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Actualités - Page 66

  • En ces temps de Noël, réflexions sur la consommation

    Je me contente ce matin d’un copié collé  car j’ai trouvé ces jours-ci une analyse faite par une sociologue du laboratoire de sciences sociales d’Orange ( Orange SENSE: Sociology and Economics of Networks and Services). Les chercheurs de ce laboratoire  mobilisent à la fois les méthodes classiques de sciences humaines et sociales et les nouvelles techniques d’analyse des grandes masses de données numériques. 

    Ils participent à plusieurs projets de recherche de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et sont associés à de nombreuses initiatives scientifiques avec les acteurs français et internationaux du domaine. Leurs travaux font l’objet de publications scientifiques.

     

    Or je lis cette définition de la consommation:

    « Aimer, désirer, acquérir, utiliser, manger, user, se lasser, se détourner, jeter ».

    Et aussi

    « Depuis la diffusion (de la société de consommation) au début des années soixante, et malgré les critiques, un demi-siècle s’est écoulé sans changement majeur. Seuls les objets de désirs se sont en partie déplacés – moins d’alimentation et d’habillement, plus de communication, de transports et de loisirs. Les dépenses individuelles de masse structurent toujours notre économie et orientent nos représentations sociales. »

    Enfin plus loin:

     « Le comportement du consommateur consiste à surévaluer les biens matériels, à chercher à se les approprier, à "penser" en terme non plus d'homme, mais de machine à consommer,  Cela le conduit à se désengager socialement, donc à s'isoler, et à développer des affects négatifs tel qu'une méfiance d'autrui, de l'égoïsme... Au final, être traité en consommateur est néfaste pour notre ressenti personnel et pour nos relations sociales. »

     

    Ce qui est curieux, c’est que toutes les études du comportement humain s’ajoutent au bon sens des siècles passés pour affirmer que « l’argent ne fait pas le bonheur ». 

    J’aimais raconter à mes petits élèves l’histoire du roi qui pensait trouver le bonheur en portant la chemise d’un pauvre toujours joyeux, chemise que le-dit pauvre n’avait jamais possédé! C'était au temps où les histoires se devaient d'être morales!

    Maintenant les études psychologiques démontrent que les personnes qui donnent beaucoup d'importance aux richesses, au statut social, aux choses matérielles, sont plus sujettes à l'anxiété et la dépression, sont moins sociables, et sont moins heureuses de manière générale.

     

    Pourquoi avons nous mis la consommation comme but ultime de notre vie. Par nécessité? il y a longtemps que ce n’est plus vrai. Parce que nous sommes manipulés? oui, mais aussi par ennui, par distraction, par tristesse, par désœuvrement…

    Consommer nous distrait, un temps, de notre condition d’humain trop souvent  isolé, solitaire. Mais un temps seulement!

     

     

  • L'Homme Bionique, un idéal?

    A seriner des lendemains qui chantent avec  l’avènement des technologies, à abolir des interdits millénaires au nom du progrès et de l'émancipation, à imposer  une amnésie généralisée et totale de l’histoire ,  à promettre une longévité  de 140 ans, avec une santé de 20 ans, à laisser entrevoir qu’on va  éradiquer totalement la mort en «téléchargeant son cerveau sur un support informatique », comment l’homme de ce XXIème siècle ne serait il pas tenté par ces « miracles », formaté  par 50 ans de ce matraquage!

    La prothèse bionique réparatrice, est utile (jambes bioniques pour les amputés, électrodes dans l’oreille interne pour les sourds, etc… .  Mais faut-il aller beaucoup plus loin, même si c’est techniquement possible?

     

    Véhiculée par la société ultra-marchandisée, une conception purement utilitariste de l’être humain est en train de faire durablement son chemin dans les têtes. On voudrait choisir son enfant sur catalogue et le commander sur Internet, on voudrait un monde sans souffrance  sans maladie, ou alors guérir d’un claquement de doigt, et par dessus tout, on voudrait nier  le vieillesse et la mort .  Les valeurs qu’on porte aux nues, c’est l’individualisme, je jeunisme, l’hédonisme (la recherche du plaisir sous toutes ses formes). 

    Il est facile d’endoctriner les foules avec ce message !

     

    Dans un article fort intéressant, J.C Guillebaud écrit: » Depuis que l’on est en mesure de greffer des machines pour remplacer les organismes défaillants d’un être humain ou pour améliorer ses potentialités physiques et neurologiques, on considère l’être humain comme une espèce ratée qu’il faudrait améliorer.  On voit bien là resurgir le spectre de l’idéologie nazi. ». C’est vrai, du pur  nazisme …scientifique  car présenté au nom de la science.

