Je ne pensais pas parler à nouveau du rôle assigné aux petites filles depuis ces dernières années. Mais, avec un réel plaisir, j'ai trouvé sur Huffington Post l'article suivant: "PHOTOS. Cette publicité LEGO de 1981 devrait être vue par tous ceux qui fabriquent, achètent ou vendent des jouets". (J'aurai aimé inserer un lien avec cet article mais la publication a partir de ma tablette n'offre pas cette possibilité)
Je ne pensais pas trouver une preuve aussi flagrante de ce que je remarque souvent, combien la beauté et la séduction, la futilité et le sexisme ont envahi le domaine des jouets destinés aux petites filles. Actuellement le seul modèle, c'est de valoriser leur physique, "d'aguicher les garçons" comme aurait dit ma grand-mère et de s'intéresser aux jeux qui les confinent dans le rôle de bonnes petites ménagères.
J'ai toujours vécu dans un monde d'enfants et de jeunes et ma condition de grand mère de 10 petits-enfants fait que je sais de quoi je parle. Époque bizarre, si loin de ce que j'ai connu dans les années 50! Il n'y avait ni ce besoin de plaire, ni cette futilité chez les filles, ni surtout ce mépris chez les garçons. Bien sur, dans un milieu étudiant, c'était peut être différent!
Mais des sondages montrent qu'il n'y a jamais eu autant de mépris des garçons pour les filles. D'après une de mes petites filles "s'il y a tant de mépris, c'est parce que beaucoup trop de filles ne se respectent pas et elles méritent ce jugement" . C'est ce que croit aussi une de mes jeunes collègues affirmant que dans sa classe beaucoup trop de petites lolitas de huit ans ne pensent qu'à devenir Lady Gaga et à séduire les garçons, ce qui m'a été confirmé par quelqu'un qui encadre régulièrement des enfants. Et je n'ai pas reconnu mes petites élèves d'il y a plus de 30 ans.
Quant aux confidences masculines, certains jugements m'ont laissée sans voix, et formulés en des termes que je ne redirai pas. Bien sûr ce ne sont pas toutes les filles et ce n'est qu'une tendance mais c'est tout de même peu encourageant pour la place des femmes dans ce monde du XXIeme siècle. Une amie qui a travaillé socialement parmi les jeunes, à toujours affirmé que "La société est entièrement responsable de ce fait, le monde économique aime les femmes qui vont suivre la mode, la publicité, adopter les goûts et les valeurs qu'on leur martèle depuis l'enfance".
Que deviendrait notre société du paraître et de la consommation si les femmes se mettait à réfléchir? Mieux vaut les renvoyer à leur beauté, leur maison, leurs casseroles, leurs enfants, leur télé et ... leurs maris.
C'est bien loin de ce que souhaitaient celles qui ont tant lutté pour s' émanciper , et qui ont milité sans relâche depuis la fin de la guerre de 14!