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Des raisons d'espérer - Page 7

  • Dans la foulée de l'Encyclique du pape François.

    Je viens d'apprendre qu'à la surprise générale l'encyclique du pape François se place 4ème dans le top 20 des meilleures ventes de livres en France.
    Ce livre a été tiré un 70 000 exemplaires alors que le téléchargement est gratuit sur Internet. Succès de librairie pour ces  187 pages denses et pas faciles pour un lecteur moyen, je trouve cela merveilleux et encourageant. 
    Il faut être le pape Francois  pour oser affirmer la menace de destruction de la planète par le réchauffement climatique et le consumerisme, pour parler de devoir d'accueil, de  partage, d'aide  envers les démunis et les plus pauvres. Il a le courage de rappeler que l'église a son mot à dire sur les enjeux sociaux économiques et politiques.
     
    Et c'est bien là que le bat blesse  ... les climatosceptiques en particulier. Eux qui se disent bons catholiques, eux qui sont riches des dons des industriels de renommée mondiale, eux qui sont écoutés par la plupart des dirigeants mondiaux, ne pouvaient imaginer un tel désaveu.  Les 5 candidats républicains à la présidentielle américaine de 2016 sont climatosceptiques et bien embarrassés. 
     L'un affirme " qu'il faut laisser la science aux scientifiques et se concentrer sur la théologie et la morale" , l'autre " qu'il ne bâtit pas sa politique en fonction de ses évêques, ses  cardinaux ou de son pape". Un conservateur américain a même traité le pape de "l'homme le plus dangereux de la planète"
     
    C'est qu'il ne fait pas bon, dans notre monde actuel, avoir un autre mode de penser que la pensée unique qu'on nous martèle  et nous impose. 
     
    Et si les églises se mêlent de ce qui ne les regarde pas, cela va sans doute aider les gens à comprendre et à réfléchir, mais bien désoler nos dirigeants! 
    En France, le mot " écologie" risque de ne plus caractériser de doux farfelus décroissants, car, dans la foulée de l'encyclique papale, les représentants des instances des six principaux culte de France ont remis le 1er juillet à François Hollande une déclaration commune appelant l'adoption "d'un accord contraignant applicable à tous lors de la conférence de Paris sur le climat en décembre"!
    Catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes se levant tous pour la même cause, enfin un geste fort pour l'écologie. 
    Dans ce texte, on lit:" Ayant perdu de vue sa relation à la nature et son intime interdépendance avec tout ce qui constitue celle-ci, l'humanité s'est fourvoyée, dans un rapport de domination et d'exploitation mortifère de l'environnement... En détruisant l'environnement l'humanité se détruit elle-même... Nous appelons un sursaut des consciences vers une action climatique conséquente et à une remise en question de nos valeurs et de nos attitudes. Refusons l'indifférence et l'avidité. Ouvrons-nous à la compassion et à la fraternité. Sortons de nos égoïsme. Soyons solidaires et prenons le bien commun pour boussole. Persévérons et valorisons chaque action. ».
     
    Il n'y a rien à ajouter à ces lignes, espérons qu'elles seront entendues et comprises!
     
     

  • Paroles du Pape François pour ce jour de Pâques!

    Trêve pascale!  on reparlera d’agriculture industrielle plus tard.

    Depuis l’élection du Pape François, moi, agnostique mais respectueuse de toutes les religions, j’ai créé un dossier où je conserve mes citations préférées de ce pape peu conventionnel. Cet Argentin, fils d’émigrés italiens, qui a banni les pompes et les ors du Vatican, habite une chambre simple à la Maison Sainte-Marthe, ne porte pas de croix en or, se chausse de gros souliers orthopédiques, n’utilise jamais la voiture de fonction, téléphone en personne pour répondre à des courriers, console tout le monde et exprime sans cesse sa solidarité et sa charité aux personnes dans le besoin.

     

    Et voici un extrait de mon florilège

     - Comme je voudrais une Eglise pauvre, et pour les pauvres.

    -  Allons courageusement à la rencontre des hommes et des femmes de notre temps, des enfants et des personnes âgées, des « savants » et des gens sans instruction, des jeunes et des familles. Allons à la rencontre de tous… dans tous les milieux… là où se trouvent les gens.

    - Si une personne est « gay » qui suis je pour la juger?

    - La culture du bien-être, qui nous amène à penser à nous-même, nous rend insensibles aux cris des autres, nous fait vivre dans des bulles de savon, qui sont belles, mais ne sont rien ; elles sont l’illusion du futile, du provisoire, illusion qui porte à l’indifférence envers les autres, et même à la mondialisation de l’indifférence.

    - Lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre, à celui qui a faim.

    - Le travail, c’est  la dignité de l’homme …une société  qui n’offre pas de travail à tous  est une société injuste. 

    - L’argent rend la foi malade et lui fait prendre « une autre route » : il entraîne vers  des paroles oisives, des discussions inutiles… Là où se cachent les envies, les querelles, les médisances, les conflits d’hommes à l’esprit corrompu et privés de la vérité .

