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Il était un blog - Page 64

  • Une école Montessori dans les années 1920? mais oui, çà existait!

    C'était le sujet de l'édito, sur  L'Age de Faire,  le mois dernier : l'histoire invraisemblable de l'institutrice qui a dû quitter l'enseignement public parce qu'elle obtenait de trop bons résultats dans sa classe de maternelle. 

    Gennevilliers, zone d' Éducation Prioritaire, et des gamins de moins de six ans, lisant  en mettant le ton et calculant collectivement, grâce à des manipulations de cubes,  des divisions a 4 chiffres. Origine et cultures différentes, tous les enfants avaient de leur propre chef appris à lire, étaient  épanouis, sereins,  et avaient le goût de l'entraide.

    Leur institutrice Céline Alvarez avait recréé dans sa classe l'environnement pédagogique élaboré par Maria Montessori, dans les années 1900, méthode enrichie des connaissances des dernières "neurosciences affectives cognitives et sociales"! 

    Au bout de trois ans,  l'Education Nationale a mis fin à ce beau projet car elle a estimé que cette expérience "mettait des enfants en très grande réussite scolaire ce qui risquait  de leur poser des difficultés par la suite"! 

    Hélas l'institutrice à renoncé à enseigner en école publique.

     

    J'ai cru rêver  en lisant ces lignes , et j'ai voulu en savoir davantage. Recherche sur Internet,  sur des sites de l'éducation  et autres et j'ai du me rendre à l'évidence, tout cela était réel. 

    Pourquoi est-ce que je tiens raconter cela sur mon blog?...c'est une histoire personnelle!

     

    En 1923 ma mère est reçue à l'Ecole Normale de la Roche sur Yon, ou elle passera ses trois années de formation. A cette époque, et pour une cinquantaine d'années  encore, attenant à l'Ecole Normale, il y a une école primaire et une maternelle,  appelées "Ecole Annexe". Il fallait être reconnu comme un excellent enseignant pour y  postuler puisque c'était dans ces classes que les élèves-instituteurs apprenaient leur métier et était  en observation ou en stage plusieurs fois par semaine. 

    Or, en ces années 20,  la directrice de l'école maternelle  employait la méthode de Maria Montessori. Une classe avec des ateliers libres, du matériel sensoriel approprié  pour un développement naturel de l'enfant et un apprentissage de l'ordre, du langage, du mouvement et aussi  du raffinement sensoriel, ce qui avait beaucoup étonné ma mère. . Attitude de retrait de la maîtresse, autocorrection, entraide, là   encore il y avait de quoi étonner les futures institutrices. 

    Me mère en parlerait mieux que moi, mais j'ai souvenir de certains récits qui me semblait ahurissants,  lorsque je me formais, moi aussi,  à la carrière d'institutrice. 

    Elle affirmait que les résultats étaient à la hauteur des intentions et elle était restée marquée par cette classe au point que, sans  suivre cette méthode, elle s'est inspirée de certains principes pendant sa carrière

     

    Et oui,  le temps a passé, on parle beaucoup de l'égalité des chances mais on fait tout pour que ça ne marche pas. Maintenant on oblige une institutrice qui sort des normes a démissionner, au début de XXème siècle, certains osaient offrir  aux futurs enseignants un modèle " révolutionnaire" et aux dires de ma mère , le Directrice de l'Ecole Normale pensait que cette voie était l'avenir.

    Les Normaliennes entendaient aussi beaucoup parler de Decroly, un belge médecin, pédagogue et psychologue de la même époque. Lui aussi essayait de faire évoluer l'école "réservée à une élite vers une école adaptée à tous les enfants y compris les enfants en difficulté... L'éducation, disait-il, est un moyen privilégié de faire évoluer la société d'ensemble et pour ce faire il faut revoir l'ensemble de l'école". 

    Quel  beau rêve!  qui fut le rêve d'une génération d'entre les 2 guerres. Aujourd'hui, en  France,  l'école est une des plus inégalitaires des pays de l'OCDE et l'écart entre les meilleurs et les plus mauvais se creuse d'années en années.

