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Actualités - Page 70

  • 150 000 poussins hachés vivants dans une seule usine!

    J’ai été tellement choquée et révoltée à la lecture d’un article de « Notre Planète Info », que j’ai cherché d’autres informations pour rédiger une note sur ce blog. Intitulé «  150 000 poussins hachés vivants dans une usine » il était accompagné d’une vidéo. 

    « Les poussins mâles, incapables de pondre donc improductifs, sont hachés vivants au rythme de 150 000 par jour...plus de 21 millions par an... dans la plus grande usine mondiale de poules pondeuses, l'usine de Hy-Line International à Spencer dans l'Iowa . Comme les poussins mâles ne pourront jamais pondre et que leur croissance est trop lente pour en tirer de la viande, ils naissent et meurent le même jour, hachés vivants dans une machine,  un broyeur à haute pression pour finir en chair sanguinolente! »

    Quant aux femelles leur sort n’est guère plus enviable. Après leur avoir découpé au laser le bout de leur bec, bien sensible, pour prévenir les coups de bec que ces futures poules pourraient se donner, on les transporte par camion par boites de 100 dans les usines à pondre. Elles vivront là, entassées dans une atmosphère confinée , à la lumière artificielle dans un espace grand comme une feuille A4, où rien ne peut être picoré, où aucun contact avec le sol n'existe...

    Pourtant le groupe Hy-Line International, se dit "leader dans l’industrie de reproduction de volaille grâce au développement continu de la génétique et à sa production mondiale d’excellente qualité »

    A la lecture de cet article, on se dit, on espère que peut-être en France, on est moins cruel. Pas besoin de beaucoup de recherches pour se détromper. 

    - Le broyage des poussins est autorisé depuis 1993 et 40 millions de poussins mâles sont broyés chaque année. J’ai appris aussi que 40 millions de canetons, femelles cette fois, subissent le même sort dans notre doux pays. J’ignorais que les canes avaient le foie trop nervuré pour faire du bon foie gras. 

    - Venons en aux poules pondeuses Par an 800 millions de poules, 68 semaines durant, depuis l'âge de 18 semaines jusqu'à leur réforme, pondent 2 oeufs par jour sans jamais voir la lumière du jour ou sentir l'air extérieur. Enclos grillagés, poules déplumées, au milieu des cadavres en décomposition, un tapis roulant pour recueillir les oeufs et un amas de fientes a quelques cm au dessous de ces pauvres bêtes. Voilà ces élevages sordides ou se fournissent nos grandes surfaces. 

    - Restent les poulets destinés à être mangés. Le bon poulet de ferme, pendant 80 à 90 jours, picore en liberté et au soleil! En batterie, ce ne sont que de pauvres petits poussins difformes, qui ont seulement droit à 41 jours de vie. Issus de manipulations génétiques, gavés de médicaments et de substances chimiques ajoutées à la nourriture, ils connaissent une croissance foudroyante. 

    Leur chair mollasse et sans gout devrait être rejetées mais…. elle fait de si bon nuggets! Formater le gout d’une population mondiale est le but de ces énormes groupes. Par toutes sortes d’artifices,  ils réussissent si bien à dévoyer celui des enfants. ( Une de mes jeunes amies m’ appris avec consternation que sa fille  de 6 ans, préférait les pizzas mangées chez ses copines à celles préparées par sa mère avec tomates du jardin et produits bio).

    Monstrueux, les  groupes de l’industrie agro-alimentaire! Plus encore que je ne l’imaginais!  Je suis abonnée à la lettre de la « Déclaration de Berne », une association Suisse qui « s’engage pour des relations Nord Sud plus équitables par des campagnes d’information et du lobbying auprès des décideurs. » Elle publie un journal, Agropoly et le  numéro spécial de Juin 2014 était intitulé «  ces multinationales qui contrôlent notre alimentation. »

    J’y ai appris que 4, oui 4  seulement détiennent  99% des parts de marché de la volaille dans le monde. Détails complémentaires: entre 1989 et 2006, le nombre de fournisseurs de matériel génétique pour l’élevage de poulets s’est réduit de onze à quatre entreprises et de dix à trois pour celui  des poules pondeuses. Le marché mondial de matériel génétique pour l’élevage de dindes n’est plus couvert que par trois entreprises, alors que seules deux firmes vendent des canetons d’un jour pour l’engraissement ou la ponte qui, comme pour les volailles, parcourent le globe enfermés dans des cartons.

     

    Humanité, civilisation, ces mots ont-ils encore un sens dans notre monde?

     

  • Mourir dans la dignité = Mise a mort ( Le Midi Libre)

    Jamais je n’avais abandonné ce blog, qui est essentiel pour moi, pendant une aussi longue période. Les voyages, les aléas de la vie, ont fait que je n’avais plus tellement le temps et le coeur à écrire. 

    Je pensais  reprendre cette semaine avec un sujet léger,  de petites annotations anodines sur des faits de société, recueillies pendant ces mois d ‘été. 

    Mais hier c’est l’indignation qui a pris le dessus, en recevant un mail de l’ADMD, « association  pour le droit de mourir dans la dignité ». Dans son édition du 14 septembre, le Midi Libre, a publié un article sur l’ Assemblée Générale de l’ADMD où « mourir dans la dignité » était  assimilé à « une mise a mort » par un médecin. 

    Je fais depuis de longues années partie de cette Association, le terme m’a choquée et j’ai envoyé le mail suivant à la rédaction du Midi Libre.

     

     "Mise à mort"! 

