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  • Hommage aux médecins du temps passé!

    Après avoir lu dans Ouest France  que l’un des plus vieux généralistes de France, le Dr Le Men, allait prendre sa retraite à 92 ans, exerçant depuis 1949, dans les Côtes d’Armor,  j’ai voulu savoir s’il y avait d’autres exemples.  J’ai découvert le  Dr Belliard, son ainé qui,  à  94 ans exerce à Nantes depuis 1946. Aussi le Dr Chenay, 92 ans qui  a ouvert son cabinet en 1946 et n’a jamais quitté sa commune, en banlieue parisienne. Et le Dr Rozier, 89 ans, médecin dans le Valgaudemar depuis 1955 qui déplore les déserts médicaux et « la peur des jeunes de vivre à  la campagne, qui se regroupent en ville par facilité ». Son bonheur serait « d’aller jusqu'au bout, et de mourir au pied d'un malade, mais le plus tard possible".

     

    Ces exemples exceptionnels témoignent tous de l’amour et de l’estime pour leur métier, de leur passion du diagnostic, de l’attachement  à leurs patients et du rôle social qu’ils ont auprès d’eux! Tous affirment aussi la nécessité de travailler pour bien vieillir « Garder un travail intellectuel, c’est ce qu’on peut faire de mieux,  Ceux qui s’arrêtent déclinent très vite et meurent très vite »

    Ils expliquent la médecine qu’ils ont connue,« La médecine était totalement différente. C’était surtout une médecine avec des signes cliniques. Les moyens techniques et toute la biologie n’étaient pas pointus. Poser un diagnostic, qui portait de lourdes conséquences, demandait beaucoup de réflexion » 

    Ils montrent le point auquel ils étaient polyvalents: « A l'époque on faisait tout, les accouchements, les radios à domicile, au lit des malades, de la chirurgie. Une fois j'ai du recoudre la tête d'un homme qui s'était scalpé tout le crâne en tombant de bicyclette... On n'avait pas autant de médicaments, on n'avait rien. Il n'y avait pas de spécialistes, d'assurance. Alors on soulageait la population! »

     

     Ils pointent du doigt les effets négatifs d'«une médecine à deux vitesses» et évoque la précarité des personnes âgées, dont ils ont vu la situation financière se dégrader ces dernières années, et ont du mal à se soigner. Ils expliquent l’importance des visites pour les patients âgés qui ont du mal à se déplacer. 

    Heureux et fiers d’avoir été à l’écoute de leurs clients 7 jours sur 7, nuit et jour, sans prendre de vacances, ils sont facilement critiques pour la médecine actuelle.  Car ils n’ont jamais mené cette vie pour devenir riches!

     

    J’ai connu ces médecins de mon enfance, venant sans être appelé parce « qu’ils passaient par là »  et voulaient voir comment çà allait.

    Mon médecin de famille des années 60 a été un véritable ami, il soignait tous mes petits élèves et se disait lui-même « un peu sorcier » car  les enfants se sentaient mieux dès qu’il arrivait, grâce à la manière dont il leur parlait!. Il  était autant autant psychologue, assistante sociale, et conseiller familial et toujours disponible. Et il savait que l’homme est un tout et qu’il fallait l’appréhender dans sa globalité. Passer de spécialistes en spécialistes  permettait peut-être de découvrir une anomalie, pas forcement la cause des maux pour lesquels on consultait. Lui aussi m’a bien des fois dit combien cette vie de dévouement  le comblait. 

     Et, dans cette note, je veux rendre un réel hommage aux médecins du temps passé pour qui leur métier était un sacerdoce et une raison de vivre!

  • Une belle découverte: l'ADDA nantaise

    C’est par hasard que j’ai découvert ADDA, une association nantaise qui m’a séduite immédiatement. Créée en 2008 par quelques amis préoccupés du sort de la planète  et désolés de la surproduction et la surconsommation des sociétés industrialisées,  elle se veut le « porte-parole de tous ceux qui s’engagent à satisfaire leurs besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Elle prend  d’abord le nom « d’Association pour le développement durable par l’alimentation. » et est devenue maintenant «Aujourd’hui, restaurons demain »

     

    Son but:

    - Ouvrir à tous l’accès à une alimentation respectueuse de la nature humaine à un prix juste,
    - Privilégier une agriculture respectueuse de l’environnement,
    - S’approvisionner dans un ordre d’abord local, régional, national, européen puis mondial,
    - Lutter contre le gaspillage des surproductions de denrées alimentaires,
    - Conserver une indépendance économique et politique.

    En soutenant un regard sur tous les hommes et les femmes de notre entourage, handicapés et non-handicapés ; exclus et non-exclus ; malades et non-malades,
    En soutenant un fonctionnement basé sur le don de temps, d’objets et de services,
    En soutenant une association de citoyen-ne-s responsables qui prend conscience de son cadre de vie : modes de déplacements, de consommation, pratiques alimentaires. 

     

    L’ADDA a déménagé en janvier et a ouvert un « lieu d’utopies concrètes ». Ce n’est pas une épicerie mais on y vend, très peu cher, des produits bio et locaux et on trouve aussi de la nourriture gratuite récupérée au MIN nantais. On cuisine d’abondantes quantités de fruits et légumes recyclés.  On y partage un café ou un repas. Mais on peut aussi peut réparer un vélo ou une machine a coudre. . On y échange des vêtements et des objets, on y prête du matériel de bricolage. on peut aussi se renseigner sur des thématiques environnementales.

