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Il était un blog - Page 90

  • Information ou désinformation à propos de la FAO.

    Chaque jour davantage je méprise les médias grand public qui osent appeler « information » ce qu’ils nous jettent en pâture!

    Il y’a 2 jours, à mon réveil, on claironnait que la FAO enregistrait un recul de la faim dans monde grâce  aux nouvelles technologies, sans un mot pour les autres causes. Radios et télés, tous surfaient sur la même infos. On parlait d’Afrique, d’agriculteurs avec leur téléphones portables dans la savane et leur connexion chez eux, et on affirmait qu’ils géraient maintenant pâturages, points d’eau, achats et ventes par Internet. Nous avons tous vu un paysan kenyan avec ses bêtes en plein désert, son téléphone portable à l’oreille.

     

    Je connais de nombreux pays d’Afrique, mon association la Poulie, travaille au Niger d’où ma stupéfaction et mon incompréhension.

    Comme toujours il faut se renseigner! Dans mes sites favoris, je tape «  FAO et cherche le fameux rapport .

    - Le premier article annonce la publication faite  chaque année conjointement par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM). L’édition 2014 fait le point de la faim dans le monde en général mais étudie particulièrement 7 cas: Bolivie, Brésil, Haïti, Indonésie, Madagascar, Malawi et Yémen. Il n’y a point là d’Afrique et je cherche en vain les nouvelles technologies. 

    - Passons au résumé du rapport. Je lis que l’Afrique progresse lentement et que particulièrement l’Afrique subsaharienne est en retard. A la dernière page, on résume en 6 points les condition pour que des progrès s’accomplissent , mais là encore, point de nouvelles technologies. 

    Pourtant les journalistes en mal de sensationnel doivent bien avoir lu «  nouvelles technologies ».

    Je m’apprête à  télécharger le rapport, mais auparavant, je lis les quelques lignes qui le présentent  

    - « La réduction de la faim appelle une approche intégrée, qui doit comprendre les éléments suivants: des investissements publics et privés propres à améliorer la productivité agricole; un meilleur accès aux intrants, aux terres, aux services, aux technologies et aux marchés; des mesures favorables au développement rural; des mesures de protection sociale pour les personnes les plus vulnérables, notamment le renforcement de la résistance de ces personnes face aux conflits et aux catastrophes naturelles; des programmes de nutrition spécifiques destinés à pallier les carences en micronutriments chez les mères et les enfants de moins de cinq ans».

    Mais il est là le mot technologies !!! au milieu de beaucoup d’autres, il faut dire.

    -Au moment de télécharger le rapport, je m’aperçois qu’ il fait 57 pages et est en anglais, çà me décourage!

     

    Et je comprends soudain que çà a découragé les journalistes, ils ont, comme moi, lu le petit entrefilet de la présentation du rapport où miracle, figurait  le mot technologies. 

    Le mot fétiche, le mot miracle: « Smartphones, tablettes, on va pouvoir  faire le buzz  … et demain, on passera à autre chose »! Car çà marche à tous les coups!!!

     

     Seulement moi,-  j’évoque la photo de la fille d’un ami nigérien que j’ai attendue 2 mois car il n’avait jamais  assez de réseau pour me l’envoyer, 

    - j’évoque mes amis instituteurs me demandant un ordinateur pour leur classe afin de correspondre avec des classes françaises, mais un portable, oui, car ils doivent l’emporter a moto souvent a plus de 20 km pour trouver une connexion, 

            - j’évoque ce GPRS... en ville,  qui correspond à 1G, ( comme on est loin des 4G) et  permet à peine de recevoir 3 lignes d’un mail, quand çà marche!

            -  et je me revois en haut de la  colline surplombant un village en train de tourner mon mobile en tout sens pour essayer de téléphoner., sans succès

     

    La faim dans le monde recule, c’est un fait,  pour des tas de causes plus valables que la seule dont ont parlé les journaliste , mais il reste 805 millions de gens qui souffrent de la faim, et çà on ne le dit pas! 