    - Aujourd’hui, un chrétien, s’il n’est pas révolutionnaire, n’est pas chrétien ! Je vous demande d’être révolutionnaires. Ayez le courage d’aller à contre-courant. (conseil s pour les jeunes)

    - L’écologie n'est pas l'apanage des Verts :  c’est la responsabilité du chrétien  en réponse à la création de Dieu. Réfléchir à la manière de garder la création, ce n'est pas être Vert ! C’est chrétien ! C’est sa responsabilité : un chrétien qui ne garde pas la création, qui ne la fait pas croître, ne s’intéresse pas au travail de Dieu

    -  La guerre ne commence pas sur le champ de bataille  mais  dans le cœur, par les incompréhensions, les divisions, les envies, par cette lutte contre les autres.

     

    Envers les autres religions, envers les incroyants, voici de bien belles phrases:

    - L’Eglise catholique est consciente de l’importance du respect des diverses traditions religieuses.

    -  Il ne faut pas faire la guerre au nom de Dieu. Combien de guerres de religion avons-nous eu? ( et il a rappelé  à son auditoire français « la nuit de la Saint-Barthélemy »

    - Il faut porter attention aux personnes étrangères aux religions … Nous sommes proches de tous les hommes et femmes qui, même s’ils ne se reconnaissent dans aucune tradition religieuse, sont à la recherche de la vérité, de la bonté et de la beauté.

    - Il faut respecter les musulmans qui adorent un Dieu unique, vivant et miséricordieux.

     

    Cette dernière devrait être écrite en lettres d’or partout!

    -  On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision. Il faut être capable de dialoguer avec toute l'humanité!

     

    Merci au Pape François

    en espérant qu’il sera entendu en ce jour de Pâques 

    par ces Pharisiens 

    ( au sens de «n’a que l’ostentation de la piété») 

    qui après avoir chanté, prié et communié ce matin 

    continueront à mépriser rejeter, humilier 

    si ce n’est haïr leur semblables 

    ceux qui ont une couleur, une coutume, une pensée 

    ou une religion différente!

  • Trémargat, encore un exemple de démocratie participative!

    Je voulais parler aujourd’hui de la renaissance de Trémargat, petite commune de 269h en 1962, 152h en 1990. En plein centre Bretagne, elle avait été qualifiée de « commune marginale vouée à disparaître. »

    Or, en 2014, elle comptait plus de de 200 âmes, des candidats à l’installation trop nombreux et une population particulièrement jeune pour le coin. Que s’est-il donc passé?

     

    4 couples de soixante-huitards ( dont on a dit tant de mal et dont on s’est tant moqué !!!) ont repris des fermes avec une agriculture à rebours de l’agriculture intensive qui a envahi la Bretagne.

    Leur projet dans les années 95 était de:

    - développer le village

    - sauver l’épicerie et le café

    - rénover église a moindre frais

    - établir un plan d’urbanisme pour accueillir de nouveaux habitants

    - acheter les terres via une SCI pour attirer les jeunes agriculteurs

    - retaper le bourg grâce aux habitants. 

     

    Beau programme!  toujours en cours de réalisation, mais 20 ans après, le résultat est édifiant .

    Voici l’article que lui a  consacré Basta, site traitant de l’actualité économique, sociale et environnementale, qui se définit comme une « agence d’informations indépendantes sur l’environnement et les alternatives sociales » 

    Trémargat, laboratoire d'alternatives et de démocratie participative à ciel ouvert - Basta !

     

    Basta, encore un média qui informe sur ce qu’on ne lit nulle part ailleurs. 

    Un phénomène curieux m ‘interpelle: pendant toute mon enfance j’ai entendu qu’un être humain avait le devoir de s’informer et plus prosaïquement dire que «  qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son ».  Or il est de bon ton au XXIème siècle de n’entendre qu’un son. Ceux qui veulent savoir et cherchent à comprendre sont des « révolutionnaires ou des déviants ». 

     

    Je suis en train de lire  « Vivre et  penser comme des porcs » livre de Gilles Chatelet.  Ce pamphlet féroce, rigoureux et scientifique, pleins de citations étonnantes me passionne mais il faut le découvrir lentement, en s’imprègnant de  chaque mot.  Il montre comment « l’homme ordinaire » du XIXe siècle a été transformé en «homme moyen » des démocraties-marchés  homme qui  n’est plus que du «  cyber-bétail! » 

     

    Bizarre, j’ai trouvé en termes très  simples les mêmes idées exprimées dans le journal d’une commune de Loire Atlantique. Le titre de l’éditorial: « Qu’est devenu le BSP? ». BSP ( essayez de deviner!)

     Bon Sens Paysan. Et oui ce cul-terreux du passé, si méprisé maintenant avait pour lui son bon sens, qui lui permettait d’agir pour son bien, celui de sa communauté, celui des autres.

    Ce bon sens engendrait initiatives, intelligence et ouverture d’esprit!

     

    Je constate chaque jour davantage que beaucoup de nos concitoyens remettent en cause notre société et cherchent des solutions. Mais  pourquoi les entend on si peu?