Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Il était un blog - Page 46

  • C'est reparti sur mon blog!

    Et repartons sur mon blog!
    Plusieurs de mes amis se sont étonnés de ne plus trouver de notes sur mon blog. C'est vrai que j'ai tout abandonné après la mort de ma fille car c'était difficile d'assumer la mort de deux enfants de moins de 55 ans, en ... 15 mois.
    L'autre raison c'est que mon blog commencé en 2007, intitulé, " la marche du Monde" voulait donner à lire autant d'articles suscitant l'enthousiasme que provoquant le désespoir.
    Or, que voit-on dans le monde actuel?... uniquement des raisons de s'indigner: le terrorisme, l'ultra libéralisme, la politique, les réactions des médias et des gens qu'ils entrainent avec eux.
    C'est "le niveau zéro de la civilisation" m'avait dit un ami africain, musulman de surcroît, qui connaissait la France mais n'avait pas quitté son pays. Il pratiquait la solidarité, tolérant et respectueux des idées et religions des Autres, intelligent et lucide. Les événements m'ont privés de mes amis africains mais comme je les regrette. Comprendra-t-on qu'Africain, Magrehbin, Musulman ne veut pas dire inférieur et/ ou terroriste?
    "Le niveau 0 de la civilisation", oui le niveau 0 de l'information, de la réflexion et du discernement dans le fatras de ce qu'on appelle " les infos" .
    Moral en berne pour cent raisons, je tournais et retournais seule, mes idées si différentes de celles de la plupart de mes concitoyens et je n'ai rien écrit sur mon blog. Je n'en peux plus de lire sur Facebook les idées racistes, reflétant le fascisme le plus pur, venant de relations que j'estime ... et qui pourtant ont subi la guerre! Combien est vraie la parole de Churchill : " ceux qui veulent ignorer l'histoire sont condamnés à la revivre"

    Mais de plus en plus souvent, lors de ma moisson dans la presse du matin, je trouve des arguments, des conclusions identiques aux miennes. Et pas dans les journaux de gauche, ni venant de personnalités ultra-gauche. Les articles retenus cette semaine l'ont été dans: Huffpost, Courrier international, France Infos, Capital, la Croix ... et le Figaro. Est-on allé trop loin dans la désinformation, pour qu on ait le droit d'entendre des avis différents?

    Alors au travail à partir des notes accumulées pendant ces 3 mois de silence.
    Et continuons d'essayer de comprendre et de trouver les raisons du chaos de notre pauvre monde! J'ai maintenant plus de 84 ans, mais je continuerai à contester et faire entendre ma petite musique, si différente de la cacophonie actuelle.

  • Que nous apportent les "TIC" ?

    J’ai cherché des renseignements sur le coût des nouvelles technologies et leur impact environnemental le jour où j’ai appris qu’on s’envoyait des mails, d'un bureau à l'autre,  bien que travaillant dans la même pièce alors qu’il suffisait de se retourner pour avoir de vive voix la réponse.

    Les technologies de l’information et de la communications ( TIC) sont en train de bouleverser notre civilisation. En 2014, il s’est vendu en France 18,2 millions de smartphones pour 23,8 millions de mobiles (50% des Français de 11 ans et plus sont équipés d'un smartphone). Il a aussi été vendu 6,1 millions de tablettes et 5 millions d’ordinateurs. Quant aux objets connectés, on estime qu’il y en aura 5 milliards en 2020! Tous consomment de l’electricité, beaucoup plus qu’on ne le pense. Et cette consommation génère d’importantes d’émissions de gaz à effet de serre., sans compter le coût environnemental de la fabrication de tous ces équipements. Faut-il vraiment appeler « écologique » l’économie dématérialisée, avec ses  courriers, ses télé-réunions , son commerce en ligne et ses téléchargements?

    L’économie virtuelle est loin d’être verte et consomme une énergie bien réelle. Il y a d’abord les data-centers qui regroupent les serveurs indispensables à la navigation sur le Web et à la circulation des 300 milliards de courriels, pourriels, photos ou vidéos envoyés quotidiennement. Ils peuvent consommer autant d’énergie qu’une ville de 200 000 habitants.
    Les TIC consomment en moyenne 1500 téraWatt-heure d'électricité par an, soit 10% de la production mondiale ce qui représentait 100% de toute l'électricité mondiale utilisée pour l'éclairage en 1985 ou encore, à notre époque, la production conjointe du Japon et de l'Allemagne
    La tour flambante neuve de Bank of America à New York est porté aux nues comme l'un des édifices les plus «verts» du monde, or elle consomme plus de deux fois plus d’énergie que l’’Empire State Building, âgé de plus de 80 ans

    Et voici des exemples simples et concrets de consommation
    - l'utilisation des services d’un smartphone utilise en moyenne 361KW par an alors qu’un réfrigérateur en utilise 322 kW/h par an et
    - un courriel avec pièce jointe d'1 Mo a un impact énergétique de 25 W/h, soit l'équivalent de deux heures d'usage d'ampoule basse consommation et émet de 4 à 50 g d’équivalent CO2.
    - une entreprise de 100 personnes dont chaque employé envoie 33 mails par jour, ( c’est la moyenne) génère 14 tonnes équivalent CO2 par an
    - une minute de recherche sur internet utilise 100 W sur un ordinateur fixe, 20 W sur un portable, quelques W sur une tablette ou un smartphone.
    - en un an, les spams émettent autant que trois millions de voitures qui utiliseraient plus de 7,5 milliards de litres d’essence (rapport McAfee sur "l'empreinte carbone des spams »).
    - l’impact CO2 d'un livre papier est de l'ordre d'1 kg et celui d'un livre numérique de 240 kg, ( source Adème)
    Avec toute ces technologies, on pourrait croire que l’impression de documents diminue, or on imprime toujours autant, 65 kg au bureau par personne et par an!

    il faut parler aussi de tous les appareils qui restent en veille 24h sur 24 et consomment 11% du montant de la facture d’électricité de chaque foyer français, près de 2 milliards d’€ par an.

