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Réflexions - Page 82

  • Confier la lutte contre la "malbouffe" au Cedus, à MacDo et consorts, ce n'est pas banal...

    Mon interlocutrice privilégiée, Nathalie, a écrit un commentaire très pertinent  pour compléter ma note sur le Cedus. Comme j’ai découvert récemment que des amis lecteurs ne suivent pas les commentaires, je veux donner la parole à Nathalie au début de cette note qui traite du même sujet.

     

    « Je ne connaissais pas l'existence de ce Cedus. Edifiant et terriblement dangereux. Quand on sait qu'une cellule cancéreuse ADORE le sucre ; plus vous lui en donnez, plus elle se multiplie. Une cellule cancéreuse a besoin de 18 fois plus de glucose qu'une cellule saine pour se nourrir. Et l'inverse est valable aussi : si vous diminuez le sucre, les cellules cancéreuses cessent de se diviser à vitesse grand V, donc à améliorer votre état de santé. Donc Cedus, c'est non-assistance à personne en danger ! »

     

    C’est vrai qu’une cellule cancéreuse adore le sucre mais  qui le dit, qui le sait et qui s’en préoccupe ?

     

    Dans le même ordre d’idées, j’ai trouvé sur Courrier International un article aussi édifiant.

     La conférence annuelle de la « California Dietetic Association » (association des diététiciens de Californie) a été organisé et sponsorisée par MacDo. C’’est aussi l’unique restaurateur prévu.

    Mais des quantités d’entreprises de « malbouffe » offrent dans leur stand des produits gratuits et affirment, par exemple, que les produits OGM sont très sains ou qu’on perd du poids en mangeant du steak. Organises par les sponsors, les débats sont sans contradicteurs et ne parlent  que d’une seule voix

     

    Je suis, une fois de plus, indignée et révoltée. Dans mon mois de pérégrinations en France, en différentes régions, j’ai assisté a plusieurs manifestations  et j’ai pu constater que l’épidémie d’obésité , surtout chez les jeunes, était une pandémie galopante …. je suis atterrée. 

    Comment éduquer cette génération qui court à la catastrophe? sûrement pas en confiant au Cédus leur éducation en France et en demandant en Amérique à Mac Do et consorts de former les diététiciens.

     Pour ceux que je sujet intéresse, je leur conseille la lecture de l'article de Courrier International

  • Le Cedus à l'école, çà ne date pas d'hier!

    Rentrée hier , après un mois de pérégrinations dans la France rurale, déconnectée des actualités,   je redécouvre la télé ce soir et pendant les informations, sur la deux, j’entends le présentateur et un membre du corps médical s'indigner de l’entrée dans les écoles du lobby du sucre.

    En effet, fin 2013, ce CEDUS ( Centre d’études et de documentation du sucre) a réussi à signer une convention avec le ministère de l’Éducation nationale. Un accord qui lui confie “la formation et l’information des élèves et des enseignants en matière d’alimentation” Il paraît impensable de  d'éduquer le gout des enfants en matière d’alimentation en privilégiant, même indirectement,  ce qui le lui fait tant de mal , le sucre.

    Une vidéo,  intitulée Le Merveilleux Repas d’Ulysse, prétend célébrer le repas gastronomique à la française, inscrit depuis 2010 au Patrimoine de l’Unesco. C’est un chef-d’œuvre de manipulation concocté par une agence de communication. qui se vante de “responsabiliser” plus de 2 millions d’enfants chaque année, notamment à travers 75 000 "kits pédagogiques” distribués gratuitement.

    Et un passé lointain surgit, notre installation en 1956, dans premier poste, une petite école de campagne a 2 classes. Mon mari fait l’inventaire de ce que recèle la documentation de l’école et nous tombons sur un gros dossier envoyé par le CEDUS. L’un et l’autre ignorons ce qu’est le CEDUS mais après avoir ouvert l’enveloppe nous comprenons très vite. Gloire au sucre sous toutes ses formes avec bandes dessinées, coloriages, informations sur un mode ludique….  tout  est fait pour inciter et apprendre aux élèves à manger du sucre.

    Nous sommes un peu interloqués et choqués  Pour un enfant de cette époque c’est vraiment un dossier très tentant et nous nous donnons  le temps de la réflexion pour savoir ce que nous en faisons. Pour moi c’est très simple les enfants sont déjà assez attirés par les produits sucrés ne les éduquons pas à en manger encore davantage. Mon mari en parle à ses collègues des villages alentours: beaucoup donnent les dossiers, très appréciés des élèves, certains hésitent,  quelques uns ne distribuent rien!