    Ce philosophe pense aussi « les technologies émergentes risquent de ne profiter qu’aux riches et de favoriser l’individualisme au détriment de la démocratie »

     

    En France, tout est lié au remboursement de la sécurité sociale, dans tant d’autres pays à une assurance privée. Qui pourra s’offrir ces compléments bioniques?  

    Rex, notre ersatz d'homme,  environ deux mètres de haut avec 60 et 70 % de la fonctionnalité d'un humain et a couté au total plus d’un million de dollars. Avec la commercialisation, les coûts baisseront, mais  il est loin, le temps où il sera à notre portée. Alors qu'on évoque un nombre croissant de Français qui ne peuvent  payer  lunettes,  soins dentaires, encore plus  prothèses auditives.

     

    Alors voilà le monde qu’on nous propose. sans vergogne: ( Magazine Au fait mai 2014). 

    « il y aura des gens implantés, hybridés  

    et ceux-ci domineront le monde. 

    Les autres, qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles 

    que nos vaches actuelles gardées au pré »

     

    L’ être humain, poussière d’étoile, petite parcelle d’infini ,  est la vie donc mortel et jusqu’à présent, la grande majorité l’assumait avec sérénité et sagesse.Que penser de ceux ceux qui se croient  des hommes et rêvent de  devenir bioniques? 

    Quant à moi, je revendique, j’assume et j’accepte  ma destinée en profitant chaque seconde de la beauté de la vie sur notre planète.

  • Le cyborg, l'homme des prochaines décennies !!!

    Par hasard je suis tombée sur l’annonce du colloque du transhumanisme mondial "Transvision 2014", qui s'est tenu à Paris du 20 au 22 novembre 2014. Je connaissais ce mouvement, né dans les années 60 en Californie, je savais qu’il traitait des questions de la « vie sans travail » grâce au robots, de « la mort sans la mort » grâce aux technologies et j’avais lu l’arrivée prochaine de l’ homme bionique, composé d’organes robotisés et de membres artificiels.

    Rétine, coeur, main, jambe…  le corps est devenu «réparable», truffé d’électronique, prothèses et implants high-tech qui remplacent organes et membres défaillants. Le mariage corps-machine, c’est un cyborg!   Il existe déjà et a été présenté à la télévision américaine, il s’appelle Rex!

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     Les fondateurs, ce sont Google, Apple et bon nombre d’entrepreneurs high-tech de la Silicon Valley. Des universitaires  et des chercheurs leur ont emboîté le pas et ce mouvement, que certains traitent de secte, dispose de gros moyens mis à sa disposition ces mêmes Google, Apple, Facebook et autres, plus  la Nasa, et tous les industriels ambitieux, dotés de moyens financiers quasi illimités ,associés à un sens aigu des affaires, et avec un pouvoir de décision immense qui façonnent l’économie actuelle. 

    Pensez donc comme certaines branches de l’industrie doivent saliver lorsqu’on assure que des nanorobots dans le corps permettront de « manger n'importe quoi et autant qu’on voudra sans obésité et de jouir de tous les plaisirs de la vie sans en subir les conséquences, et ce, quasi éternellement"

     

    Je suis d’accord avec le Figaro qui écrit : « Ce n'est plus l'erreur qui est humaine mais l'humain qui est une erreur. Et cette erreur, ils veulent la supprimer.... L’intelligence artificielle est largement préférée à l'intelligence humaine, et l’homme bionique sera le plus puissant des puissants.... Les pauvres, les faibles, les malades sont par avance exclus de cette nouvelle ère. Comme l'homme a été un loup pour l'homme, l'homme sera un robot pour l'homme, avec tout ce que l'image renvoie hélas: un monstre de fer, mécanique et froid."

    Comment oublier à ce point la conscience?

     

     Un des chantres de monde futur écrit même: «Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s'améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur». Et j’ai trouvé aussi une citation de Vernor Vinge, qui pense que  « dans trente ans, nous aurons les moyens technologiques de créer une intelligence superhumaine. Peu après, l'ère humaine prendra fin.» ( écrit en 93, donc fin de l’ère humaine en 2020/30)

    Qui a écrit «  Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »?, un certain Rabelais nettement plus humain que ses descendants! Car les multinationales américaines parient déjà sur la fusion inéluctable de l'homme et de l'ordinateur. 

     

    Comment peut réagir le commun des mortels? Ce sujet est tellement vaste qu’il fera l’objet d’une 2ème note.