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Réflexions - Page 136

  • Journée de la Tuberculose

    Aujourd'hui "Journée mondiale de lutte contre la Tuberculose"

    Il est bon de  rappeler des chiffres dont on ne parle jamais


    Une personne sur trois est infectée dans le monde par des germes de tuberculose dormants ; environ 10 % des individus contaminés vont développer la maladie ; le risque est multiplié par 50 chez les porteurs du virus du sida. 

    On compte actuellement neuf millions de nouveaux malades chaque année, dont 450 000 cas de tuberculose résistante aux traitements. Enfin, toute personne atteinte peut infecter entre dix et quinze autres personnes en un an.

    Cette maladie tue 1 million de personne par an ( une tous les 20 secondes) est responsable du décès de deux cents enfants par jour dans le monde ?

     

    Même s'il existe des traitements, ils sont de moins en moins efficaces en raison des résistances des bacilles qui ont développé des souches multi-résistantes aux médicaments.

    Le docteur Francis Varaine, spécialiste de la tuberculose à MSF écrit: "La tuberculose est une maladie négligée, parce qu'elle touche des populations pauvres, souvent non solvables, Les années passent et les outils, les moyens et les obstacles restent désespérément les mêmes. Rien, ou presque, n'a changé dans la façon de prendre en charge les patients depuis plus d'un demi-siècle. Certains médicaments que nous utilisons datent des années 1940. Ils provoquent de tels effets secondaires que le quart des patients préfèrent arrêter leur traitement, parce qu'ils ne le supportent pas. …. Pourtant Il en coûterait moins de 3 cents de dollars par jour pour éviter que les enfants ne tombent malades et 50 cents de dollars par jour pour les guérir"


    En France, il y a eu 5187 cas de tuberculose déclarés en 2010. Mais dans les pays riches, le fleau touche d'abord les populations précaires. D'ou le peu d'intérêt de l'industrie pharmaceutique pour développer de nouveaux remèdes.


    Un souvenir me revient: en 1955, Raoul Follereau avait écrit aux chefs d'états américain et russe demandant à chacun le prix d'un bombardier pour soigner tous les lépreux du monde et éradiquer la lèpre.

     Courrier resté sans réponse. 

    Et pourtant qu'est ce que le prix d'un bombardier pour une grande puissance?


    Décidément le monde ne s'améliore pas. Mais comme il est inhumain de penser que la vie des autres, la vie des pauvres ne nous concerne pas! 

  • Inégalités devant la santé!

    C'est un graphique publié par l'Inserm et trouvé par hasard qui m'a poussé à écrire cette note.

    Il ne s'agit pas d'inégalités d'un continent à l'autre, d'un  pays à l'autre, ni même d'une région à l'autre , mais d'inégalités …. le long de la ligne B du RER parisien! En un quart d'heure de trajet, le risque de mourir une année donnée peut augmenter de 82%

    Voilà le document: La Ville, la Vie, la Mort dans Paris et ses banlieues au long du RER B

    Qui penserait cela possible à quelques km de distance? 

     

    Les inégalités de santé sont liées à la catégorie sociale à laquelle on appartient, et au territoire où on vit! Mais cela n'a l'air d'intéresser personne et surtout aucun de nos hommes politiques! Pourtant, c'est une forme de discrimination !

    Le " démocratie sanitaire" n'existe pas en France alors qu'elle est normale  dans les pays …. au nord du nôtre! 

    Pourtant tous les Français  contribuent, à hauteur de leurs moyens,  au financement de notre santé.

    Mais les personnes âgées et les moins riches, souvent loin des métropoles, habitent dans  des zones de relégation, avec peu de médecins et pas de spécialistes. 

    Même phénomène à la ville: habiter dans une zone urbaine sensible – une fois qu'on a neutralisé les effets d'âge, de sexe et de classe sociale – a des effets pathogènes. Ils sont liés à mille choses : au cadre de vie, au stress, à la pollution éventuelle, au fait qu'il n'y plus de souffrance psychologique et d'obésité qu'ailleurs.  De plus, c'est là qu'il n'y a pas d'offre de santé suffisante . 

     

    De fait, en France, on a un bon système de santé du point de vue de l'excellence, mais on a aussi la plus forte mortalité prématurée d'Europe, avec le Portugal. 

    Car les jeunes médecins ont un peu perdu l'humanisme, le sens, l'objectif de la médecine et il sont confortés dans l'idée qu'hors le milieu hospitalier, il n'y a point de salut! D'ou une hyperspécialisation!


    Il n'empêche qu'une telle inégalité le long des 70 km du RER B est difficile à admettre!

  • Consternant ou hilarant?

    C'est dans une revue scientifique fort sérieuse "Medicine & Science in Sports & Exercise" qu'a été publié un article concernant un nouveau moyen de lutte contre l'obésité.  En voici le résumé:

     

    En 2010, 68 % des Américains étaient obèses ou en surpoids, en partie à cause d'un style de vie de plus en plus sédentaire. Cette même année, toujours aux Etats-Unis, le téléspectateur a, en moyenne,  regardé  son poste de télévision presque trente-huit heures par semaine ( 5h et demie par jour!!!). Les 2 sont, bien évidemment liés,  car "cette vidange  des cerveaux s'accompagne souvent d'un remplissage des estomacs, fesses dans le canapé + calories ingurgitées = bonheur des diététiciens et chirurgiens spécialisés en liposuccion"

     

    Alors 3 chercheurs, après de longues études comparatives, ont crée un tapis roulant à disposer devant la télé. En effet, sachant que les publicités occupent vingt et une minutes par heure, les études ont montré qu'en marchant sur un tapis roulant à 4,8 km/h, au rythme d'une centaine de pas par minute et en prenant bien soin de lever, à chaque fois, le pied d'une quinzaine de centimètres, les cobayes ont en moyenne dépensé 67 calories de plus (148 contre 81) que  ceux qui sont restés assis.

     

    Nos chercheurs  auraient pu conseiller  de sortir pour une promenade, mais connaissant la réticence de leurs concitoyens à abandonner la vue de leur petit écran, ils ont voulu associer exercice physique et télé.

    Qui se souvient de la réponse donnée, en 2004, par Patrick Le Lay, PDG de TF1 : "Pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible."

    Avec cette géniale invention, en toute logique, il ne reste donc plus, pour des raisons sanitaires évidentes, qu'à exiger la multiplication des pubs. Les programmes auront pour but de souffler entre 2 publicités.

     

    Encore une désillusion des enseignants de ma génération: l'arrivée de la télévision dans tous les foyers nous avait réjoui car nous pensions qu'elle apporterait à tous la culture.