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Environnement - Page 31

  • Le 7ème continent !... c'est quoi?

    Dans mes infos du matin, un titre: " Il part explorer le 7ème continent"


    "Il"? c'est un participant de la course en solitaire à l'aviron "Rames-Guyane" en 2009, Patrick Deixonne, ex pompier au centre spatial de Kourou, membre de la Société des explorateurs français. 


    "Le 7ème continent"? je sais vaguement que c'est une gigantesque plaque de déchets plastiques flottant sur l'Océan Pacifique.


    Me voilà aussitôt au travail: s'informer, c'est le le maître mot pour ne pas se laisser enfermer dans le ronronnement conformiste des médias. 


     


    Dans le Pacifique Nord, les courants océaniques charrient des millions de tonnes de plastique. Leur accumulation couvre désormais une zone grande comme six fois la France (plus de 3,5 millions de km2). Si Christophe Colomb partait aujourd’hui  à la recherche des Indes, sa destination initiale, il n'y parviendrait pas car il tomberait sur une "île" immense, formée de millions de tonnes de déchets plastiques flottants et dont l'épaisseur atteint 30m.


    Dans cette région du globe, les courants, tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, créent une spirale interminable,qui fait tourbillonner les déchets en plastique comme le vent des papiers dans le coin d’une place. On ne peut pas encore marcher sur cet immense agglomérat de déchets, appelé gyre, mais le mouvement de rotation le rend chaque jour plus compact. La superficie de cette plaque de détritus a triplé entre 1997 et aujourd’hui, et pourrait  être multipliée par dix d’ici à 2030.


    Cette gyre est la plus étendue parmi les 5 qu'on a  dénombrées à travers les océans.


    Peu de bateaux traversant cette zone, c'est par hasard qu'elle a été découverte en 1997. Seules deux expéditions américaines l’ont étudiée, en 2006 et 2009 et Tara-Océans  y a prélevé du plancton.


     


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    La mission de Patrick Deixonne, sous l'égide du CNES (Centre National d'études Spatiales)  appareillera le 2 mai de San Diego, aux États-Unis, à bord de L’Elan, une goélette à deux-mâts de 1938, pour un mois de navigation et un périple de 2 500 milles entre la Californie et Hawaï


    Il part étudier ce phénomène dont les conséquences peuvent être dramatiques. Les plastiques ne sont pas biodégradables (leur durée de vie va de 500 à 1000 ans), et, au fil du temps, ils ne font que se désagréger en morceaux de plus en plus petits sans que leur structure moléculaire change. C’est ainsi qu’apparaissent des quantités colossales d’une sorte de sable de plastique qui, pour les animaux, a toutes les apparences de la nourriture.


    Or, en certains endroits, la quantité de plastique dans l'eau de mer est jusqu'à 10 fois supérieure à celle du plancton, indispensable à la vie dans les océans. Greenpeace estime qu'à l'échelle de la Terre, environ 1 million d'oiseaux et 100 000 mammifères marins meurent chaque année de l'ingestion de plastiques. 


    Par ailleurs, ces grains de plastique agissent comme des éponges, fixant de nombreuses toxines, comme le DDT ou les PCB, dans des proportions plusieurs millions de fois supérieures à la normale,


     


    Une fois de plus, la surconsommation des terriens est  à l'origine de dégradations dont l'ampleur dépasse la fiction. 


    Et les dommages causés à la vie marine seront bientôt irréparables, affirment les experts.


     


    Aucune importance: l'écologie n'est plus au goût du jour! Et notre génération, à qui on cache les infos essentielles, est incapable d'envisager les conséquences de ses actes.

  • Inégalités devant la santé!

    C'est un graphique publié par l'Inserm et trouvé par hasard qui m'a poussé à écrire cette note.

    Il ne s'agit pas d'inégalités d'un continent à l'autre, d'un  pays à l'autre, ni même d'une région à l'autre , mais d'inégalités …. le long de la ligne B du RER parisien! En un quart d'heure de trajet, le risque de mourir une année donnée peut augmenter de 82%

    Voilà le document: La Ville, la Vie, la Mort dans Paris et ses banlieues au long du RER B

    Qui penserait cela possible à quelques km de distance? 

     

    Les inégalités de santé sont liées à la catégorie sociale à laquelle on appartient, et au territoire où on vit! Mais cela n'a l'air d'intéresser personne et surtout aucun de nos hommes politiques! Pourtant, c'est une forme de discrimination !

    Le " démocratie sanitaire" n'existe pas en France alors qu'elle est normale  dans les pays …. au nord du nôtre! 

    Pourtant tous les Français  contribuent, à hauteur de leurs moyens,  au financement de notre santé.

    Mais les personnes âgées et les moins riches, souvent loin des métropoles, habitent dans  des zones de relégation, avec peu de médecins et pas de spécialistes. 

    Même phénomène à la ville: habiter dans une zone urbaine sensible – une fois qu'on a neutralisé les effets d'âge, de sexe et de classe sociale – a des effets pathogènes. Ils sont liés à mille choses : au cadre de vie, au stress, à la pollution éventuelle, au fait qu'il n'y plus de souffrance psychologique et d'obésité qu'ailleurs.  De plus, c'est là qu'il n'y a pas d'offre de santé suffisante . 

