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Réflexions - Page 89

  • Rose et bleu... stéréotypes sociétaux!

    Sur le site «  Psychologie sociale.com », j’ai trouvé une excellente étude sur les stéréotypes de genre. Je m’en suis inspirée pour écrire cet article où j’ai noté les constatations faites au cours de mes 81 ans de vie au féminin et de mes 30 ans d’institutrice de CP dans des classes, toujours mixtes!

    Schopenhauer écrit : « Les femmes ne sont que des êtres inférieurs et séduisants, dont la mission est de conspirer aux fins de la nature en assumant, par l’attrait qu’elles exercent sur l’homme, la perpétuation de l’espèce».

    Après un siècle de lutte des femmes pour exister avec l’espoir d'être enfin reconnues, je constate que rien n’a vraiment changé.

     D’après une enquête, les parents ont des attentes différentes pour la fille et pour le garçon et même le ton de la voix employé pour parler au bébé est différent . Ils attendent que leur garçon soit indépendant, sur de lui, ambitieux, travailleur, intelligent et volontaire. Pour leur fille, ils attendent plutôt qu’elle soit gentille, aimable, attirante et enfin qu’elle ait de bonnes manières, fasse un bon mariage et soit bonne mère.

    La famille, l’église, l’école, puis  le monde du travail leur assignent une place, un rôle auquel elles ne devraient pas déroger!

    Les enfants apprennent très tôt ce que signifie être un garçon ou une fille dans notre société par une myriade d'activités, d'occasions, d'encouragements, de découragements, de suggestions, de comportements manifestes, de comportements secrets, et de diverses formes de conseils, La socialisation leur présente des exemples de valeurs, de comportement et de rôles acceptables en fonction de leur sexe.

    Ces stéréotypes appr!s à la maison, confortés par l’école, sont assénés en boucle par la télévison et par la publicité  qui se sert de tous les stéréotypes de genre pour vendre ses produits       
    A la maison, les parents achètent des jouets appropriés au sexe de l'enfant et découragent l’utilisation des jouets considérés comme destinés au sexe opposé….pour les garçons les jouets inspirés de la vie militaire et de la guerre, les jouets qui imitent les moyens de transport et la conquête de l’univers, les jouets inspirés de la compétition sportive, les jouets scientifiques, les jouets et jeux d’aventure et d’action. Car l’homme a le monopole du maniement des objets techniques et des machines. 

    Ce qui convient aux petites filles doit se trouver ...dans le prolongement des fonctions domestiques,

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    Pourtant, le PDG de Mattel aimerait « fabriquer des jouets mixtes car ce serait plus simple et plus rémunérateur »  et déplore: «  que les Barbie doivent être roses et que les Barbie pilote ou médecin se vendent moins que la Barbie avec une machine à laver!  Tout cela sous le poids de la société! »

     

    A l’école, je me suis souvent insurgée sur le sens des textes dans les livres de lecture du CP. Une famille type, c’est un papa une maman un garçon et une fille. Je pourrais citer des centaines de phrase du genre « Avant le dîner papa lit son journal,  Y… joue sous la table avec le chat, maman prépare le repas tout en surveillant  X… qui brode un napperon. ( X,Y, chromosomes fille/garçon) « Y… va au jardin avec papa, tandis que X… apprend à repasser » etc… Dans une méthode, maman lisait tout de même après diner … mais « son journal de mode », allons, allons, pas trop de culture pour elle, la mode OUI! Le programme sciences pour le Certificat d’Etudes avait 2 volets, garçons,  filles,  et la répartition du travail dans la vie familiale était intangible et sexuée jusqu’à la caricature!

     

    Alors les filles inscrites dans des classes de mathématiques ou les garçons inscrits dans des filières d’économie ménagère ou de soins, sont rares et risquent de se sentir un peu étrangers dans leur classe. J’ai vécu l’exemple d’une de mes petites filles qui a souhaité, à la fin de la 3ème entrer dans une section mécanique. Je n’aurai jamais pensé qu’en ces années 2000, le corps enseignant se liguerait pour essayer de l’en dissuader. Une dizaine d’années après ce choix, c’ est une belle réussite mais elle a du lutter car ce n’était vraiment pas sa place!

