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La fin d'un monde

J'ai pris l'habitude de lire avec intérêt la "chronique Agora" chronique internationale dont l'objectif est de nous informer sur l'univers de la "Bourse et de l'Economie". Je ne me suis jamais intéressée à la bourse et n'ai rien à placer,  pourtant  j'apprécie la   vision non-conformiste de l'actualité économique et financière mais aussi sociale et politique des rédacteurs. Aujourd'hui, je vais le contenter d'un copié/collé de l'essentiel d'un article de Francçoise Garteiser, directrice de la rédaction qui résume un article de J.C Périvier, spécialiste de géopolitique et analyse l'état de notre monde!

"La réalité, c'est que nous vivons la fin d'un monde.C'est une révolution de nos manières de vivre, ce qui ne serait pas si grave si elle n'était accompagnée d'une révolution de nos valeurs et de nos manières de nous comporter, de penser.

Grâce aux progrès économiques, les changements sociaux qui se sont produits au cours des deux derniers siècles ont été considérables. Le niveau de vie s'est très largement amélioré, pour tous. Une civilisation des loisirs s'est imposée. Un bouleversement des valeurs a accompagné la réorganisation de la société en une nouvelle hiérarchie de groupes sociaux, tandis que l'individualisme s'installe -- souvent doublé d'égoïsme.

De progrès en progrès, les Occidentaux en sont arrivés à considérer que leur style de vie était la norme, un acquis indestructible, une sorte d'état naturel -- oubliant que les 2 000 ans d'Histoire sont jalonnés d'efforts, de souffrance, de drames, de tragédies.

 

De la sûreté de soi à l'arrogance, il n'y a qu'un pas vite franchi. Vivant dans une société basée sur les services, l'Occidental veut être servi, tout lui est dû, et tout de suite car il a la conviction de payer pour ça. Nous sommes au royaume de l'éphémère. Tout est consommable, tout est jetable.

Profiter en échange de rien, vivre à crédit, est devenu un réflexe. … fuite en avant  qui consiste à distribuer ce que l'on n'a pas et que l'on emprunte. 

A l'aune des bonus mirobolants, les banquiers de toutes sortes se tendent à eux-mêmes ainsi qu'à tous les autres, le piège diabolique de l'excès de dette, fruit du cynisme de l'époque et de la cupidité ambiante.

Et soudain, confortablement installés dans cette dynamique, voilà que la mécanique se grippe. On s'émeut que notre chère croissance se fonde sur l'utilisation massive des ressources naturelles jusqu'à épuisement. La nature, bousculée, saccagée, semble se rebiffer par une modification du climat aux conséquences inquiétantes et parfois déjà dramatiques. 

On réalise que nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir notre part de gâteau, de profits, de plaisir.

Selon la Banque de Ressources Interactives en Sciences Economiques et Sociales, la croissance était nulle jusqu'à la révolution de l'imprimerie. Il y avait simplement des années bonnes ou mauvaises dans un monde agricole et artisanal. Ensuite, jusqu'à la Révolution française, elle aurait été très faible, de l'ordre de 0,1% par an .La croissance de l'Europe occidentale entre la fin de la Deuxième guerre mondiale et 1973 (les Trente Glorieuses) était exceptionnelle. Jean-Claude Périvier

 Décidément il n'y a pas que les altermondialistes, les écologistes et les gauchistes pour écrire  un tel réquisitoire!

 Ce texte m'a évoqué un livre écrit en 1996, "l'horreur économique"  ( Viviane Forrester") Prix Médicis de l'Essai" dont je ferai un résumé une prochaine fois! !

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