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Actualités - Page 44

  • Voir le film "Demain", c'est espérer un monde meilleur!

    Une vision positive du futur, voilà ce que veut nous montrer le film "Demain." En exergue la phrase de Rob Hopkins, enseignant britannique en permaculture et l'initiateur du mouvement des villes en transition: « Nous passons notre temps à faire des films ou nous sommes éradiqués par des zombies, des bombes nucléaires, des épidémies, des robots, de petits gremlins… Nous adorons çà! Mais où sont les films qui parlent du contraire? ceux où nous nous rassemblons et où nous résolvons les problèmes. Nous n’en avons pas vraiment. »


    Le film-reportage réalisé par Cyril Dion ( créateur avec Pierre Rhabi du Mouvement Colibris) et Mélanie Laurent nous fait réfléchir et nous invite à agir concrètement en nous montrant qu’aux quatre coins de la planète, face aux urgences, des initiatives positives commencent à transformer le monde… Il a pu être tourné grâce au crowfunding et plus particulièrement au site participatif kisskissbankbank et à la générosité de 10266 donateurs.

    Le film devait être en salle pour la COP21, il a été présenté le 2 décembre.
    Je l’ai vu le 3 et je pense que tous les spectateurs sont sortis comme moi avec un grand sourire et une bouffée d’espoir au coeur!


    5 thèmes, agriculture, énergie, économie, démocratie et éducation,nous sont présentés dans 9 pays qui nous montrent une société plus équitable et plus respectueuses de la diversité. Tout le monde peut aider à réaliser ce changement radical, sans distinction de pays, de ressources, de culture, d’ethnie, de religions, de différence quelconques. Comme il sera sympathique le monde de demain si rien ne vient entraver ces projets.


      Pendant quatre mois, caméras et sacs en bandoulière, « ils se rendent  à San Francisco où 80 % des déchêts sont recyclés, en Finlande, dans une école où le système éducatif est basé sur l'écoute, où les élèves circulent librement en classe, à Copenhague, ville principalement alimentée en énergies renouvelables (et qui vise l'autonomie complète), où les pistes cyclables et les trottoirs prennent plus de place que les routes... à Todmorden en Angleterre, où les habitants ont mis en place le système des Incroyables comestibles : ces fruits, légumes et aromates plantés, soignés et récoltés un peu partout dans la ville par les habitants transformés en jardiniers citoyens. ( J'ai eu l'occasion de voir dans certaines petites villes françaises ces bacs cultivés, entretenus par tous avec infiniment de respect!). Ils se rendent aussi aux Etats-Unis, à Détroit, où ils partent filmer des agriculteurs urbains qui se sont approprié des terrains abandonnés, délaissés par l'industrie automobile, pour y cultiver la terre »


    Cyril Dion est persuadé que le changement de culture et la prise de conscience globale du danger qui nous guette est véritablement en cours. «Pendant deux heures, le film nous plonge dans l’univers des héros des temps modernes, ceux qui expérimentent déjà un nouveau mode de vie, de nouvelles façons de cultiver, d’enseigner, de produire de l’énergie, d’échanger ou de vivre en démocratie. »


    Je ne verrai pas ce monde nouveau mais pour mes petits enfants et leurs descendants, j’espère que la génération des adultes des années 2015 va prendre -enfin- conscience qu’il faut tout changer.


    J'ai évoqué l'importance du  film autour de moi, personne n'en avait entendu parler! Il est vrai que le monde entier n’est préoccupé que de Stars Wars et des millions de spectateurs, gavés d’une publicité indécente et formatés pour ne plus réfléchir, ne vont pas avoir d'autre priorité que de s’y précipiter. ( en fait la première journée, ce film a rapporté 120 millions de dollars)!

    Pour "Demain", on annonce aux environs de 100 000 entrée la première semaine en France. Je trouve que ce n’est pas si mal car il a été présenté dans de très petites salles, plus ou moins « d’art et d’essai ». Espérons donc qu'il aidera beaucoup de Français à réfléchir sur leur devenir!

  • Je termine mon SMS par un point: je suis agressif et cassant!

    Je ne peux m’empêcher de partager immédiatement , en une note brève, ma découverte de ce matin! ll ne faut pas terminer un texto par un point comme on nous l’a toujours appris grammaticalement.

    Bizarre, me direz vous ! Oh non! Une très sérieuse étude de l’université de Binghamton aux USA intitulée «  les textos pas sincères: le rôle du point dans les SMS », conclut qu’un point a la fin d’un texto fait passer son auteur pour « quelqu’un d’hypocrite, de cruel et d’antipathique »,. Ecrire  « oui. » est hypocrite, mais écrire « oui »  ou encore mieux « ouais » ou « OK »,  est sincère.

    J’apprends avec stupéfaction que le point est « sec, agressif et cassant ». Il est vrai qu’on a maintenant les émoticons pour remplacer la ponctuation, mais tout de même, pourquoi attribuer un rôle aussi négatif a notre bon vieux « . »
    Il a fallu mobiliser des psychologues surement fort savants pour découvrir que toute la génération des « vieux » qui ont appris la grammaire sont des êtres agressifs et cruels. C’est, paraît- il la « fracture générationnelle ». Pour les jeunes, la ponctuation, car ce ne sont pas seulement les points , indique un être « sec et cassant ».