     

    De fait, en France, on a un bon système de santé du point de vue de l'excellence, mais on a aussi la plus forte mortalité prématurée d'Europe, avec le Portugal. 

    Car les jeunes médecins ont un peu perdu l'humanisme, le sens, l'objectif de la médecine et il sont confortés dans l'idée qu'hors le milieu hospitalier, il n'y a point de salut! D'ou une hyperspécialisation!


    Il n'empêche qu'une telle inégalité le long des 70 km du RER B est difficile à admettre!

  • Et si on reparlait de Fukushima!

    Au Japon, la terre continue à trembler:

    - 19 novembre unséisme de magnitude 4,3 sur les côtes de Fukushima et, le lendemain, une autre de magnitude 5,5 dans la préfecture d'Ibaraki

    - 21 novembre, un de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter à l'ouest de Honshu. 
    Mais, c'est un phénomène presque banal là-bas.

     

    Et le sentiment antinucléaire grandit dans le pays. Jusqu’à la catastrophe du 11 mars, le mouvement antinucléaire réunissait les partis de gauche et les organisations associées. Mais aujourd’hui des Japonais de tous ages, toutes conditions et toutes opinions souhaitent se joindre au mouvement, craignant que les terres ne soient contaminées et que leurs enfants et leurs petits-enfants n’en subissent les conséquences.

     Les partisans de droite aussi ont commencé à faire entendre leur voix contre le nucléaire en prônant "l’amour de la terre". Une manifestation importante a été organisée par Daisuke Hariya, 46 ans, qui dirige le groupe nationaliste d’extrême droite Toitsu Sensen Giyugun (Armée des volontaires du front uni). Après la catastrophe, il a envoyé des secours dans les zones sinistrées et, au mois de juillet,  a commencé à organiser des manifestations antinucléaires afin de “préserver la belle nature que nous ont léguée nos ancêtres”


    Plus étonnante encore, l'ascension fulgurante de Cocoro Fujinami, chanteuse et star montante de la télévision, âgée seulement de 15 ans.Une dizaine de jours après l’accident nucléaire survenu à Fukushima, elle a posté un commentaire sur son compte Twitter : “Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller pour défendre le nucléaire ?” En trois jours, le nombre de visiteurs de sa page a dépassé les 3 millions, son nom s’est répandu comme une traînée de poudre sur la Toile et les invitations à manifester se sont multipliées.

    Depuis ce jour, dans les rassemblements, elle interprète la chanson Furusato “Le pays natal”, chanson populaire enfantine. Quand on dit qu'elle est manipulée, elle répond:".J’agis de mon propre chef. Mon souhait, qui est celui de la sortie de l’énergie nucléaire, n’a aucun rapport avec la politique. Qu’y a-t-il de mal à dire que j’aime le Japon ? N’est-ce pas le cas de tout le monde ?”.

     

    Tous ces Japonais ont des raisons de manifester contre nucléaire: un article de "Sciences et Avenir" publie le récit de 2 paysans japonais qui voyagent à l'étranger pour témoigner 

    L'un avait 4 hectares de rizières et de champs et 1.200 m2 de serres à Minamisoma, à moins de 20 km de la centrale, ce que l’on appelle la "zone rouge" aujourd'hui interdite. Au Japon, où la superficie moyenne des exploitations agricoles n'excède pas deux hectares, sa ferme faisait partie des grandes. Il y pratiquait une agriculture «raisonnée» en limitant voire supprimant l'usage des engrais et pesticides.

    ll est revenu une fois sur ses terres en avril, pour mesurer la radioactivité par ses propres moyens : . «7,2 microsieverts par heure dans l'air, 15 au sol, et même 10 microsieverts dans les premiers dix centimètres de terre, affirme-t-il en montrant le compte-rendu de l'analyse. Je ne pourrai pas retravailler ma terre avant au moins trente ans»  Choux, épinards et brocolis sont désormais impropres à la consommation

    Mais il y a aussi le riz et le bétail: la région de Fukushima produisait 10% du riz japonais Et dans la région d'Iitate, qui est fortement contaminée, les animaux d'élevage, comme les porcs et les bœufs Wagyu [dont la viande est très prisée], devront être abattus.

    On voit de plus en plus de suicides parmi les paysans, et de nombreux départs pour une autre région, un autre pays. Des  structures d'entraide  créent des fermes d'accueil ailleurs, même une en France, en Bretagne!.... 

    et voici la conclusion de ces 2 hommes«l'agriculture et l'énergie nucléaire sont incompatibles».


    Actuellement 47 des 54 réacteurs sont à l'arrêt. Après les opérations de maintenance, ils n'ont pas eu l'autorisation de redémarrer et en avril 2012, le pays pourrait n'avoir aucun réacteur en service


    Il est vrai que les conséquences d'un accident nucléaires sont impressionnantes

    Voici l'article trouvé sur le site " Brest, ma ville"