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Vieillir - Page 7

  • Spendeur du petit matin!

    Je devais aujourd'hui mettre sur mon blog une note de lecture, des extraits d'un livre du Professeur Paul Milliez, livre que j'avais lu il y a une dizaine d'années et que j'ai redecouvert dans cette période de détente, souvent privée d'Internet, donc propice à la lecture! Ce sera pour plus tard, j'ai envie de parler de notre sortie de ce jour et des joies de la découverte du petit matin.

    À 8h, nous étions sur nos vélos, quittant St Cyprien en Périgord pour Sarlat par les toutes petites routes. L'humidité des jours passés avait laissé de longues écharpes de brume qui s'élevaient le long des falaises. 6h au soleil, la seule heure qui a un sens, et la rosée scintillait sur les brins d'herbe alors que des toiles d'araignées emperlées de gouttelettes jouaient les décorations de Noël.
    Personne sur la route, trop tôt pour les Francais en vacances, aucun bruit si ce n'est les chants d'oiseaux qui eux aussi célèbrent la beauté de la journée nouvelle. Soyons francs nous avons rencontré une femme promenant son chien, un marcheur parti d'un bon pas, quelques jardiniers déjà à l'ouvrage. Mais rien que des cheveux blancs. Bizarre!
    Par contre à Sarlat, à 11h, la foule des touristes était au rendez vous, ces touristes qui ne s'éloignent pas des rues qu'il faut avoir vu pour avoir "fait" Sarlat! Mais lã encore, beaucoup plus couples âgés et de familles que de jeunes!
    Il est vrai que pour beaucoup, midi est tot pour sortir du lit. L'horloge biologique est en train de se dérégler, dit-on!
    Et ça va avec la sédentarité. Malgré les mises en garde pour la santé, elle deviendrait même inquiétante chez les jeunes adultes, cernés par les écrans. Selon une enquête de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie ,le nombre d'Européens qui déclarent ne rien faire, ni activité physique ni sport, est en effet passé depuis 2009 de 39 à 42 %.
    Mes grands parents faisaient, à-t-on constaté 17 à 22 km par jour, j'en faisais 10 à 12 dans mon enfance, 1, 5 est un exploit maintenant). Plus « inquiétant », constate le Pr Toussaint, « les 18-24 ans marchent significativement moins que les autres en moyenne. C'est dans ces tranches d'âge que l'on commence à voir de plus en plus une tendance à la sédentarité », note-t-il en évoquant « les effets liés à la pratique des jeux vidéo et plus encore à la pratique de la communication (via les smartphones, tablettes et PC...) .
    Accros » aux écrans, les 18-24 ans sont aussi les moins actifs, moins même que les 55-64 ans" selon l'enquête. A partir de quatre heures par jour, le temps passé devant les écrans réduit significativement l'activité physique des adolescents. Et on dit que les ados américains sont connectes 16h par jour!
    Notre vie de vacances? alternance de marche et vélo depuis 2 semaines, allant de découvertes en découvertes , privilégiant le petit matin, la beauté et la sérénité de la Nature, et les lumières exceptionnelles! surtout dans cette si belle région où le paysage à été façonné par les générations passées ( et merci à l'ami qui préparait pour une association des sorties "lecture de paysage").
    On dit que vieillir c'est "perdre ses repères, n'être plus capable d'attention, d'anticipation et n'avoir plus d'équilibre"!
    Vélo + marche plusieurs heures par jour avec les rencontres et les échanges au fil des routes, pas de doute, cela doit retarder la dépendance!

  • Une escapade de plus!