    " Inégalitaire, trop académique, pas pertinent", voilà ce  que le Directeur de l'Education de l'OCDE, dit du système français. Et il ajoute " Il n'est pas attractif pour les enseignants!"

     

    Punir un enseignant qui obtient d'excellents résultats en s'éloignant du chemin bien balisé qu'il doit suivre semble incompréhensible. Et il est normal que ce ne soit guère attractif beaucoup d’enseignants! 

     

    Le plus curieux, c’est que l’image de l’école du passé, c’est les bras croisés, le piquet,  les cheveux tirés, les coups de règle sur les doigts! Cà me révolte! j’ai connu si peu de ces instituteurs là. Par contre , aux dires de 4 enseignants d'aujourd'hui, qui me sont proches, ma mère et moi nous sommes permis des quantités d’initiatives qui seraient interdites aujourd’hui!

    Peut-être les raconterais-je dans une autre note!

     

     

     

  • Mourir à l'adolescence... pour un selfie!

    Je considérais les selfies comme une passion actuelle, bien anodine et ai découvert que les selfies tuaient de plus en plus, au point de devenir un fait de société inquiétant. Que ne ferait-on pas pour gonfler son nombre d’amis, de followers, pour accumuler le plus de « like » possible et quelle fierté de se sentir exister et d’être reconnu!

    C’est pour cette petite vanité que le selfie tue. Jugez les exemples trouvés sur Internet:

     

    - Une jeune Roumaine meurt électrocutée pour un selfie, elle était montée sur le toit d’un train

    - En Espagne, c’est un jeune homme mort de la même manière

    - Une jeune russe tombe d’un pont ferroviaire, elle est morte électrocutée

    - Un touriste est foudroyé au Pays de Galles a cause de sa perche à selfie

     

    - Elle heurte un camion de plein fouet, conduisant en faisant un selfie

    - Un chanteur portoricain s’est tué en moto en envoyant son selfie.

    - 2 iraniennes prenaient un selfie pendant qu’elles chantaient en voiture, elles en percutent une autre, sont blessées et … envoient un nouveau selfie de leur lit d’hopital!

     

    - Crash d’un avion de tourisme piloté par un Américain  qui était en train de prendre un selfie

    - Une pop star mexicaine et 6 amis ont envoyé un selfie  à leurs proches du décollage du Jet ... qui se "crascha" immédiatement

     

    - Un couple de polonais tombe d’une falaise en faisant un selfie devant ls yeux de leurs enfants.

    - Il se noie au Mexique en faisant un selfie au bord de la rivière

    - Un jeune mexicain se tue en faisant un selfie une arme chargée à la main.

     

    Pourquoi cette mode des selfies? le besoin de reconnaissance et d’existence, nous dit-on.  On s’est toujours photographié. Mais les possibilités de partage immédiat et les réseaux sociaux ( Facebook, Twitter,Instagram, Snapchat) font qu’on passe de plus en plus  de temps à montrer ce qu’on vit,  en oubliant de le vivre pleinement, d’ailleurs.  Cette mode est d’ailleurs diagnostiqué comme  un TOC (Troubles Obsessionnels compulsifs). Un psychologue écrit même que  « c’est une question de santé mentale qui peut déboucher sur des suicides ». Alors, on propose des coaches pour apprendre à les gérer  et même des « cures de désintoxication ». 

     

    Le psychologue Yves-Alexandre Thalmann appelle cela: « nouveau narcissisme,version 2.0 ». Il parle aussi de «Lolitas numériques » car ce phénomène touche surtout les, filles.  Il poursuit:« Ce qui n’est pas exposé n’est pas vécu. Être vu est la condition pour exister…. Les femmes sont dans le jeu de la séduction, il s’agit d’attirer l’attention par le physique. Le selfie devient donc une carte de visite…. Être vu est la condition sine qua non pour exister. Mais pas n’importe comment. Les photos de soi ne sont jamais anodines : elles sont toujours posées, et montrent une belle facette de soi-même. Mais ne nous y trompons pas, le but de la photo est d’être vu, si possible apprécié, par les personnes qui la verront. Il ne s’agit pas d’un acte égoïste où se rejouerait le drame de Narcisse. Non, c’est un acte social par excellence, où le regard et le jugement des autres sont primordiaux.  On comprend dès lors pourquoi ce sont les filles qui en raffolent le plus, elles pour qui l’apparence est essentielle sur le marché de la séduction … Et les psys continueront de réparer l’estime de soi abîmée de celles et ceux qui s’y seront brûlé les ailes....L’estime de soi se construit de l’intérieur, rarement derrière un objectif photographique, et jamais derrière un écran d’ordinateur ». J’ai beaucoup apprécié cette analyse