    Comme beaucoup d'autres, j'ai sursauté puis me suis indignée. Ce terme évoque plutôt la corrida et la mort du taureau. On l'emploie aussi pour les actes de barbarie, et pour la peine de mort qui existe encore dans tant de pays. 

    Mais pour notre association qui parle de "dignité" il est répugnant. Faute de vocabulaire, peut-être d'un pigiste débutant? Instantanéité  de l'information qui dénature la presse  en lui enlevant son temps de réflexion? Ou malveillance envers notre démarche?

    Alors que ce mail n'était pas encore envoyé j'ai reçu l'information de vos excuses. Votre journal s'honore en publiant un démenti et des excuses, mais votre journaliste devrait méditer les  phrases qui ont ponctué mon enfance ( j'ai 82 ans) : " on tourne 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler" et " on réfléchit avant d'écrire"

    Mais qui est capable de réfléchir encore à notre époque où les mails, SMS et autres doivent être partis d'un clic sans relecture, et ou tout doit être bouclé avant d'avoir été pensé? »

     

    J’ai découvert ce problème de l’euthanasie il y a une quarantaine d’années d’une manière étonnante. J’avais du faire « piquer » mon chien et le vétérinaire, une personnalité politique de droite devenu presqu’un ami, m’avait confié «  Je pense souvent que les animaux ont bien de la chance ». Devant ma stupéfaction, il m’avait parlé, en termes mesurés et pudiques de sa mère, devenue un «  légume » depuis de longues années et que «  la médecine sauvait a chaque ennui de santé »( termes par lui employé). 

    A la suite de cet épisode, j’ai beaucoup écouté, lu, réfléchi et pensé que l’acharnement thérapeutique était inhumain. 

    Puis il y a eu ma mère, qui a fait un grave accident de santé a 95 ans et dont la vie s’est brutalement dégradée. Un jour, après un examen médical, en ma présence, elle a affirmé «  J’étais programmée pour mourir en bonne santé à 95 ans, vous m’avez condamnée à une forme de vieillesse que personne ne souhaite de connaître ». j’en suis restée sans voix…. et le médecin s’est tu!

     

    Depuis la médecine a évolué, l’acharnement « jusqu’au bout » existe moins et des soins palliatifs ont été mis en place mais j’ai adhéré à l’ADMD et je pense que ce choix, admis dans tant de pays, est respectable et ne doit pas être assimilé à une mise à mort  et sali, comme ce journaliste l’ osé.

  • Engouement pour la rando velo

    Les mois de vacances me voient souvent hors de chez moi, pour de petits voyages. Redécouverte d'une région aimée, vélo sur de jolis chemins ou vit encore une France rurale et authentique, cela suffit à mon bonheur. Hélas, je dois trop souvent abandonner ce blog qui me tient tant à cœur car, avoir assez de réseau avec la 3G, sans Wifi, dans la France profonde, devient un exploit.
    Région du Pouliguen, de Redon, bassin d'Arcachon, même problème sauf à poser les roues du CCar en centre ville, ce qui n'est jamais notre cas. Et même quand je peux faire un envoi, je dois taper mes textes car la fonction "dictée" me marche jamais!
    Ces semaines de pédalage au bord de mer, le long des canaux bretons ou dans la forêt landaise, m'ont fait constaté un phénomène nouveau: la randonnée vélo sur une semaine au moins en famille. Il y a encore quelques années, les pistes cyclables étaient surtout le domaine des hommes qui faisaient leur balade dominicale, souvent à grande vitesse et les enfants, des garçons accompagnant leurs pères, prenaient la dite piste pour un terrain de jeux.
    Rien de cela maintenant, le plus souvent les bagages, y compris tentes et duvet, emplissent sacoches ( 4 ou 5 parfois), et remorques. Les remorques, parlons en! Des bagages oui, mais souvent de petits enfants et parfois un petit vélo accroché sur le côté qui permettra au tout petit de se familiariser avec la rando-vélo. Quant aux plus grands, ils roulent prudemment, à droite et sans zig zag et semblent y prendre bien du plaisir.
    Cette évolution me ravit. Apprendre qu'un effort peut apporter du plaisir et un enrichissement, ce n'est pas vraiment ce que nous enseigne la société. Mais organiser ses loisirs avec l'assistance d'un organisme qui fait de vous un consommateur et prend les initiatives à votre place
    me semble bien réducteur.
    Lorsque j'étais institutrice de CP, j'ai eu des enfants randonneurs en montagne, en famille pendant les vacances d'été, leurs récits étaient beaucoup plus enrichissants pour la classe que ceux des élèves qui avaient passé des vacances plages et clubs. Et ces petits étaient plus débrouillards, plus solidaires et coopératifs que les autres. Leurs vacances avaient été un moment d'éducation et pas seulement de plaisir encadré.
    C'est pourquoi je suis enchantée de voir tous ces pédaleurs en herbe apprendre la vraie vie sur les chemins de France.
    De plus j'ai appris que le tourisme à vélo génère en France déjà près de 2 milliards d’euros par an et 16 000 emplois dont la moitié dans l’hébergement et la restauration. C'est une nouvelle économie verte. Un cycliste itinérant dépense en moyenne entre 40 et 70€ par jour soit bien plus que la moyenne des touristes en France.
    Chaque année, plus d’1 million de touristes itinérants, dont une forte proportion d'étrangers, sillonnent notre beau pays, donc le tourisme à vélo contribue au maintien de l’activité économique en zone rurale, ce qui est un bienfait pour ces zones négligées et trop souvent méprisées.