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Il était un blog - Page 87

  • Réflexions lors de la disparition d'un fils de 55 ans

    Rien écrit depuis le 19/10. Non il ne s’agit pas cette fois d’une sortie Camping-Car/ vélo! Il est dans la vie des circonstances bien pénibles.

     Mon fils nous a quitté après plus de 2 ans d’une lutte sans merci contre cette cruelle maladie qui frappe maintenant à chaque porte. Dans mon enfance on appelait cela le «  mal méchant », parfois le « mal maudit ». On  ne prononçait pas le mot cancer,  et j’ai vu des femmes se signer en l’évoquant. 55 ans, c’est bien jeune pour mourir quand on a consacré sa vie aux Autres, avec tant d’activités en cours et tant de projets dans la tête. 

     

    Mais je n’ai pas repris mon blog pour parler de moi. C’est l’état de notre pauvre société que je veux évoquer aujourd’hui.

    Comme il est d’usage, un faire-part a prévenu famille et amis, proches et lointains.Les retours m’ont consternée! 

    Dans chaque famille, quelqu’un savait depuis longtemps l’état de mon fils, mais la communication n’a pas fonctionné entre les membres et  j’ai reçu: «  Je ne savais rien, je n’ai plus de contact avec ma soeur ». «  Oh! tu sais , avec les  parents, on ne communique plus guère » « J’ai appris par hasard en voyant le Facebook de mon neveu » «  Mes enfants ne me disent pas grand chose »

    La très belle cérémonie d’hommage m’a valu les réflexions: «  Comme vous êtes une famille unie, tu as bien de la chance! » «  Les témoignages sont merveilleux, quelle chance d’avoir de tels enfants et petits enfants ». «  Ca me fait mal de comparer avec l'état de notre famille »

    Car, apparemment, c’est loin d’être rose pour les grands parents: «  Nos petits enfants n’ont rien à nous dire » «  Nos petits enfants ne regardent que leur smartphone quand on est ensemble. » ou encore «  Mes petits enfants me prennent pour un vieux con ». 

    Quand aux couples, j’apprends des séparations, de nombreuses séparations,  dues plus souvent aux femmes qui sont « libres de faire ce qu’elles veulent, de profiter de la vie avant de vieillir », même avec plusieurs enfants en bas âge .

     

    Relire les messages si sympathiques que j’ai reçu que gens que j'aime et estime , me laisse sans voix.

    Qu’est devenue notre société?  on a peu à peu détruit l’esprit de famille,  on ne voit plus l’utilité de communiquer,  un tweet lancé sur le Net est plus important que de parler à sa grand mère, un couple ne dure que le temps du désir, quant aux enfants, ils seront si bien dans une famille recomposée nous dit-on!

     

    Je ne suis ni passéiste, ni intégriste mais il me semble qu’on s’éloigne à grands pas de ce qu’on appelle «  LA CIVILISATION »

  • Que savent les enfants de ce qu'ils mangent?

    C’est une information trouvée dans Terra Eco qui m’a amenée à faire des recherches sur les connaissances des enfants au sujet de la nourriture.

    A l’approche de la Semaine du goût, une initiative née en 1990,la société WeCook, un site de conseil et d’accompagnement pour une alimentation équilibrée, a lancé une enquête auprès de 100 enfants de 5 à 10 ans. L’étude consistait à leur montrer des images de quelques fruits et légumes. Résultats :  Alors que 90% des petits répondants reconnaissent la tomate sans problème, 1 sur 3 à identifie poivron et courgette et à peine 1 enfant sur 5 sait à quoi ressemble un poireau ou une aubergine ! 4 sur 5 ignorent un légume aussi banal que le poireau!!! (Oui, mais il sert à faire la soupe qui "nait" dans une brique de carton, n'est ce pas?)

     

    Une autre étude de l’Association Santé Environnement, publiée en 2013, a été menée dans la région PACA avec des enfants de 8/12 ans. 87% des enfants ignorent ce qu'est une betterave, 25% d'entre eux ne savent pas que les frites proviennent de pommes de terre. Quant aux chips, jambon et nuggets, ils sont environ 40% à ne pas savoir d'où ils viennent.  Pour les steaks hachés, on passe à deux tiers de mauvaises réponses. De plus beaucoup croient que les coquillettes et les spaghettis sont un légume. Et ayant à l'esprit le poisson pané, la plupart des enfants ignorent que le poisson a des arêtes.

     

    En Amérique, Michèle Obama a lancé une croisade pour imposer fruits et légumes dans les cantines et  la révolte s’est installée, les élèves jetant les fruits et légumes  proposés. A la  rentrée 2014, nouvelle étape : les distributeurs de chips et sucreries interdits., les machines seront approvisionnées en briquettes de lait écrémé, pur jus, eau parfumée, yaourts, et fruits frais prédécoupés ou entiers. Objectif  : enrayer l’épidémie d’obésité qui sévit dans le pays et donner une chance aux enfants de manger des produits frais par le biais de l’école.  Et c’est une levée de boucliers, l’opinion reprochant aux pouvoirs publics de restreindre la liberté de conscience et de comportement des citoyens américains en leur disant quoi manger.  Ce n’est pourtant pas du luxe dans un pays ou, suivant les états, l’obésité varie de 25 a plus de 35 % , et ou 26% chez les 2/5 ans est déjà obèse

    .

