Je ne pensais pas rester 3 semaines sans publier sur mon blog. Je suis partie fin mai parcourir à vélo les canaux du Nivernais et de Bourgogne avec des amis camping caristes. Les bivouacs étaient prévus sur des aires de CCars au plus près de la piste cyclable,
J'avais mis à jour le logiciel Blog Spirit qui me permet d'animer mon blog sur mon iPad mini dernier cri, doté d'un abonnement 4G, bref, j'étais parée pour qu'il n'y ait pas d'interruption dans la parutions de mes notes.
Elles auraient sans doute été moins nombreuses car des heures de pédalage n'incitent guère au travail du soir. Plus que la critique de la société, je pensais faire partager avec ceux qui me lisent la beauté de la nature, le plaisir de l'effort partagé avec des amis et la richesse des rencontres amicales.
J'avais encore oublié que la couverture 3G de la France profonde était un leurre et qu'il fallait savoir se contenter d'une ou deux barrettes Edge ( 2G), de voir les mails s'entasser dans la boîte d'envoi et de lire, sur le mobile et sur la tablette.... pas de réseau!
Pourtant, j'aurais aimé parlé de la beauté des petits matins sur les canaux, de la beauté des petits villages bourguignons tous si harmonieux et authentiques, de la gaité, de la convivialité et de l'amitié qui règne dans un groupe de pédaleurs allant de 60 à 82 ans.
Aujourd'hui nous sommes seuls sur les routes, nous allons nous rapprocher des lieux civilises et j'espère que mon blog va reprendre vie!
On nous parle toujours du pourcentage de personnes qui reçoivent la 3, la 4G, jamais du pourcentage de la superficie couverte par ces ondes! Car ces habitants défavorises paient les mêmes abonnements que ceux qui habitent la ville et se contente de regarder une petite " roue" tourner, tourner avant d' annoncer que.... "Le serveur ne peut être joint, réessayez! "
Bon courage et résignation, voilà mon souhait pour les ruraux qui habitent les déserts informatiques français!
Réflexions - Page 83
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Une plongee dans le desert informatique francais
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Plaidoyer pour l'altruisme "Matthieu Ricard" - Réflexions ( fin)
Plusieurs fois, Mathieu Ricard évoque notre égoïsme et parle du manque de considération dont nous faisons preuve envers les ceux qui peupleront la Terre après nous Il cite deux exemples qui montrent combien des personnes influentes se moquent de ce qui arrivera aux générations futures.
A propos du réchauffement climatique, le magnat américain Stéphen Forbes a écrit « Modifier nos comportements parce que quelque chose va se produire dans 100 ans est, je dirais, profondément bizarre »
Et le patron du syndicat de la viande new yorkais a affirmé « Ce qui compte c’est que nous vendions notre viande, ce qui se passera dans 50 ans n’est pas notre affaire »
« Accorder de la valeur à celui qui viendra après nous et être concerné par son devenir »,dit M Ricard, … puisque nous en sommes responsables, semblerait normal et humain
Pourtant, c’est de plus en plus souvent qu’on raille, dénigre, salit les chercheurs qui montrent que notre monde est en danger et qu’on devrait changer de cap lorsque c’est encore possible.
M . Ricard juge que:
« L’égoïsme est au cœur de la plupart des problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui : l’écart croissant entre les riches et les pauvres, l’attitude du chacun pour soi, et l ‘indifférence à l’égard des générations à venir. »
« Indifférence à l’égard des générations à venir! » cela m’évoque toujours la phrase d’un ami de plus de 90 ans, pensionnaire d’une Maison de Retraite il y a une vingtaine d’années et qui s’intéressait toujours à l’évolution du monde. Un jour , à table, ses voisins ont ri en disant « Mais qu’est ce que çà peut vous faire, il y a longtemps que vous ne serez plus là » La réponse a fusé, paraît-il, cinglante « Dans 50, 100 ans, des gens s’appelleront encore X…. ce seront mes descendants et je n’ai pas le droit de me désintéresser du monde que je leur laisse ». il était encore vibrant d’indignation quand il me l’a raconté et furieux contre ses voisins de table.