     

    On avait appris en 2014  l’histoire ahurissante de ce jeune Anglais si obsédé par le selfie parfait qu’il en est presque mort. Danny Bowman, passait 10 heures par jour à se prendre en photo, faisant jusqu’à 200 selfies par jour,  Cet habitant de Newcastle a quitté l’école, est resté enfermé chez lui pendant six mois et a perdu environ 12 kgs. Le jour où il a compris qu’iil ne réaliserait jamais un selfie parfait,  il a avalé des médicaments, heureusement a été sauvé par sa mère. 

     

    Mais le plus inattendu, je l’ai appris d’une dermatologue américaine spécialiste du pou et de la manière dont on s'en débarrasse . Elle témoigne de l’effet  tout à fait surprenant des selfies sur les têtes de nos ados, complètement accros à la pratique: "J'ai vu le nombre d'ados touchés par les poux faire un bon considérable en l'espace d'un an. Avant je traitais les jeunes enfants,  Maintenant je soigne des adolescent(e)s qui passent leurs journées à coller leurs têtes pour se prendre en photo avec leur portable". Faut-il en rire où en pleurer?

     

    Quand à la Russie, c’est devenu danger tel que la police vient de publier une plaquette choc intitulée « Un selfie cool pourrait vous coûter la vie”. Selon des statistiques officielles, ces selfies ont déjà fait environ 100 blessés et des dizaines de morts en 2015. Car, depuis le début l’année, la Russie a été confrontée à une vague d’accidents liés à ces fameux selfies. 

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  • Il faut essayer de comprendre le problème grec!

     Dans mon enfance, j’entendais souvent le proverbe «  Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son ». J’y pense de plus en plus souvent car JAMAIS on ne nous présente les différents jugements sur une information  mais une pensée unique appelée la VERITE.

     

    Je reviens aujourd’hui sur le résultat de  mes recherches sur la Grèce, car j’ai découvert que manipulation, propagande  et désinformation ont été utilisées comme rarement dans l’histoire du siècle dernier. On peut trouver des chiffres non truqués mais il faut vraiment s’en donner la peine, on s’aperçoit que des économistes, parmi les plus grands, ont analysé la situation et prévu le drame qui se préparait mais ils n’ont jamais eu la parole. 

    Un exemple français, on a entendu la condamnation violente de Sarkosy partout et sur toutes les chaînes. mais, bizarrement, Juppé, Fillon qui avaient une analyse différente ont été oubliés . Quant a Henri Guaino, la "plume" de Sarkosy pourtant, ses paroles étaient trop critiques pour qu’on lui laisse la parole! 

    Je ne peux m’empêcher de citer ce qu’il ose dire « la « déraison » ne se situe pas tout à fait dans le camp grec mais plutôt chez ceux qui ont entrepris « un détricotage » de l’Europe en « expulsant un de ses membres » dans une sorte de virée expéditive aux allures de « punition. ». On a « infligé une politique monétaire à la Grèce, celle de l’euro, pendant des années » jusqu’à « l’étouffer » par « des plans d’austérité qui étaient les plus mauvaises réponses qu’on pouvait imaginer.« Tout le monde a sa part de responsabilité, ça devrait nous amener aujourd’hui à réfléchir sur ces règles, sur la nature de ces règles et sur la nature de ces politiques. » « Regardez comment on est en train de négocier ». « Un jour, on arrive devant le peuple en disant : “Bah voilà, on a négocié pour vous, décidé pour vous, il ne vous reste plus qu’à signer”.  Il y a quelque chose qui me frappe, tout le monde critique avec une démagogie terrifiante les Grecs et la Grèce : “On a assez payé, on a trop payé, en face on n’a pas fait d’efforts...” D'abord, ils ont fait des efforts, il y a beaucoup de gens en Grèce qui n’ont pas souffert, mais il y en a beaucoup qui ont souffert, beaucoup, 