    Les jeunes ont attribué un nouveau sens aux signes de ponctuation: plusieurs points d’exclamation montrent une forte insistance, plusieurs points d’interrogation demandent une réponse très rapide, les trois petits points indiquent des sous entendu, quant au point, il indique sèchement … fin de conversation.


    Bref, j’ai avancé ce matin sur le chemin de la compréhension de la jeunesse actuelle et une fois de plus, j’ai réalisé que je ne suis qu’une « vieille conne » ( pardonnez moi l’expression!).


    Et je repense à Apollinaire qui lui aussi innova, en supprimant toute trace de ponctuation, dans son recueil de poèmes « Alcools ». Blaise Cendrars l’avait supprimée aussi en certaines circonstances. Selon eux, en poésie, le rythme du vers et de la respiration suffisent. Mais il n’empêche que cela ne simplifie pas toujours la compréhension! Il faut se dire que c’était aussi la fracture générationnelle!
    .
    (Surtout ne pas mettre de point a la fin de ma note, par habitude). C’était mon sujet du jour, un point c’est tout

  • Et si une cure de "Préjugix" devenait obligatoire?

    Dans ma moisson d'infos hier matin, un titre a attiré mon attention « 5000 boîtes de Préjugix  seront distribués gratuitement ce samedi à Villeneuve-sur-Lot ».
    Préjugix??? Il me faut immédiatement en savoir davantage.


    L’article que je viens de trouver ( Rue 89, Bordeaux) commence par ces mots: « Si vous pensez que l’homosexualité est une « invention occidentale » et que les dépressifs sont des « paresseux », si vous n’êtes pas loin de considérer que si une femme battue reste avec son mari, « c’est qu’elle aime ça »… Alors, une petite cure de Préjugix 200mg© ne vous fera pas de mal !
    Préconisé dans le traitement du préjugé simple à sévère, à consommer sans modération et avec effets désirables : tolérance, respect, ouverture d’esprit… »

    La nouvelle me plaît tellement que j'en ai les larmes aux yeux, moi qui passe mon temps à m'indigner contre tous les préjugés qui empoisonnent la vie de notre société  entière. 9 thèmes sont soignés:  handicap physique, handicap mental, dépression, familles de malades psychiques, seniors, jeunes, femmes, homosexualité, reconversion professionnelle.
    A l’origine du projet Patrick Delpech, un artiste plasticien et performer, qui explique.
     
    "L'idée est venue d'une série de rencontre avec le Groupe d'entraide mutuelle de VIlleneuve-sur-Lot, courant 2013. Nous avons tentés ensemble de mettre en place une intervention artistique en public.
    Après plusieurs rendez-vous une impasse semblait se profiler. En relisant mes notes accumulées au cours de ces rendez-vous, j'y ai trouvé un croquis représentant une capsule de médicament, avec écrit à côté "anti-préjugé"… c'était ça et seulement ça qu'il fallait développer ! »

    Le projet a été lancé: « Faire réagir des groupes de personnes, aux idées reçues les plus répandues à leur sujet et  présenter ces réactions, sous la forme de textes au grand public, de façon simple et ludique».
    15 pharmaciens de tout le territoire, cinq lycées, de nombreuses associations, tout autant, sinon plus, de simples citoyens ont été intéressés et le financement participatif a été largement atteint.
    La fabrication a commencé en octobre et samedi les boites étaient distribuées.

    Le Préjugix se présente comme une boîte de sirop. A l’intérieur, une notice générale pour exposer le projet et neuf notices sous forme de rouleaux. Toutes sont présentées de la même manière : les préjugés au recto, les réponses ou les explications au verso, accompagnées des coordonnées des associations partenaires.
    Ces textes ont été rédigés par des organisations locales et nationales.

    « Je vais offrir à mes patients ce sirop original et je pense qu’ils vont très bien le prendre, les gens vont rigoler. C’est un moyen  léger et drôle d’aborder la question des préjugés sur la dépression ou encore l’homosexualité. » dit une pharmacienne.

    Patrick Delpech confirme :
    « Moi je fais le pari des autres dans ma démarche artistique. Je crois vraiment que le meilleur que je puisse donner, c’est au contact des gens et de la vie. Quand on voit qu’une idée, une fois mise entre les mains d’une association et d’un collectif,  se déploie autant, c’est fantastique ! Au début du projet on écrivait que c’était un faux médicament, mais quand je vois les bienfaits qui sont en train de nous revenir aux oreilles, on se dit que c’est un vrai médicament ! Peut-être que l’on soigne en partie le corps social, mais on le soigne. »

    Les 9 thèmes évoqués et soignés représentent effectivement les catégories sociales sur lesquelles se répandent le plus de mensonges et de calomnies: « handicap physique, handicap mental, dépression, familles de malades psychiques, seniors, jeunes, femmes, homosexualité, reconversion professionnelle ». J’aurai aimé qu’on ajoute le racisme ordinaire et le rejet «  de ceux qui ne sont pas de notre race », mais il faudrait bien une cure de 10 boîtes de «  prejugix » pour combattre ce travers de notre société .
    Pourtant je ne désespère pas car tous ceux qui ont connu ce projet sont tellement enthousiastes que tous sont prêts à poursuivre . Et je crois tellement aux initiatives citoyennes. En tout cas, c’est une raison d’espérer: il reste tant de préjugés à mettre en boite!

    Un grand merci a ceux qui ont osé se lancer dans une telle aventure.

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