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Il était un blog - Page 94

  • Réflexions sur le comportement humain face au dérèglement climatique

    Il y a quelque temps, nous parlions avec des amis «  réchauffement et dérèglement climatique » et je disais qu’il était du devoir des états d’informer les gens, et de les responsabiliser. Pour moi, ce rôle d’éducation était indispensable et devait porter ses fruits en amenant les gens à réfléchir 

     Certains affirmaient:

    - il est bien difficile de changer les habitudes 

    - de toutes façons,  les gens n’y croient pas  

    - il ne faut pas leur dire la vérité ( maintenant plus personne ne met en doute le dérèglement climatique) car cela risquerait de les paniquer 

     

    Restée avant tout institutrice, je crois encore aux vertus de l’éducation appuyée sur une information juste et sincère. 

    J’ai voulu savoir ce que sociologues et psychologues  pensaient à ce sujet et j’ai découvert des extraits d’un livre passionnant de Stanley Cohen, « Les états de déni: Connaître les atrocités et la souffrance » ( sociologue et criminologue né a Johannesburg, membre de la British Académy, mort en 2013.)

    Il impute cette capacité à nier une réalité  à une réaction normale de l’individu dans une société saturée d’informations. D’après lui, « loin d’amener les gens à admettre la réalité, elle les en extrait ». La dénégation de la réalité fait intervenir un paradoxe fondamental, à savoir que pour dénier quelque chose il est nécessaire, à un certain niveau, d’en reconnaître l’existence et les implications morales. 

     Lorsque l’énormité et la nature du problème sont si exceptionnelles que l’individu ne possède pas les mécanismes naturels lui permettant de les admettre, il pense, comme le dit  un vieil adage allemand : «  les choses qui sont pour nous impossibles moralement ne peuvent exister. »

    La psychanalyse, dans ses recherches sur les mécanismes de défense, met en évidence les stratégies dont peuvent user les individus pour tenter de résoudre ces conflits intérieurs : refuser avec colère et catégoriquement de reconnaître le problème (déni psychologique), rechercher des boucs émissaires (passage à l’acte), adopter un comportement de gaspillage délibéré (action réactionnelle), projeter leur angoisse sur un problème totalement étranger mais maîtrisable (déplacement), ou bloquer l’information (suppression). 

    Au regard de l’histoire ,lorsque les générations suivantes veulent comprendre pourquoi leur ascendants sont restés passifs devant telle ou telle évolution, guerre, atrocité, alors qu’ils étaient informés,  leurs dénégations ont toujours été  : « Je ne savais pas », «Je n’y étais pour rien », « Je n’ai rien pu faire », ou « Personne d’autre n’a fait quoi que ce soit », L’histoire prouve assez qu’un surplus d’information risque même d’intensifier le déni.

     

    Si on applique ces constatations au changement climatique, rien ne changerar car on entendra: «C’étaient les gens qui roulaient avec de grosses voitures, les Américains, les entreprises, les pays lointains  etc etc…  Et, est ce que c'est vrai?». À ce stade je constate que l’homme est toujours resté l’enfant de la cour de récréation de CP pour qui c’est  toujours la faute de l’autre. «  C’est pas ma faute, maitresse, c’est lui qui…. »

    La simple information ne peut combattre la dénégation de la réalité.  Les dossiers même s'ils apportent des preuves irréfutables, n’y changeront sans doute rien. 

    A propos des atrocités, des guerres, des génocides, le siècle dernier a été marqué  par un aveuglement massif. Rien n’oblige le XXIème siècle à en faire autant pour le sort réservé à notre planète. Quel évènement faudrait-il pour une prise de conscience de tous?

     

     

    (Sources Le livre STOP, paru en 2003, pour  faire le point sur les grandes problématiques environnementales de la planète et où 25 personnalités apportaient leur vision d’un monde meilleur et leurs solutions pour y parvenir. )

  • Confier la lutte contre la "malbouffe" au Cedus, à MacDo et consorts, ce n'est pas banal...

    Mon interlocutrice privilégiée, Nathalie, a écrit un commentaire très pertinent  pour compléter ma note sur le Cedus. Comme j’ai découvert récemment que des amis lecteurs ne suivent pas les commentaires, je veux donner la parole à Nathalie au début de cette note qui traite du même sujet.

     

    « Je ne connaissais pas l'existence de ce Cedus. Edifiant et terriblement dangereux. Quand on sait qu'une cellule cancéreuse ADORE le sucre ; plus vous lui en donnez, plus elle se multiplie. Une cellule cancéreuse a besoin de 18 fois plus de glucose qu'une cellule saine pour se nourrir. Et l'inverse est valable aussi : si vous diminuez le sucre, les cellules cancéreuses cessent de se diviser à vitesse grand V, donc à améliorer votre état de santé. Donc Cedus, c'est non-assistance à personne en danger ! »

     

    C’est vrai qu’une cellule cancéreuse adore le sucre mais  qui le dit, qui le sait et qui s’en préoccupe ?