    « il faut le dire: Si, aujourd’hui, on faisait à la France ce qu’on vient de faire à la Grèce, si on parlait à la France sur le ton sur lequel on parle à Grèce, si on accablait la France d’un tel mépris, si le ministre des Finances d’une puissance voisine venait tous les jours nous expliquer à quel âge nous devons prendre notre retraite, quels impôts nous devons payer, combien de temps nous devons travailler par semaine, et comment nous devons vivre et nous comporter, eh bien… » Eh bien on « voterait non ». Car « on ne peut pas construire l’Europe sur le mépris des peuples (...) ni sur la punition d’un peuple. »

     

    Même le FMI  estime que « la dette de la Grèce ne sera pas viable si elle n'est pas considérablement allégée, éventuellement via une annulation de prêts accordés par ses partenaires de la zone euro ».

     

    La Grèce, c’est  92 % des milliards de plan d’aide versés ... aux banques, sachant d’emblée que la dette est en partie illégale et visiblement non remboursable.  En 2012 l’Europe a consenti une certaine diminution de la dette en lèsant uniquement les caisses de retraite, les hôpitaux les universités et beaucoup d’autres. secteurs de la vie courante. Les retraites des Grecs ont été coupés en deux voire trois comme les salaires. Mais les banque grecques et européennes ont été sauvées.

     La politique de la Troïka à doté la Grèce de 2 millions de chômeurs, de 25 000 morts dont 10 000 suicides, de la paupérisation de 3,5 millions de Grecs d’une chute du PIB de 30 % et de la disparition de 40 % des petites et moyennes entreprises.

    En 2015 la vie économique a ralenti au fil des jours et actuellement de nombreuses entreprises sont en chômage technique avec leur personnel en congés « payés » mais parfois sans solde.

     

    D’après un sondage, 67 % des bulletins « NON » appartenaient des électeurs âgés de 18 à 34 ans. On ne peut être étonné quand on lit les témoignages de ces jeunes, plus si jeunes souvent  qui galèrent depuis des années. J’en ai retenu 2 ( source: Le Monde)

    - Elisabeth, 28 études informatiques, 5 mois de travail avant 2011. « A chaque rejet, on se dit qu’on n’aura pas la force mentale de recommencer à chercher du travail, et puis finalement, on s’habitue. »…  « Je sais qu’on est une génération perdue….Avant le début de la crise, en 2009, on pouvait rêver imaginer être indépendants, quitter un jour le domicile des parents. »

    Elle ne s’intéressait pas à la politique mais s'est renseignée car elle voulait comprendre.   Elle dit: « Ils promeuvent sans arrêt les plans de rigueur, mais rien ne marche. Aujourd’hui, on n’a plus rien à perdre. On a déjà tout perdu, on s’est moqués de nous en nous disant que l’austérité marcherait. Ils haïssent notre gouvernement, ils haïssent Tsipras. »

     

    - Katerina, 32 ans, architecte, licenciée en 2011, elle aussi. A repris des études en 2013, n’a jamais rien trouvé, elle vit avec l’argent que lui versent ses parents. 

    « humiliée en tant que trentenaire ». « C’est rabaissant de ne pas avancer, de ne pas pouvoir fonder une famille, de ne pas pouvoir se marier »,. « Avec la crise, on est obligé de s’intéresser à la politique, c’est une arme pour nous. » Autour d’elle, la jeune architecte a vu « de plus en plus de jeunes » participer aux nouvelles discussions politiques dans les cafés et conférences. « La politique a une incidence directe sur nos vies. La dette grecque n’était pas viable. Elle est payée par les plus pauvres et les jeunes générations qui commencent leur vie active". 

     

    Pourtant une partie des Grecs a pensé longtemps que cette crise était de leur faute, car les politiques, les banquiers, les médias européens et grecs ( ces derniers tous privés) les ont  caricaturés, ridiculisés et humiliés. Il a fallu que ce ne soit plus supportable pour les inciter a dire "OXY".