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Et si on reparlait de Fukushima!

Au Japon, la terre continue à trembler:

- 19 novembre unséisme de magnitude 4,3 sur les côtes de Fukushima et, le lendemain, une autre de magnitude 5,5 dans la préfecture d'Ibaraki

- 21 novembre, un de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter à l'ouest de Honshu. 
Mais, c'est un phénomène presque banal là-bas.

 

Et le sentiment antinucléaire grandit dans le pays. Jusqu’à la catastrophe du 11 mars, le mouvement antinucléaire réunissait les partis de gauche et les organisations associées. Mais aujourd’hui des Japonais de tous ages, toutes conditions et toutes opinions souhaitent se joindre au mouvement, craignant que les terres ne soient contaminées et que leurs enfants et leurs petits-enfants n’en subissent les conséquences.

 Les partisans de droite aussi ont commencé à faire entendre leur voix contre le nucléaire en prônant "l’amour de la terre". Une manifestation importante a été organisée par Daisuke Hariya, 46 ans, qui dirige le groupe nationaliste d’extrême droite Toitsu Sensen Giyugun (Armée des volontaires du front uni). Après la catastrophe, il a envoyé des secours dans les zones sinistrées et, au mois de juillet,  a commencé à organiser des manifestations antinucléaires afin de “préserver la belle nature que nous ont léguée nos ancêtres”


Plus étonnante encore, l'ascension fulgurante de Cocoro Fujinami, chanteuse et star montante de la télévision, âgée seulement de 15 ans.Une dizaine de jours après l’accident nucléaire survenu à Fukushima, elle a posté un commentaire sur son compte Twitter : “Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller pour défendre le nucléaire ?” En trois jours, le nombre de visiteurs de sa page a dépassé les 3 millions, son nom s’est répandu comme une traînée de poudre sur la Toile et les invitations à manifester se sont multipliées.

Depuis ce jour, dans les rassemblements, elle interprète la chanson Furusato “Le pays natal”, chanson populaire enfantine. Quand on dit qu'elle est manipulée, elle répond:".J’agis de mon propre chef. Mon souhait, qui est celui de la sortie de l’énergie nucléaire, n’a aucun rapport avec la politique. Qu’y a-t-il de mal à dire que j’aime le Japon ? N’est-ce pas le cas de tout le monde ?”.

 

Tous ces Japonais ont des raisons de manifester contre nucléaire: un article de "Sciences et Avenir" publie le récit de 2 paysans japonais qui voyagent à l'étranger pour témoigner 

L'un avait 4 hectares de rizières et de champs et 1.200 m2 de serres à Minamisoma, à moins de 20 km de la centrale, ce que l’on appelle la "zone rouge" aujourd'hui interdite. Au Japon, où la superficie moyenne des exploitations agricoles n'excède pas deux hectares, sa ferme faisait partie des grandes. Il y pratiquait une agriculture «raisonnée» en limitant voire supprimant l'usage des engrais et pesticides.

ll est revenu une fois sur ses terres en avril, pour mesurer la radioactivité par ses propres moyens : . «7,2 microsieverts par heure dans l'air, 15 au sol, et même 10 microsieverts dans les premiers dix centimètres de terre, affirme-t-il en montrant le compte-rendu de l'analyse. Je ne pourrai pas retravailler ma terre avant au moins trente ans»  Choux, épinards et brocolis sont désormais impropres à la consommation

Mais il y a aussi le riz et le bétail: la région de Fukushima produisait 10% du riz japonais Et dans la région d'Iitate, qui est fortement contaminée, les animaux d'élevage, comme les porcs et les bœufs Wagyu [dont la viande est très prisée], devront être abattus.

On voit de plus en plus de suicides parmi les paysans, et de nombreux départs pour une autre région, un autre pays. Des  structures d'entraide  créent des fermes d'accueil ailleurs, même une en France, en Bretagne!.... 

et voici la conclusion de ces 2 hommes«l'agriculture et l'énergie nucléaire sont incompatibles».


Actuellement 47 des 54 réacteurs sont à l'arrêt. Après les opérations de maintenance, ils n'ont pas eu l'autorisation de redémarrer et en avril 2012, le pays pourrait n'avoir aucun réacteur en service


Il est vrai que les conséquences d'un accident nucléaires sont impressionnantes

Voici l'article trouvé sur le site " Brest, ma ville"

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