, l’Australie, la Nouvelle  Zélande ont fermé leur porte. Alors comme les réfugiés écologiques ne sont pas reconnu par le droit international, chacun essaie de se débrouiller

     

    L’archipel des Kiribati vient d'acheter 20 km² de terres aux îles Fidji pour prévenir la montée des eaux . Ces terres « refuge » serviront en premier lieu à pérenniser l’agriculture et la pisciculture impossible maintenant dans leur pays a cause de la salinité des eaux.

    Les îles Marshall s’apprêtent, elles aussi, à acheter des terres délocalisées.

    Les Maldives avaient envisagé cette solution en 2009, sans passer à l’acte

    Quant à Tuvalu, composé de neuf atolls coralliens, dont le point culminant est situé à 5 mètres de hauteur et peuplée d’une dizaine de milliers d’habitants, ses dirigeants ont demandé des visas à l’Australie, qui les a refusés, et à la Nouvelle-Zélande, qui a accepté d’accueillir quelques tuvaliens sous réserve de certaines conditions. Et pourtant, il ne s'agit pas là de millions de migrants

     

    Depuis longtemps déjà, les instances internationales préparent l’avenir et ont commencé à organiser la répartitions des réfugiés dans les pays non touchés.

     Mais le jour ou ce sera indispensable, les populations de ces pays, sans doute,  accepteront mal les réfugiés sans terre de l’autre bout du monde! 

    Et que se passera-t-il alors?

    A ce sujet, j'ai trouvé un excellent article d'Hubert Reeves, que je joins à ma note.

  • Suite des réflexions à propos de l'agriculture industrielle

    Et voici ma dernière note sur l’agriculture industrielle soi-disant incontournable et indispensable.

     

    Il y a quelques semaines, des scientifiques réputés ont  annoncé que le Roundup, produit phare de Monsanto,  qui lui rapporte 6 milliards de dollars par an,  était sans doute cancérigène. Branle-bas de combat, il faut dans l’instant tout mettre en oeuvre pour déconsidérer les chercheurs et  pour le nier cette découverte! Il en avait été de même pour le DDT ( toujours Monsanto), dénoncé par Rachel Carlson dans son livre «  Printemps silencieux » en 1962 et interdit dix ans plus tard. 

    C’est que le Roundup est la pierre angulaire de «  l’empire du génétiquement modifié de Monsanto » devenu le crédo de l’agriculture industrielle et il n’est pas question de tuer «  la poule aux oeufs d’or! »

    J’ai vécu le début de ce genre d’agriculture où chaque paysan augmentait la dose indiquée sur les emballages dans l’espoir d’une meilleure récolte et où les coopératives agricoles découvraient un débouché juteux! 

    On dit que, 50 ans plus tard, les gens ont pris  conscience des dangers, est ce si sûr?

     

    1956, nous sommes instituteurs dans très petit village et jouxtant notre jardin, s'étend le terrain d’un maraicher, fort sympathique au demeurant et avec qui nous devenons amis. Nous sommes très vite scandalisés en les voyant, lui et son fils,  traiter sans retenue… sans masque et aucune protection. Nous lui expliquons la tête de mort, les consignes écrites et soulignées sur les bidons et … cela le fait rire! Il traite 3 jours avant de porter ses légumes au marché où il tient un très grand banc.  Nous essayons de lui dire que ce n’est peut-être pas bien sain pour ses acheteurs, sans l’ébranler. Hélas, la conclusion est triste, 15 ans plus tard, en l’espace de 2 ans, lui et son fils meurent l’un d’un cancer de la gorge, l’autre de l’oesophage. Nous avons alors découvert  et lu «  Printemps silencieux «  et établissons un lien entre maladie et comportement mais, apparemment nous sommes les seuls dans le village.

     

    A la même époque, les élèves d’une école voisine inhalent  à la récréation de l’après midi,  bonne part du traitement destiné au verger planté de l’autre côté du mur de la cour! Malaise de nombreux enfants le soir et hospitalisation de quelques uns. Rien de grave mais tout de même, un fait qui nous donne à réfléchir.

    Mais, à la différence d’aujourd’hui,   on essayait de faire de l’information. 

    Le capitaine des Pompiers d’Angers réunissait une fois par mois, les directeurs d’école pour les informer des dangers des produits chimiques en agriculture. Et je me souviens d’un retour de mon mari scandalisé par ce qu’il avait appris …. le nombre  des produits reçus   par les choux-fleurs bretons et la quantité restée enfermée dans le réceptacle des fleurs . Il y a belle lurette qu’on ne fait plus d’information pour les directeurs d’école! 

     

    Traite-t-on moins qu’il y a 50 ans? le penser, c’est être peut-être optimiste.  N’oublions pas les 50 passages dans les vergers du le Val de Loire!

    Un de mes enfants habite depuis 25 ans une jolie petite longère, hélas bordée d’un verger de pommiers du côté ouest. Le propriétaire agit comme notre ancien voisin, il traite quand il a décidé, peu lui importe le temps et la force du vent.  Depuis des années, mes enfants préviennent service sanitaire et préfecture sans aucun résultat, si ce n’est une brouille avec le dit-propriétaire. Il faut dire que ce n’est pas lui qui traite mais un ouvrier agricole.

    Pourtant il s’insinue partout ce produit, et pour longtemps. J’ai diné un soir chez mes enfants, stupéfaite à ma descente de voiture de l’odeur qui régnait dans l’atmosphère, mais quelques heures plus tard, l’odeur était restée dans l'habitacle et le lendemain matin, encore  tenace dans mon garage.

     

    En cherchant bien,  on apprend avec étonnement que la consommation de produits phytosanitaires a augmenté chez nous de 9% en 2013, que la France est la lanterne rouge de l’Europe pour le bio….. Italie 20%, Espagne, Allemagne, Royaume Uni Autriche 13 à 15% et la France moins de 3%,  au 21ème rang!

     

    Il y a longtemps que la FAO, l’ONU affirment que l’agriculture bio peut nourrir le monde. J’ai trouvé un communiqué de l’ONU du 8 mars 2011 ( rapporteur Olivier de Schutter) intitulé  “l'agriculture écologique permettrait de doubler la production alimentaire en 10 ans”. Il énonce entre autres que “l'agriculture écologique permet de mieux conserver les sols, ce qui permet de produire plus sur le long-terme. A ce jour les projets d'agricoles écologiques ont démontré qu'en moyenne les récoltes augmentent. Dans 57 pays en développement, la production a augmenté de 80%, avec une moyenne de 116% dans les projets mis en œuvre en Afrique »….  « L’agriculture biologique est une agriculture écologique, contrairement à l'agriculture chimique qui est une agriculture “simplifiée”qui  a oublié les principes de base de l'agronomie, ne raisonne qu'à court terme et ses défenseurs utilisent les ressources naturelles de manière non durable »

     Ce n’est pourtant pas un écolo méprisé et vilipendé qui a écrit ces phrases. Mais qui les a lues ? car elles ne feront jamais la « Une des infos du 20H! »