     

    Dans le même ordre d’idées, j’ai trouvé sur Courrier International un article aussi édifiant.

     La conférence annuelle de la « California Dietetic Association » (association des diététiciens de Californie) a été organisé et sponsorisée par MacDo. C’’est aussi l’unique restaurateur prévu.

    Mais des quantités d’entreprises de « malbouffe » offrent dans leur stand des produits gratuits et affirment, par exemple, que les produits OGM sont très sains ou qu’on perd du poids en mangeant du steak. Organises par les sponsors, les débats sont sans contradicteurs et ne parlent  que d’une seule voix

     

    Je suis, une fois de plus, indignée et révoltée. Dans mon mois de pérégrinations en France, en différentes régions, j’ai assisté a plusieurs manifestations  et j’ai pu constater que l’épidémie d’obésité , surtout chez les jeunes, était une pandémie galopante …. je suis atterrée. 

    Comment éduquer cette génération qui court à la catastrophe? sûrement pas en confiant au Cédus leur éducation en France et en demandant en Amérique à Mac Do et consorts de former les diététiciens.

     Pour ceux que je sujet intéresse, je leur conseille la lecture de l'article de Courrier International

  • Le Cedus à l'école, çà ne date pas d'hier!

    Rentrée hier , après un mois de pérégrinations dans la France rurale, déconnectée des actualités,   je redécouvre la télé ce soir et pendant les informations, sur la deux, j’entends le présentateur et un membre du corps médical s'indigner de l’entrée dans les écoles du lobby du sucre.

    En effet, fin 2013, ce CEDUS ( Centre d’études et de documentation du sucre) a réussi à signer une convention avec le ministère de l’Éducation nationale. Un accord qui lui confie “la formation et l’information des élèves et des enseignants en matière d’alimentation” Il paraît impensable de  d'éduquer le gout des enfants en matière d’alimentation en privilégiant, même indirectement,  ce qui le lui fait tant de mal , le sucre.

    Une vidéo,  intitulée Le Merveilleux Repas d’Ulysse, prétend célébrer le repas gastronomique à la française, inscrit depuis 2010 au Patrimoine de l’Unesco. C’est un chef-d’œuvre de manipulation concocté par une agence de communication. qui se vante de “responsabiliser” plus de 2 millions d’enfants chaque année, notamment à travers 75 000 "kits pédagogiques” distribués gratuitement.

    Et un passé lointain surgit, notre installation en 1956, dans premier poste, une petite école de campagne a 2 classes. Mon mari fait l’inventaire de ce que recèle la documentation de l’école et nous tombons sur un gros dossier envoyé par le CEDUS. L’un et l’autre ignorons ce qu’est le CEDUS mais après avoir ouvert l’enveloppe nous comprenons très vite. Gloire au sucre sous toutes ses formes avec bandes dessinées, coloriages, informations sur un mode ludique….  tout  est fait pour inciter et apprendre aux élèves à manger du sucre.

    Nous sommes un peu interloqués et choqués  Pour un enfant de cette époque c’est vraiment un dossier très tentant et nous nous donnons  le temps de la réflexion pour savoir ce que nous en faisons. Pour moi c’est très simple les enfants sont déjà assez attirés par les produits sucrés ne les éduquons pas à en manger encore davantage. Mon mari en parle à ses collègues des villages alentours: beaucoup donnent les dossiers, très appréciés des élèves, certains hésitent,  quelques uns ne distribuent rien!

    Nous ferons partie de ces derniers. Chaque année les enveloppes du CEDUS resteront  dans un coin de la bibliothèque où ils s’empileront. 

    C’est moi qui enseigne les sciences pour le certificat d’étude des grandes filles ( il y a un programme spécial filles, avec diététique et cuisine), et j’apprends à éviter  graisses et sucre, à ne pas grignoter … et à manger sainement.

    Quant au CEDUS, il est né comme moi, en 1932, c’est le premier organisme agroalimentaire en France. Il a toujours été maître dans la Communication, et a parfaitement intégré les techniques modernes qui s’apparentent  si souvent à la manipulation! La semaine du Goût, dès 1990, c’est lui. Et il est associé à la « Journée annuelle de nutrition et de diététique » qui réunit, chaque année à Paris, près de 1 000 professionnels de la santé et des diététiciens.

     

    On s’indigne aujourd’hui d’une entrée du lobby du sucre dans l’éducation nationale, cela était déjà vrai il y a plus de 50 ans , c’est de la constance dans le but poursuivi! Et quand on voit  le nombre impressionnant de jeunes obèses autour de nous, on se dit que malbouffe et excès de sucre sont en train gâcher la vie future de toute une génération.