    Dans ce local de quartier  chacun peut prendre ses marques et, en fonction de ses envies, agencer, changer, adapter, proposer, créer sur tous les sujets. 

    L’Adda, c’est un lieu de vie, « inventé » par les habitants, pour les habitants, qui fonctionne sans salarié avec des principes d’autogestion, sans participation obligatoire, et qui est indépendant financièrement.

    Sur leur site , on peut lire:

     

     « Aujourd’hui, l’Adda existe, elle a fait ses preuves. Elle a prouvé qu’il était possible d’avoir un lieu qui fait toutes ces choses, si simples quand on y pense, mais si rares dans la réalité. Cela ne s’est pas fait sans heurts, sans conflits, sans doutes, c’est une aventure humaine avec tout l’humain que cela comporte…. L’ADDA n'est pas un concept. L'ADDA, c'est la somme des énergies, des volontés, des personnalités de ceux qui s'y sont impliqués»

    La confiance, c'est l'un des maîtres mots à l'ADDA. 

     

    Elle passe aussi bien par le fait que les adhérents calculent eux-même le coût de leurs achats, que par le fait que le classeur de commandes avec les règlements est à disposition de chacun, en passant par la délégation des tâches à tous ceux qui le souhaitent.

    Cette confiance s'est installée au fur et à mesure, puis elle s’est développée, et, dit Claire, une responsable.

    "Quand on a laissé la caisse, il n'y avait plus une seule erreur,

    ça a été magique"

     

    Cette phrase m’enchante! Pourquoi refuse-t-on de regarder en face la réalité. Notre monde n’est que suspicion, contrôle, humiliation et… condamnation sans vouloir comprendre que çà engendre tous les maux de la Terre.  Tout irait tellement mieux avec ….  réflexion, responsabilité et confiance

     

     

    Et voici une autre phrase de Claire: 

    « J’ai pas de solutions, de recettes a transmettre,

    j’ai juste envie de dire, 

    de redonner aux gens l’envie d’être acteur dans la vie de la cité »

     

    Leur site est bien intéressant:     SideWays #7 - Aujourd'hui Restaurons Demain (Adda)

  • Un livre à lire: Antoine Steir: "L'islam contre l'islam"

    Il y a plusieurs jours, je disais avoir acheté la version numérique de « l’Islam contre l’islam » d’Antoine Steir. Je connaissais ce journaliste politologue, spécialiste du monde musulman, car il est souvent l’invité d’Yves Calvi dans l’émission  C dans l’air. 

    Ce livre m’a passionné et vraiment j’ai compris pourquoi les courants de l’Islam se déchirent depuis la nuit des temps. Voilà ce qui est écrit:  « C’est à une véritable guerre mondiale que nous assistons qui oppose le sunnisme au chiisme. Il s’agit en fait de 2 religions profondément différentes qui ont engagé les croyants sur des chemins totalement séparés ».  Et c’est encore plus compliqué, car, « à la religion s’est toujours ajouté une dissension tribale, clanique ou familiale ».

     

    L’avant propos explique en quelques lignes toute la violence qui règne par le monde. «  Chaque fois que l’homme s’est senti supérieur à un autre, cela a abouti à une tragédie ; chaque fois qu’un clan, une tribu a convoité les biens et les richesses d’un autre clan ou d’une autre tribu cela a fini par un massacre. 

    Chaque fois que la force s’est exprimée elle l’a fait au détriment de l’individu des peuple et du droit ; mais chaque fois que le droit voulu s’imposer il s’est montré impuissant face à la force.

    Chaque fois que l’homme, dans l’histoire de l’humanité, s’est pris pour Dieu où s’en est proclamé le porte-parole, ce fut la catastrophe.

    Rien n’a changé au cours des siècles.

    La révolte arabe qui a déferlé sur le Moyen-Orient au début de l’année 2011 s’inscrit dans le cadre de cette confrontation généralisée »

     

    Mais aussi bien nos concitoyens que la quasi totalité des musulmans du monde ne savent rien de l’histoire. Et voilà pourquoi tant d’hommes et de femmes , qui ne connaissent de l’Islam que ce qu’on veut bien leur en dire, pensent en fonction du côté ou ils se trouvent, qu’il faut le haïr, le rejeter et le combattre ou …. qu’il faut porter partout la violence pour le faire triompher.

    En fait une fois de plus, je me rends compte que les « puissants » qu’ils soient d’argent, de politique ou de religion surfent sur la naïveté, l’ignorance  et la manipulation de leurs peuples.

     

    Et voilà pourquoi des jeunes français se retrouvent musulmans puis parfois terroristes sans aucune connaissance réelle du Coran et sans connaitre l’histoire de cette religion. C’est Churchill qui a dit , je crois «  Ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont condamnés à la revivre ». Eux ignorent sans doute la rivalité du chiisme et du sunnisme mais il perpétuent la violence qui a  toujours régné entre eux. 

     

    Je comprends chaque jour davantage pourquoi la génération d’entre les deux guerres parlait d’instruction d’éducation et d’information pour faire évoluer le peuple et ne plus avoir de guerre, mais, au XXIème siècle,  faire réfléchir pour évoluer n'est vraiment plus à l’ordre du jour.