    J’ai envie de citer beaucoup d’exemples, certains datant de plus d’un siècle, donc il y aura une ou deux  notes encore sur ce sujet qui me tient tant à coeur!

    J’ai longtemps cru que l’égalité hommes/femmes allait de soi, je ne pense plus qu' un jour, ce puisse être vrai!

     

     

     

  • Rose et bleu...évolution a travers les âges!

    Rose pour les filles, bleu pour les garçons,  ça nous semble fixé de toute éternité et pourtant au regard de  l’histoire, on découvre des « vérités » bien diverses! Dans l’Antiquité grecque avoir un garçon était considéré comme bénédiction des dieux alors on associait  la couleur bleue, couleur du ciel, aux garçons

    En Europe, c'est au Moyen-Âge qu'apparaissent les premiers trousseaux spécifiques pour les bébés. Le bleu, couleur divine de la Vierge Marie, est associé aux filles tandis que le rose, qui n'est qu'un rouge pâle, est dévolu aux garçons car c’est une couleur plus virile.

    Puis vient l’époque du blanc… le blanc, image de la pureté et de l'innocence, prédomine pour les deux sexes. Les enfants sont tout de blanc vêtus jusqu’à 6 ans, Garçons et filles portent la même robe indistinctement jusqu'à cet âge, qui est aussi la date à laquelle on coupe les cheveux des petits garçons pour la première fois. Mais il est indécent de sacrifier la chevelure originelle des filles. Elles devront attendre les années 1920 pour connaître les ciseaux du coiffeur.  Elles ont celebré cette « victoire »  dans une chanson qu’évoquait ma mère … «  Elle s’était fait couper les cheveux, pour être à la mode, commode ». Car, elle et sa soeur avaient été parmi les premières du bourg à oser!

    Au milieu du 19è siècle, on a introduit a nouveau la couleur dans la garde robe des bébés,  mais il a fallu attendre la Première Guerre mondiale pour qu’elles acquièrent une spécificité de sexe. Le bleu et le rose sont respectivement devenus la norme pour les garçons et les filles seulement après la première guerre et surtout, après 1945, avec l’explosion des détaillants et fabricants.

    Dans les années 60, lors du mouvement de libération des femmes, les vêtements unisexes refont surface. La raison : "Les féministes pensaient que l’un des moyens de plonger les femmes dans leurs rôles de femmes au foyer passait par les vêtements. En habillant les filles comme des garçons et non plus comme de fragiles petites choses, on leur donnait la chance de se sentir plus libres, d’être actives" 

    De nos jours, nous voici revenu au rose, la couleur féminine avec connotation de séduction de romantisme et de tendresse. Et cette mode s’étend au monde entier car les enfants sont partout influencés de la même manière par la société de consommation.

    Il est bien loin le temps où  Franklin Roosevelt, futur  président des États-Unis, portait jupe blanche, chapeau et longs cheveux sur les épaules dans une photo d’enfance prise en 1884. 

     J’avais lu, il y a une vingtaine d’années, un livre qui m’avait beaucoup amusée: «  L’art d’accomoder les bébés ». Chaque génération s’imagine détenir la vérité or, ce livre démontrait  qu’en matière de grossesse, d'accouchement et de maternage, les mères écoutent les spécialistes  qui leur imposent leur point de vue au moyen de  conseils pratiques. Mais comment s'y retrouver, qui croire ? Car, qu'il s'agisse de l'allaitement, de l'habillement, de la sucette, de la manière de coucher l’enfant, de l’éduquer, de le mettre sur le pot, du rôle de la mère, du père  auprès de lui, d’une génération à l'autre, les spécialistes  se contredisent et la vérité  devenue mensonge, redeviendra peut-être à la mode …. 3 générations plus tard.

    Quoiqu’il en soit aujourd’hui, tout doit être rose  pour les filles, afin de célébrer leur douceur et leur séduction et bleu pour les garçons, en signe de virilité de force et d’action.