Pourtant refuser de penser à l’avenir semble la norme actuellement! On met des enfants au monde, on adore ses petits enfants et on ne veut pas penser que la vie leur sera difficile, à cause de notre comportement actuel .
Dans cet Eloge de l’altruisme, j’ai beaucoup aimé une citation d’André Comte Sponville:
« Nous n’avons besoin de morale que faute d’amour »
Morale, amour, encore un souvenir, la réflexion d’un instituteur du temps passé qui affirmait : « En leçon de morale, je suis mal à l’aise quand je dois parler des devoirs envers les parents. Je n’aime pas ce mot devoir. Avec les parents, on agit selon son coeur, par amour, pas par devoir , ce sont sont nos parents et on les aime. ». C’était surement un idéaliste!
Quand la vie vous désenchante et vous déçoit , se replonger dans un livre apprécié est une bonne thérapie!
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Plaidoyer pour l'altruisme "Matthieu Ricard" - Réflexions
Lorsque l’actualité déverse, à mon goût, un peu trop de mauvaises nouvelles dues toujours au refus de la différence, à la haine de l’Autre, à la certitude pour chacun de détenir la Vérité, avec contestations et manifestations chez nous, conflits et massacres à tous les bouts de la planète, j’ouvre un de mes livres refuges parmi ceux que que j’ai rangés à part sur une étagère, à portée de mains. C’est ainsi que l’autre soir, je me suis replongée dans « Plaidoyer pour l’altruisme » de Matthieu Ricard, moine bouddhiste bien connu, proche du Dalaï-lama, mais aussi chercheur en génétique cellulaire et neurosciences . En voici quelques extraits:
Pour la sagesse bouddhiste, Matthieu Ricard écrit:
- la priorité est de devenir de meilleurs êtres humains en transformant sa manière d’être et de penser. Les préoccupations ordinaires du bien et de la perte, du plaisir et du déplaisir, de la louange et de la critique, de la renommée et de l’anonymat, sont considérés comme puériles et sources de déboires.
- par-dessus tout l’amour altruiste et la compassion constituent les vertus de toute vie humaine.
- si la compassion sans sagesse est aveugle, la compassion sans action est hypocrite.
A propos de la société occidentale, il dit:
- force m’est de convenir que les sages ne sont plus des modèles mais qu’on leur a substitué des gens célèbres riches ou puissants. L’importance démesurée accordée à la consommation et au gout du superflu ainsi que le règne de l’argent me font penser que beaucoup de nos contemporains ont oublié le but de l’existence, atteindre un sentiment de plénitude, car ils sont séduits par le miroir aux alouettes de la richesse, du pouvoir et de la célébrité.
- pour nombre d’entre nous, la notion de « simplicité » évoque une privation, un rétrécissement de nos possibilités et un appauvrissement de l’existence. Pourtant, l’expérience montre qu ‘une simplicité volontaire n’implique nullement une diminution du bien-être mais apporte au moins une meilleure qualité de vie.
- des études américaines, faites sur une vingtaine d’années ont démontré que les individus qui concentraient leur existence sur la richesse, l’image, le statut social, et autres valeurs matérialistes promues par la société de consommation, sont moins satisfaits de leur existence. Ce consumérisme immodéré est étroitement liés à un égocentrisme excessif.
Pour le bouddhiste, amour, altruisme, compassion, empathie sont essentiels. Chez nous, ce sont de bien beaux mots, mais qui sont trop souvent ignorés.
Et Mathieu Ricard constate un phénomène étrange. Les sondages de popularité mettent toujours aux premières places des gens comme Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, mère Teresa ou l’Abbé Pierre . Bizarre!
Un autre sondage complète le premier, en proposant 2 noms : le Dalaï-lama et Tom Cruise. Les questions étaient « qui admirez vous le plus? » et « qui souhaiteriez vous être? ». 80% des sondés admiraient le Dalaï-lama mais 70% souhaitaient être Tom Cruise. … Admirer oui, mais pratiquer l’altruisme non!
Célèbre et riche, voilà ce qu’on souhaiterait être. Complexité de l’âme humaine!