    Parenthèse de cinq jours ensoleillés dans la région de Marennes avec des matinée entièrement consacrées au vélo. 50 à 70 km journaliers, entre Mer et Marais, intimement unis ici, paysages de terre, de ciel et d'eau.
    Départ à huit heures, six heures au soleil, c'est le petit matin aux lumières sublimes sur les paysages de rêve, c'est un vent encore endormi, c'est un soleil étincelant dans un ciel d'un bleu d'azur.
    Il paraît que l'horloge biologique des hommes se dérègle et qu'il n'est pas rare, surtout pour les jeunes de se lever à 10 12 ou même 14 heures!
    Mais il est bien trop tard, à cette heure, le paysage est banal, le ciel souvent gris, quand au vent, violent et omniprésent en cette année 2015, il rend à la balade bien difficile.
    9°! Départ matinal, obligatoirement couvert comme en hiver. On oublie vite le nez et les mains froides, la récompense est là.
    Dans le Marais tous les oiseaux nous attendent, des aigrettes dansent au bord des plans d'eau, des hérons hiératiques nous regardent passer sans bouger, comme empaillés. Hier même, une cigogne marchait au milieu de la route pas gênée par notre présence. Quant aux lapins, surtout les plus jeunes, ils nous dévisagent de leurs yeux ronds sans penser à s'enfuir! Et les bergeronnettes sautillent devant nous avant de s'envoler!
    Nous roulons silencieusement accompagnés par chants d'oiseaux, criaillement des oiseaux de mer et mélodies des plus petits cachés dans les buissons.
    Toutes les senteurs de ce printemps sont là, dans l'air si frais, nous reconnaissons l'odeur d'aubépine, d'acacia l'herbe coupée, et aussi celle, bien sympathique des fermes rencontrées.
    Une sortie vélo permet même de faire de la botanique. La nature est un merveilleux paysagiste. Elle nous offre tant de couleurs lumineuses, une palette de rouge, de blanc, de jaune et de bleu qui dessinent de si beaux massifs sur les bermes. J'ai même été arrêtée ce matin par une orchidée rare des marais, qui se dressait orgueilleusement parmi les herbes du fossé.
    C'est un régal pour les cinq sens, et je roule en savourant toute cette beauté.
    Dans mon enfance, on disait: " L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt"! Nous ne devons pas être"normaux" car mis à part les travailleurs qui filent dans leur voiture, nous n'avons rencontré ces jours derniers que quelques rares cyclistes et randonneurs, plutôt àgés. De plus, ces automobilistes nous considèrent comme des gêneurs car nous les obligeons souvent, sur ces petites routes, à lever le pied de l'accélérateur!
    Pourtant comme il est apaisant, enrichissant et tonique de savoir jouir du petit matin.
    Ennuis, maladies, vieillesse, chagrins, même celui de la perte d'un être cher, tout s'éloigne le temps d´une balade dans un monde qui s'éveille. Et tant de beautés autour de soi oblige à penser que " la vie, c'est tout de même un beau cadeau!"
    Encore faut-il avoir la volonté de se lever pour y avoir droit. Et aussi savoir garder ses 5 sens en éveil. L'un et l'autre ne sont plus la priorité dans notre monde!

  • Vélosophie ou vélothérapie?

    « Plus j'avance dans la vie et plus celle-ci me paraît merveilleuse, unique et immense. Le fin mot de l'affaire: s'ouvrir, se laisser envahir et renvoyer aux autres le bonheur éprouvé. Alors tout votre être se soulève. » a écrit Loup Francart dans le commentaire qu’il laissé après la note qui concernait son livre «  Petits bouts de rien ». 

     

    Cette affirmation me convient! La vie d’une octogénaire, en ce moment éprouvée par les deuils et les maladies d’êtres aimés reste merveilleuse, avec si peu de choses! 

    3 petis jours d’ évasion dans un lieu connu et apprécié, la région du Croisic, 3 jours de temps médiocre et 3 jours de flanerie à vélo! 4 balades, 100 km et une infinité de petits bonheurs.

     

    Le premier après-midi, le soleil nous gâte et nous permet de redécouvrir le port et la ville dans une longue balade a pied. Mais le temps est si beau que nous  enfourchons nos vélos et  partons pour la côte sauvage ou la lumière joue avec  tous les tons de gris-bleu- vert d’une mer aux vagues frangées d’écume. Respirer, sentir, écouter, admirer, tous les sens sont en éveil! 

     

    Le lendemain, sortie vers la Baule. Au beau milieu du remblai, retour imprévu car la pluie nous a rattrapés. Une dizaine de km, nez dans le vent, la pluie s’insinuant de plus en plus dans nos vêtements mais un sentiment de plénitude, de communion avec la nature, tant et si bien que ce retour est un vrai bonheur.

     

    Pas question de s’arrêter en si bon chemin: dernier jour et nous partons le matin dans un crachin qui gomme  le paysage et le nimbe de myriades de gouttelettes. C'est  une nouvelle fois la côte sauvage, si différente de l’avant-veille mais toujours aussi belle. Dans mon enfance, on disait le la pluie fine bénéfique pour la peau, tant mieux! en tout cas, je l'apprécie sur mon visage.

     

    Et pour finir nos 3 jours en beauté, en route pour une flanerie à travers les Marais de Batz. Ce paysage immense de ciel et d’eau ravit tous ceux qui aiment la nature inviolée: aujourd’hui, des nuages gris-noirs roulent emportés par un vent violent,  un héron flegmatique guette sa pitance sans un mouvement, les aigrettes dansent sur l’eau, les sternes et les mouette tournoient en criant. Comme nos vélos, ces oiseaux sont bousculés par les rafales mais surement, éprouvent autant de bonheur que nous!

     

    Il aurait peut-être été normal de rester enfermés à nous désoler de la météo, pourtant il me reste de ces 3 jours un sentiment d'allégresse  et  mon  " être est soulevé de bonheur" à l'évocation de ces balades.

    Car chagrins et soucis s’estompent le temps de ces sorties vélos! Vivre en osmose avec la nature apporte de vrais bonheurs, pas les bonheurs frelatés que notre civilisation actuelle appelle " de consommation"! 

     

    Quant au vélo... « vélosophie »? ou « vélothérapie »?