  • 150 000 poussins hachés vivants dans une seule usine!

    J’ai été tellement choquée et révoltée à la lecture d’un article de « Notre Planète Info », que j’ai cherché d’autres informations pour rédiger une note sur ce blog. Intitulé «  150 000 poussins hachés vivants dans une usine » il était accompagné d’une vidéo. 

    « Les poussins mâles, incapables de pondre donc improductifs, sont hachés vivants au rythme de 150 000 par jour...plus de 21 millions par an... dans la plus grande usine mondiale de poules pondeuses, l'usine de Hy-Line International à Spencer dans l'Iowa . Comme les poussins mâles ne pourront jamais pondre et que leur croissance est trop lente pour en tirer de la viande, ils naissent et meurent le même jour, hachés vivants dans une machine,  un broyeur à haute pression pour finir en chair sanguinolente! »

    Quant aux femelles leur sort n’est guère plus enviable. Après leur avoir découpé au laser le bout de leur bec, bien sensible, pour prévenir les coups de bec que ces futures poules pourraient se donner, on les transporte par camion par boites de 100 dans les usines à pondre. Elles vivront là, entassées dans une atmosphère confinée , à la lumière artificielle dans un espace grand comme une feuille A4, où rien ne peut être picoré, où aucun contact avec le sol n'existe...

    Pourtant le groupe Hy-Line International, se dit "leader dans l’industrie de reproduction de volaille grâce au développement continu de la génétique et à sa production mondiale d’excellente qualité »

    A la lecture de cet article, on se dit, on espère que peut-être en France, on est moins cruel. Pas besoin de beaucoup de recherches pour se détromper. 

    - Le broyage des poussins est autorisé depuis 1993 et 40 millions de poussins mâles sont broyés chaque année. J’ai appris aussi que 40 millions de canetons, femelles cette fois, subissent le même sort dans notre doux pays. J’ignorais que les canes avaient le foie trop nervuré pour faire du bon foie gras. 

    - Venons en aux poules pondeuses Par an 800 millions de poules, 68 semaines durant, depuis l'âge de 18 semaines jusqu'à leur réforme, pondent 2 oeufs par jour sans jamais voir la lumière du jour ou sentir l'air extérieur. Enclos grillagés, poules déplumées, au milieu des cadavres en décomposition, un tapis roulant pour recueillir les oeufs et un amas de fientes a quelques cm au dessous de ces pauvres bêtes. Voilà ces élevages sordides ou se fournissent nos grandes surfaces. 

    - Restent les poulets destinés à être mangés. Le bon poulet de ferme, pendant 80 à 90 jours, picore en liberté et au soleil! En batterie, ce ne sont que de pauvres petits poussins difformes, qui ont seulement droit à 41 jours de vie. Issus de manipulations génétiques, gavés de médicaments et de substances chimiques ajoutées à la nourriture, ils connaissent une croissance foudroyante. 

    Leur chair mollasse et sans gout devrait être rejetées mais…. elle fait de si bon nuggets! Formater le gout d’une population mondiale est le but de ces énormes groupes. Par toutes sortes d’artifices,  ils réussissent si bien à dévoyer celui des enfants. ( Une de mes jeunes amies m’ appris avec consternation que sa fille  de 6 ans, préférait les pizzas mangées chez ses copines à celles préparées par sa mère avec tomates du jardin et produits bio).

    Monstrueux, les  groupes de l’industrie agro-alimentaire! Plus encore que je ne l’imaginais!  Je suis abonnée à la lettre de la « Déclaration de Berne », une association Suisse qui « s’engage pour des relations Nord Sud plus équitables par des campagnes d’information et du lobbying auprès des décideurs. » Elle publie un journal, Agropoly et le  numéro spécial de Juin 2014 était intitulé «  ces multinationales qui contrôlent notre alimentation. »

    J’y ai appris que 4, oui 4  seulement détiennent  99% des parts de marché de la volaille dans le monde. Détails complémentaires: entre 1989 et 2006, le nombre de fournisseurs de matériel génétique pour l’élevage de poulets s’est réduit de onze à quatre entreprises et de dix à trois pour celui  des poules pondeuses. Le marché mondial de matériel génétique pour l’élevage de dindes n’est plus couvert que par trois entreprises, alors que seules deux firmes vendent des canetons d’un jour pour l’engraissement ou la ponte qui, comme pour les volailles, parcourent le globe enfermés dans des cartons.