    Autre bémol: si les TIC apportent beaucoup à l’organisation du travail, une étude indique que les cadres français passent en moyenne 5h par jour à lire leur mails, que 75% trouvent qu’il et plus difficile d’être l’écoute des autres dans un environnement de travail numérique et 36% que le numérique les empêchent de travailler d’une manière optimale.

    Bref les nouvelles technologies ne sont peut-être pas la panacée comme on nous répète journellement.

  • Terra Eco, c’est fini! Bye-bye, Terra Eco!

    C'était le titre hier matin, de la dernière lettre de la rédaction de Terra Eco. Depuis plusieurs jours on s’y attendait mais réellement la fin d'un tel magazine est une véritable tristesse pour tous ses lecteurs.

    « Ces quelques lignes sont probablement les plus difficiles qu’il nous ait été donné d’écrire. Mot d’adieu ou d’au revoir, qui sait ? Nous prenons en tout cas acte d’une sévère réalité : malgré six semaines d’intenses tractations avec plusieurs candidats à la reprise de l’entreprise Terra Economica SAS, celles-ci n’ont pas abouti. Malgré d’innombrables retournements de situation au cours de ces longues années, nous n’avons pu inverser la tendance. Tristesse. A contrecœur, nous devons mettre un terme à l’aventure Terra eco, sous sa forme actuelle. Fini, le journal électronique ; adieu, le magazine mensuel papier », écrivent Walter Bouvais et David Solon, cofondateurs de Terra Economica
    Et ils ajoutent «  Vous nous avez aidés à faire imaginer une parcelle du journalisme citoyen, de la presse indépendante. Nous sommes convaincus que les idées de justice économique, sociale et écologique que nous avons portées à notre manière – avec d’autres – continueront de se frayer un chemin dans notre société malade de l’individualisme….L’expérience nous a aussi appris combien les idées nouvelles, portées par des acteurs du changement inventifs et énergiques, restent fragiles. Continuons à les cultiver et à en prendre soin, ne les laissons pas filer entre nos doigts ».

    « Résister, partager, inventer », voilà le slogan du journal. Il n’y a aucun doute, un magazine qui prône de telles valeurs n’a pas sa place dans notre société individualiste, égoïste, matérialiste et régie par la finance. Que pèsent 20 000 abonnés et autant d’achats en kiosque?

    Je veux citer des extraits d’un article d’Edgar Morin, publié le 28/10/11, dans ce même Terra Eco et intitulé «  Nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe »
    - « Nous sommes prisonniers de l’idée de rentabilité, de productivité et de compétitivité. Ces idées se sont exaspérées avec la concurrence mondialisée, dans les entreprises, puis répandues ailleurs.… La croissance que l’on souhaite rapide et forte est une croissance dans la compétition. Elle amène les entreprises à mettre des machines à la place des hommes et donc à liquider les gens et à les aliéner encore davantage. Il me semble donc terrifiant de voir que les socialistes puissent défendre et promettre plus de croissance. Ils n’ont pas encore fait l’effort de réfléchir et d’aller vers de nouvelles pensées. … Notre grande tragédie, c’est que l’humanité est emportée dans une course accélérée, sans aucun pilote à bord. Il n’y a ni contrôle, ni régulation. L’économie elle-même n’est pas régulée. »
    - « De Gaulle avait sans doute une ambition, mais il avait une grande idée. Churchill avait de l’ambition au service d’une grande idée, qui consistait à vouloir sauver l’Angleterre du désastre. Désormais, il n’y a plus de grandes idées, mais de très grandes ambitions avec des petits bonshommes ou des petites bonnes femmes. »
    - « Aujourd’hui, je me rends compte que nous sommes sous la menace de deux barbaries associées. Humaine tout d’abord, qui vient du fond de l’histoire et qui n’a jamais été liquidée . Et puis la seconde, froide et glacée, fondée sur le calcul et le profit. Ces deux barbaries sont alliées et nous sommes contraints de résister sur ces deux fronts. Nous n’avons pas encore compris que nous allons vers la catastrophe et nous avançons à toute allure comme des somnambules.
    - «  L’idéal de la société occidentale – « bien-être » – s’est dégradé en des choses purement matérielles, de confort et de propriété d’objet. Les présidents de l’Equateur et de la Bolivie ont voulu remplacé le terme « bien-être » par le « bien-vivre », signifiant un épanouissement humain, non seulement au sein de la société mais aussi de la nature avec ce que j’appelle la poésie de la vie, l’amour, l’affection, la communion et la joie. Le bien-vivre, ce serait pour l’humanité une si belle finalité. »

    Mes 84 ans rejoignent les 91 ans  d'Edgar Morin dans cette analyse de notre société!

    C’était la ligne de conduite de Terra Eco, « opposer au primat du quantitatif et de l’accumulation… le qualitatif ». Dans ce journal on trouvait d’autres modes de pensées, des pistes de recherches et de réflexion, des raisons d’espérer , bref tout ce que politiques et financiers combattent de toutes leurs forces.

    Il est facile de trouver des milliards pour alimenter la caisse des climatosceptiques et payer de fausses études pour que le « bon peuple » ne tende pas l’oreille vers d’autres « sons de cloche ». Il n’est pas possible, voire impossible de trouver quelque sous pour aider «  Terra Eco ». Triste monde décidément!