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Rose et bleu... stéréotypes sociétaux! ( suite)

Avant de commencer cette note , je veux attirer l’attention sur le commentaire que mon « amie » Nathalie  a publié le 26/02, après ma première note sur ce sujet.

« Son fils avait souhaité un jouet fer à repasser, elle a sauté sur l’occasion. » dit elle!

Cela me rappelle un lointain souvenir: 1936, j’ai 4 ans et mon cousin 5. Notre  grand mère nous demande en fin d’année ce que nous avons demandé au Père Noël.  Je réponds sans hésiter «  une charrette et un cheval » tandis que mon cousin  affirme «  une poupée ». Stupéfaction de ma pauvre grand mère qui se demande que faire! Plus tard, nos mères nous raconteront que, questionnées, elles ont ri et, sans se concerter ,  répondu «  Le Père Noël ne peut pas les décevoir » 1936, deux mères compréhensives et  deux enfants heureux! Oserais-je avouer qu’un jeu  m’a donné de merveilleux moments dans mon enfance …mon Méccano. Je souhaitais ce cadeau, mes parents n'ont pas hésité à me l'offrir! Est ce lui qui m'a fait plonger  dans l’informatique avant l’an 2000? Fait anormal pour une femme de mon âge, elle est devenue ma passion. Je crois pourtant avoir été une femme "féminine" et "féministe" toute ma vie.

 La mixité à l'école n'a pas mené à l'égalité. Tout y contribue: dans les manuels scolaires, les personnages de filles sont sous-représentés, Souvent les enseignants eux-mêmes attendent des comportements différents venant des filles ou des garçons, en classe ou dans la cour de récréation. Les activités sportives et culturelles sont rarement mixtes, et les garçons font, en général,  plus de sport que les filles.

Les toutes petites filles font de la danse, les garçons du foot. Et les garçons qui aiment la danse? Efféminés? ridicules? j’en ai eu connu plusieurs dont les parents ne se sont pas moqués et qui étaient si heureux de danser. Quand à la difficulté pour les petites filles de se faire admettre comme footballeuses, on ne sait que les tourner en ridicule, même quand elles sont devenues adultes et de haut niveau!

C’est que la société a imposé que  les garçons « doivent apprendre à se battre, à ne pas pleurer, à jouer à des jeux de garçon, à faire du vélo, à grimper aux arbres, à participer à un monde de fraternité virile et de rivalité entre groupes ».

Comment les filles auraient elles l’outrecuidance d’empiéter sur ce domaine masculin, elles qui « sont des pipelettes, des peureuses, des pleureuses, qui font des chichis et des histoires, et qui ne savent ni se battre ni jouer au football » .

Quant aux travaux d’aiguilles, domaine réservé aux femmes, j’ai eu dans ma classe des petits bouts d’homme qui adoraient le canevas et des filles qui le détestaient…. se moquer des uns, gronder les autres? au nom de quoi? Quant aux garçons qui aiment faire la cuisine, ils sont légions mais, à moins de devenir un grand chef ( ils sont tous masculins), ils ne le disent pas.

Encore un exemple personnel: dans la classe de ma mère, avant guerre, il y’a avait 50 élèves et plus de 5 à 14 ans. Donc lorsqu’on faisait couture tous les grands faisaient couture, et lorsque c’était croquis-côté ( obligatoire pour le fameux certif') c’était aussi pour tous. Un garçon était remarquable dans les travaux d’aiguille, régularité, créativité, perfection! Pour nous, c’était un modèle et jamais nous n’aurions pensé qu’on pouvait se moquer de lui. Je me demande parfois si ce serait aussi facile pour lui maintenant. 

Non, la mixité à l’école n’a pas amené l’égalité car les comportement de la société vont tous dans le même sens, confiner les filles dans un rôle inférieur. Car « la femme est toujours ce petit animal, à l’instinct maternel développé, destinée à de petits travaux subalternes, de préférence chez elle et qui est par nature aussi, toute faiblesse », alors que l’homme « au contraire a pour domaine la vie sociale et la production".

 

Je viens de trouver  le message  de la ministre de la consommation britannique, Jenny Willott. Jeudi dernier, elle a tenté de convaincre les parlementaires « qu’il était grand temps de remettre un peu de bon sens dans le monde des poupées et des circuits mécaniques miniatures. Et que le fait de différencier les genres à travers les jouets est mauvais pour l’économie du pays. Logique : les petites filles intériorisant dès leur plus jeune âge que les batteries de cuisine leur sont réservées quand leurs petits camarades s’éveillent au monde des maths à travers les jouets, il est aujourd’hui difficile de palier le manque d’ingénieurs, puisque les femmes se détournent largement de ce type de métiers ».

 

Message de bon sens et de réalisme car les filles ne sont pas moins douées .... mais formatées dès la naissance pour un rôle inférieur!

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