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Il était un blog - Page 185

  • La fin d'un monde

    J'ai pris l'habitude de lire avec intérêt la "chronique Agora" chronique internationale dont l'objectif est de nous informer sur l'univers de la "Bourse et de l'Economie". Je ne me suis jamais intéressée à la bourse et n'ai rien à placer,  pourtant  j'apprécie la   vision non-conformiste de l'actualité économique et financière mais aussi sociale et politique des rédacteurs. Aujourd'hui, je vais le contenter d'un copié/collé de l'essentiel d'un article de Francçoise Garteiser, directrice de la rédaction qui résume un article de J.C Périvier, spécialiste de géopolitique et analyse l'état de notre monde!

    "La réalité, c'est que nous vivons la fin d'un monde.C'est une révolution de nos manières de vivre, ce qui ne serait pas si grave si elle n'était accompagnée d'une révolution de nos valeurs et de nos manières de nous comporter, de penser.

    Grâce aux progrès économiques, les changements sociaux qui se sont produits au cours des deux derniers siècles ont été considérables. Le niveau de vie s'est très largement amélioré, pour tous. Une civilisation des loisirs s'est imposée. Un bouleversement des valeurs a accompagné la réorganisation de la société en une nouvelle hiérarchie de groupes sociaux, tandis que l'individualisme s'installe -- souvent doublé d'égoïsme.

    De progrès en progrès, les Occidentaux en sont arrivés à considérer que leur style de vie était la norme, un acquis indestructible, une sorte d'état naturel -- oubliant que les 2 000 ans d'Histoire sont jalonnés d'efforts, de souffrance, de drames, de tragédies.

     

    De la sûreté de soi à l'arrogance, il n'y a qu'un pas vite franchi. Vivant dans une société basée sur les services, l'Occidental veut être servi, tout lui est dû, et tout de suite car il a la conviction de payer pour ça. Nous sommes au royaume de l'éphémère. Tout est consommable, tout est jetable.

    Profiter en échange de rien, vivre à crédit, est devenu un réflexe. … fuite en avant  qui consiste à distribuer ce que l'on n'a pas et que l'on emprunte. 

    A l'aune des bonus mirobolants, les banquiers de toutes sortes se tendent à eux-mêmes ainsi qu'à tous les autres, le piège diabolique de l'excès de dette, fruit du cynisme de l'époque et de la cupidité ambiante.

    Et soudain, confortablement installés dans cette dynamique, voilà que la mécanique se grippe. On s'émeut que notre chère croissance se fonde sur l'utilisation massive des ressources naturelles jusqu'à épuisement. La nature, bousculée, saccagée, semble se rebiffer par une modification du climat aux conséquences inquiétantes et parfois déjà dramatiques. 

    On réalise que nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir notre part de gâteau, de profits, de plaisir.

    Selon la Banque de Ressources Interactives en Sciences Economiques et Sociales, la croissance était nulle jusqu'à la révolution de l'imprimerie. Il y avait simplement des années bonnes ou mauvaises dans un monde agricole et artisanal. Ensuite, jusqu'à la Révolution française, elle aurait été très faible, de l'ordre de 0,1% par an .La croissance de l'Europe occidentale entre la fin de la Deuxième guerre mondiale et 1973 (les Trente Glorieuses) était exceptionnelle. Jean-Claude Périvier

     Décidément il n'y a pas que les altermondialistes, les écologistes et les gauchistes pour écrire  un tel réquisitoire!

     Ce texte m'a évoqué un livre écrit en 1996, "l'horreur économique"  ( Viviane Forrester") Prix Médicis de l'Essai" dont je ferai un résumé une prochaine fois! !

  • Immigration!

    En cette période où l'immigré est considérée plus en plus comme un ennemi par nos compatriotes,  je viens de découvrir un  rapport bien intéressant!

     

    Qui affirme que l'immigration permet de payer les salariés toujours moins?: un rapport du très sérieux et très officiel Conseil d'analyse économique, intitulé «Immigration, qualifications et marché du travail»

    Le Conseil d'analyse économique est un organe placé auprès du Premier ministre et peu réputé pour son caractère subversif, Or, un rapport officiel du CAE  affirmait, en 2009 des choses étonnantes. 

     

    Une pénurie de main d’oeuvre se forme lorsqu’un secteur n’offre pas les salaires jugés suffisants pour devenir attractif. Au lieu d’augmenter les salaires, le patronat a tout intérêt à créer une pénurie, qu’il comblera en allant chercher ailleurs une main d’oeuvre prête à accepter des salaires plus faibles.

    Voici 3 extraits du rapport:


    « Atlonji et Card [deux économistes] trouvent qu’une hausse de la proportion d’immigrés d’un point de pourcentage réduit le salaire de 1,2% » (page 37)

     

    « Borjas [encore un économiste] conclut son étude en affirmant qu’entre 1980 et 2000, l’immigration aurait réduit le salaire des natifs d’environ 3,2%, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d’expérience et d’éducation, mais de manière inégale » (page 38).

     

    Aux USA, on estime que l’immigration a engendré,  entre 1980 et 2000, une baisse de 9 % des salaires des Américains ayant quitté l’école avant la fin des études secondaires


    Le président Pompidou avouait peu avant sa mort qu’il avait ouvert les vannes de l’immigration en France à la demande des grands patrons, désireux de pouvoir bénéficier d’une main d’oeuvre nombreuse, docile et bon marché.Quarante ans plus tard, rien ne semble avoir changé. 

     

    Décidément la lecture des documents officiels est très instructive. Mais le " bon peuple" dans son sentiment anti immigration,  se contente  d'en vouloir  aux immigrés qui viennent "manger le pain des natifs".

     

  • Antibiotiques vétérinaires

    Entendu  à la radio que l'élevage emploie beaucoup trop d'antibiotiques de façon préventive ( augmentation de 12% en 10 ans!)

    Lapins, poulets, porcs, bovins… tous avalent leur antibiotique quotidien de la naissance à l'abattage. 

    En 2009, ce sont plus de1000 tonnes d'antibiotiques vétérinaires qui ont été prescrits

    En corollaire, les bactéries deviennent de jour en jour plus résistantes et les antibiotiques sont détectables dans les eaux usées et de surface. Une étude suisse le démontre  et affirme "qu'on ignore encore les effets sur les écosystèmes aquatiques et la santé humaine"


    " Manger peut-il nuire à la santé" ( FR3) a présenté  les conditions de « vie » de notre  ami le cochon qui passe son existence dans une cage allongé sur ses propres excréments avant d’être abattu discrètement, pendu par un pied et égorgé. 

    Un autre reportage a montré les poulets et lapins ayant droit à une feuille A4 pour tout espace vital. ( espace réglementé par la communauté européenne.)

     Pauvres animaux victimes du  délire de l'industrie alimentaire sans que personne ne s'en émeuve! 


    Un pays s'en est ému: l'Autriche! Et le petit reportage présenté dans "GlobalMag" ( Arte) est bien encourageant: pétitions,   actions diverses et grève des achat  des lapins en grande surface! Et çà a marché: les consommateurs ont suivi!

    Le gouvernement a voté une loi nationale condamnant les élevages industriels et mettant en place des espaces de vie tout à fait respectueux de bien-être des lapins. 

    Dans notre société de consommation qui oublie le  rapport  de l'homme à la nature, il existe parfois des initiatives intéressantes?