C'est dans une revue scientifique fort sérieuse "Medicine & Science in Sports & Exercise" qu'a été publié un article concernant un nouveau moyen de lutte contre l'obésité. En voici le résumé:
En 2010, 68 % des Américains étaient obèses ou en surpoids, en partie à cause d'un style de vie de plus en plus sédentaire. Cette même année, toujours aux Etats-Unis, le téléspectateur a, en moyenne, regardé son poste de télévision presque trente-huit heures par semaine ( 5h et demie par jour!!!). Les 2 sont, bien évidemment liés, car "cette vidange des cerveaux s'accompagne souvent d'un remplissage des estomacs, fesses dans le canapé + calories ingurgitées = bonheur des diététiciens et chirurgiens spécialisés en liposuccion"
Alors 3 chercheurs, après de longues études comparatives, ont crée un tapis roulant à disposer devant la télé. En effet, sachant que les publicités occupent vingt et une minutes par heure, les études ont montré qu'en marchant sur un tapis roulant à 4,8 km/h, au rythme d'une centaine de pas par minute et en prenant bien soin de lever, à chaque fois, le pied d'une quinzaine de centimètres, les cobayes ont en moyenne dépensé 67 calories de plus (148 contre 81) que ceux qui sont restés assis.
Nos chercheurs auraient pu conseiller de sortir pour une promenade, mais connaissant la réticence de leurs concitoyens à abandonner la vue de leur petit écran, ils ont voulu associer exercice physique et télé.
Qui se souvient de la réponse donnée, en 2004, par Patrick Le Lay, PDG de TF1 : "Pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible."
Avec cette géniale invention, en toute logique, il ne reste donc plus, pour des raisons sanitaires évidentes, qu'à exiger la multiplication des pubs. Les programmes auront pour but de souffler entre 2 publicités.
Encore une désillusion des enseignants de ma génération: l'arrivée de la télévision dans tous les foyers nous avait réjoui car nous pensions qu'elle apporterait à tous la culture.