    Nous ferons partie de ces derniers. Chaque année les enveloppes du CEDUS resteront  dans un coin de la bibliothèque où ils s’empileront. 

    C’est moi qui enseigne les sciences pour le certificat d’étude des grandes filles ( il y a un programme spécial filles, avec diététique et cuisine), et j’apprends à éviter  graisses et sucre, à ne pas grignoter … et à manger sainement.

    Quant au CEDUS, il est né comme moi, en 1932, c’est le premier organisme agroalimentaire en France. Il a toujours été maître dans la Communication, et a parfaitement intégré les techniques modernes qui s’apparentent  si souvent à la manipulation! La semaine du Goût, dès 1990, c’est lui. Et il est associé à la « Journée annuelle de nutrition et de diététique » qui réunit, chaque année à Paris, près de 1 000 professionnels de la santé et des diététiciens.

     

    On s’indigne aujourd’hui d’une entrée du lobby du sucre dans l’éducation nationale, cela était déjà vrai il y a plus de 50 ans , c’est de la constance dans le but poursuivi! Et quand on voit  le nombre impressionnant de jeunes obèses autour de nous, on se dit que malbouffe et excès de sucre sont en train gâcher la vie future de toute une génération.

  • Disparition de la civilisation rurale

    Par un matin ensoleillé devant le port de St Jean de Losnes, tout en savourant la beauté du paysage, je pense à la mort de la civilisation rurale de mon enfance. J'en appréciais la qualité de vie, la convivialité et l'authenticité.
    Lorsque j'ai commencé à parcourir la France, il y a 30 ans, seule au volant de mon petit fourgon, j'arrêtais toujours sur la place d'un village. Je n'ai jamais eu peur, mon CCar garé près d'un commerce ou j'allais faire mes courses. Je bavardais avec les commerçants, toujours prêts à me témoigner de la sympathie. J'achetais les spécialités locales et disait combien j'appréciais. Je suis même repassée plusieurs fois pour acheter et un charcutier bourbonnais m'a revu à chaque passage dans la région pour rapporter des pâtés à la viande aussi bons que ceux de ma belle mère et que je congelais en arrivant chez moi!
    Voici presque 3 semaines que nous parcourons la Bourgogne, 1000km à vélo, très peu en CCar. Des petits villages nous en avons visité des dizaines, pas un commerce, pas un café, une grande rue désertée, des volets clos et des maisons, souvent très authentiques et délabrées. Le nombre de pancartes "à vendre" est impressionnants. Si la petite ville est touristique, il y a une rue pour les "étrangers" appareil photo en main, mais faites donc un tour dans les rues adjacentes!
    Quant aux fermes des alentours souvent de superbes bâtisses, elle s'effondrent lentement terres et bâtiments sans repreneurs.
    Question commerces, on trouve l'unique supérette qui vend les même produits ici que dans les grandes surfaces de la même enseigne sur toute la France. Et l'authenticité??? Quant à parler avec la caissière des spécialités régionales?
    Ce matin, dans un village traversé un boucher affichait en gros sur sa vitrine "BÊTES, porc agneau bœuf .... et le nom de chaque producteur. Enfin un vrai boucher!
    Quant à sortir le soir, c'est désespérant, on ne rencontre personne! Il y a 30 ans, je me promenais après dîner avec ma chienne et trouvais toujours quelqu'un pour bavarder. Maintenant sa Majesté la télé est passée par là, clouant tout le monde dans son fauteuil! Les réunions entre voisins lors des soirées d'été ont bien disparues. Et les rares personnes rencontrées rentrent au plus vite sans même un bonsoir pour l'étrangère que je suis. Il est vrai que maintenant, de qui ne se méfie-t-on pas?
    Heureusement quelques personnes, souvent âgées, quelques toutes petites boutiques savent accueillir, mais il en reste si peu! Lorsque j'évoque la vie de ma grand mère épicière chez qui on trouvait de tout, et qui était "le salon ou on cause" (disait-elle), je pense qu'elle a eu de la chance de vivre à une époque ou on savait garder la qualité de vie d'un village.
    Je ne crois pas que la disparition de la civilisation rurale et le rejet de ses valeurs, soit un progrès pour notre monde et j'ai la nostalgie d'une France profonde ou je me sentais si bien.