    En soi, c’est assez drôle mais çà me rend plutôt triste!. 

     

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  • Rose et bleu... théorie du genre... place des femmes dans la société!

    Depuis l’automne dernier, il y eut beaucoup de manifestations  contre une certaine évolution de la société. J’ai lu de nombreux textes, j’ai consulté énormément de sites et me suis sentie mal à l’aise car, sous le couvert de la morale, j’ai ressenti un  besoin certain de recadrer la femme et de la cantonner dans son rôle de femme, c’est a dire  « mère  et subalterne». Lorsque je pense aux femmes des générations passées, je ressens cette attitude comme une agression et une insulte envers celles  qui se sont battues afin d’être reconnues. 

    On n’imaginerait pas que c’est mon passage dans un magasin de cycles qui m’a décidé à écrire cette suite de notes. Dès l’entrée mes yeux ont été attiré par les vélos pour enfants :  présentation différente de vélos différents et d’accessoires différents. Les vélos des petites filles sont roses, avec protège chaines,  garde-boue, porte bagages  et ….un panier devant pour les provisions!  Pour les petits garçons ce sont de vrais VTT, bariolés ou sombres et  sans accessoires. Près des vélos, les casques, roses avec des papillons des fleurs pour les filles,  bleu ou noir avec des décorations viriles pour les garçons.  Mes enfants, dans les années 60,  ont eu des vélos, qui n’étaient pas sexués chez les marchands. 

    Interloquée par cette constatation j’ai voulu en savoir davantage et je suis allée fouiner dans  la grande surface non loin de chez moi. Rayon librairie d’abord: tout est rose pour les filles,  il n’y a pas de couleur spéciale pour les garçons mais le rose est banni. Beaucoup de titres me laissent sans voix ! «  J’apprends à me maquiller,  à cuisiner ,  à mettre mon petit frère sur le pot ( oui! oui!),  et … je veux être styliste »! pas de doute elle sont bien formatées,  nos petites filles! Pour les garçons on parle de voiture, de dinosaures et d’étoiles , d’évolution même. J’en conclus que les filles n’ont pas à être cultivées.

    Trône au milieu du rayon garçons  « j’apprends à dessiner » (GARCON).  Quelle différence avec «  j’apprends à dessine ( filles)???… Je regrette de ne pouvoir ouvrir ce livre, sous plastique, mais  sans doute y a-t-il des voitures, des avions, des tanks peut-être! 

    Cette constatation me navre et je veux aller plus loin. Me voici devant le regard rayon chaussures, pour les filles,  encore du rose , encore des fleurs et des  même des pantoufles  représentant un chat avec avec une tête énorme, rose fluo. Rien à dire du rayon pantoufle garçon. C’est tout de même bizarre!

    Je fais une autre constatation  quelques jours après dans une jardinerie: même pour aller au jardin, les enfants sont différents.  Les bottes des petites filles sont roses et celle des petits garçons vertes. 

    Et je terminerai par ma dernière découverte,  les tablettes deviennent à la mode pour les enfants, et on utilise de plus en plus des stylets.  Roses pour les filles , bleus pour les garçons me semble pour le moins inutile…, et pourtant, il y a des stylets bleus et roses tendre, …couleur layette, disait-on!

    Je n’ai pas voulu entrer dans un magasin de jouets car je savais ce que je trouverai. J’ai donc arrêté là mes investigations,  j’en avais vu assez. La théorie du genre qui  fait tant de vagues tend bien à remettre les femmes dans la case d’où elles ne devraient  jamais dû essayer de sortir!

    D'ailleurs, à propos de cette fameuse théorie du genre, tous les journaux honnêtes ont dénoncé les manipulations de cette cabale et "Le monde" aujourd'hui publie: " Théorie de genre: 10 liens pour comprendre" article dont la lecture devrait être obligatoire!

     

    J’ai encore beaucoup de choses à écrire à ce sujet, glanées au fil des ans, au fil des lectures et au fil des souvenirs des générations passées.