     

    Humanité, civilisation, ces mots ont-ils encore un sens dans notre monde?

     

  • Mourir dans la dignité = Mise a mort ( Le Midi Libre)

    Jamais je n’avais abandonné ce blog, qui est essentiel pour moi, pendant une aussi longue période. Les voyages, les aléas de la vie, ont fait que je n’avais plus tellement le temps et le coeur à écrire. 

    Je pensais  reprendre cette semaine avec un sujet léger,  de petites annotations anodines sur des faits de société, recueillies pendant ces mois d ‘été. 

    Mais hier c’est l’indignation qui a pris le dessus, en recevant un mail de l’ADMD, « association  pour le droit de mourir dans la dignité ». Dans son édition du 14 septembre, le Midi Libre, a publié un article sur l’ Assemblée Générale de l’ADMD où « mourir dans la dignité » était  assimilé à « une mise a mort » par un médecin. 

    Je fais depuis de longues années partie de cette Association, le terme m’a choquée et j’ai envoyé le mail suivant à la rédaction du Midi Libre.

     

     "Mise à mort"! 

    Comme beaucoup d'autres, j'ai sursauté puis me suis indignée. Ce terme évoque plutôt la corrida et la mort du taureau. On l'emploie aussi pour les actes de barbarie, et pour la peine de mort qui existe encore dans tant de pays. 

    Mais pour notre association qui parle de "dignité" il est répugnant. Faute de vocabulaire, peut-être d'un pigiste débutant? Instantanéité  de l'information qui dénature la presse  en lui enlevant son temps de réflexion? Ou malveillance envers notre démarche?

    Alors que ce mail n'était pas encore envoyé j'ai reçu l'information de vos excuses. Votre journal s'honore en publiant un démenti et des excuses, mais votre journaliste devrait méditer les  phrases qui ont ponctué mon enfance ( j'ai 82 ans) : " on tourne 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler" et " on réfléchit avant d'écrire"

    Mais qui est capable de réfléchir encore à notre époque où les mails, SMS et autres doivent être partis d'un clic sans relecture, et ou tout doit être bouclé avant d'avoir été pensé? »

     

    J’ai découvert ce problème de l’euthanasie il y a une quarantaine d’années d’une manière étonnante. J’avais du faire « piquer » mon chien et le vétérinaire, une personnalité politique de droite devenu presqu’un ami, m’avait confié «  Je pense souvent que les animaux ont bien de la chance ». Devant ma stupéfaction, il m’avait parlé, en termes mesurés et pudiques de sa mère, devenue un «  légume » depuis de longues années et que «  la médecine sauvait a chaque ennui de santé »( termes par lui employé). 

    A la suite de cet épisode, j’ai beaucoup écouté, lu, réfléchi et pensé que l’acharnement thérapeutique était inhumain. 

    Puis il y a eu ma mère, qui a fait un grave accident de santé a 95 ans et dont la vie s’est brutalement dégradée. Un jour, après un examen médical, en ma présence, elle a affirmé «  J’étais programmée pour mourir en bonne santé à 95 ans, vous m’avez condamnée à une forme de vieillesse que personne ne souhaite de connaître ». j’en suis restée sans voix…. et le médecin s’est tu!

     

    Depuis la médecine a évolué, l’acharnement « jusqu’au bout » existe moins et des soins palliatifs ont été mis en place mais j’ai adhéré à l’ADMD et je pense que ce choix, admis dans tant de pays, est respectable et ne doit pas être assimilé à une mise à mort  et sali, comme ce journaliste l’ osé.