    Mais une autre information m’a mieux fait comprendre le problème. Je suis abonnée à la lettre journalière de la chronique Agora, une chronique soi- disant boursière mais passionnante pour connaitre le monde, même quand on ignore tout de la bourse. La responsable française est en ce moment à Baltimoire, un grand port maritime de la côte est des USA, dont un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté. Elle a écrit ceci dans une de ses dernières lettres.

    « Je ne demande pas la lune, une tomate, c'est tout.Eh bien, croyez-le ou non, cher lecteur, j'ai passé la première semaine de mon séjour américain à errer telle une âme en peine de Rite Aid en SevenEleven, à la recherche désespérée d'un fruit, d'un légume, de quelque chose de cru, que diable !

    Rien à faire. Chips, barres de céréales, boissons énergisantes... pas de problème. Une pomme : mission impossible. On est ce que l'on mange", dit-on souvent. Eh bien, mes premiers jours aux Etats-Unis m'incitent à penser que les Américains -- ou du moins les populations pauvres des centres-villes -- sont en pleine malnutrition, avec des nourritures artificielles, pleines de colorants et d'additifs mais dont l'apport est nul. » Finalement elle a trouvé des tomates dans les quartiers…. favorisés.   Et elle conclut en affirmant que la France prend le même chemin. 

    Bien tristes, toutes ces constatations! A moins d’un sursaut, que sera, adulte, la génération des enfants d’aujourd’hui qui, en grande majorité, n’auront rien connu d’autre que la Malbouffe!

  • ... et pour que vive " l'Age de Faire"!

    Comme promis, aujourd’hui, je veux présenter « l’Age de faire ». Ce journal, sorti pour la première fois en octobre 2005, est surtout axé sur les alternatives concrètes : économie solidaire, énergies vertes, agroécologie, aide au tiers monde, etc. Depuis 2011, il appartient  à une Sarl Scop. La diffusion est essentiellement assurée par ses lecteurs par un système de coopération et par abonnements. On le trouve également dans les biocoops, épiceries équitables, associations écologiques. Je l’ai découvert dans l’Amap dont je suis adhérente et on nous a proposé un abonnement groupé pour ceux que çà intéressait.

    Je n’ai pas hésité car, là encore, je trouve des raisons d’espérer et son sous-titre « des outils pour réinventer le monde » me plait bien! C’est un journal positif qui montre ceux et de celles qui expérimentent localement, humblement, simplement  des solutions pour un monde plus adapté à l’homme.

    Les centres d’intérêt sont les plus divers.  Dans le dernier numéro je découvre : electrosensibilité, idées revues sur les pauvres, ferme des mille vaches, écologie en Croatie, reverdir le désert  et un excellent dossier sur la Palestine. Le dossier du mois dernier s’appelait «  de la terre à la bouteille », il traitait du vin, pas de doute, les sujets sont très variés.

    Aujourd’hui, ce journal demande surtout qu’on l’aide à trouver les lecteurs qui lui manquent pour atteindre l’équilibre. J’ai donc abonné celui de mes enfants qui ne l’était pas encore, qu’est ce que 20€ pour soutenir une cause noble et juste?

    C'est pourquoi j'ai tenu a présenter ce journal sur mon blog.

     

    Capture d'écran 2014-10-15 10.00.12.png

    http://www.lagedefaire-lejournal.fr/

     

     

    Qu’est ce que faire du journalisme digne de ce nom ? J’ai trouvé une jolie formule de Claude Julien, ancien directeur du Diplo, le Monde Diplomatique, c’est …  « briser le cloisonnement des domaines de compétences, solliciter en même temps l’économiste et le poète, le sociologue et l’artiste ; chacun enrichit la compréhension des autres,  il ferme la porte à ce poison de la culture contemporaine: l’information spectacle ». L’information spectacle! et oui! le sensationnel, les catastrophes, le drame, ce qui va faire le buzz, un bruit qui passe, s’enfle et est  sitôt oublié.

    Car le Diplo, lui aussi appelle aussi à l’aide, ce Diplo que j’ai tant lu et suit  irrégulièrement maintenant.

    Tout le journalisme est en crise,  asphyxié d’abord par le Net, si facile d’accès et si superficiel , par le manque d’intérêt des lecteurs pour une connaissance d’un sujet, par l’espèce de voyeurisme malsain de ce qui dramatique . Et  l’info est peu à peu devenue un rouleau compresseur qui empêche de penser ou lieu de donner à réfléchir!! 

    Donc la presse qui continue a faire du journalisme a bien du mal à vivre.

     C’est le cas des 2 revues que j’estime et je les remercie de me donner des raisons d’espérer dans ce monde qui si souvent désespère ceux qui veulent bien réfléchir à l’ avenir des Hommes et de notre Terre.