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  • Pierre Rabhi! un sage, visionnaire mais réaliste.

    Pierre Rabhi! Tout le monde devrait connaître son nom, ses écrits, ses projets, ses réalisations et devrait réfléchir à ses constatations et ses propositions

    Voici un extrait d'un très court petit livre qui gagnerait à être lu par tous.
    "Comment se fait-il que l'humanité, en dépit de ressources planétaires suffisantes et de ses prouesses technologiques sans précédent, ne parviennent pas à faire en sorte que chaque être humain puisse se nourrir, se vétir, s'abriter, se soigner et développer les potentialités nécessaires à son accomplissement?
    Comment se fait-il que la moitié du genre humain, constituée par le monde féminin, soit toujours subordonné à l'arbitraire d'un masculin outrancier il violent ?
    Comment se fait-il que le monde animal, à savoir les créatures compagnes de notre destin et auquel nous devons même notre propre survie à travers l'histoire, soit ravalé dans notre société d'hyper consommation à des masses ou à des fabriques de protéines ? Comment les mammifères bipèdes auquel j'appartiens ont-ils pu se croire le droit d'exercer d'innombrables exactions sur le monde animal, domestiques ou sauvages ?
    Comment se fait-il que nous n'ayons pas pris conscience de la valeur inestimable de notre petite planète, seule oasis de vie au sein d'un désert sidéral infini et que nous ne cessions de la piller, de la polluer, de la détruire aveuglement ou le vieux d'en prendre soin et d'y construire la paix et la concorde entre les peuples ?

    Ces questions qui demeurent à ce jour sans réponse mettent  en évidence la faillite de notre conscience et l'obscurantisme dans lequel nous évoluons en dépit de nos connaissances....Je me demande si nous ne confondons pas nos aptitudes qui nous permettent tant de performances pour le meilleur et pour le pire avec l'intelligence qui devrait éclairer nos actes et nous aider à construire un monde différent. 
    Ces constats obligent à se demander si l'humanité est encore en mesure d'orienter son destin vers l'indispensable humanisation à savoir la construction du monde avec ce qu'elle a de meilleur pour éviter le désastre du pire."
     
    Il faudrait que tout citer de ce petit livre de Pierre Rabbi: "La part du colibri" (l'espèce humaine face à son devenir.) car "la modernité qui repose sur la technique, l'énergie combustible et la science était censée produire du progrès destinée à apporter un bien-être généralisée à l'humanité. La sincérité de ceux qui croyaient  à ce miracle est indéniable mais force est de reconnaître que ce progrès n'a bénéficié une minorité humaine et que même ceux qui en ont bénéficié non aucune garantie sur sa pérennité"
     
    La modernité! le miracle industriel! donc l'aisance et le bonheur pour tous! y a -t-on  cru dans les années 50, mais tout a été rattrapé, depassé par l'hyper libéralisme et l'hyper consommation et on est bien forcé de constater maintenant la montée de la pauvreté, des inégalités, et le remise en "esclavage" de pensée, de consommation, de travail pour la plus grande part des Hommes du monde.
     
    Je reparlerai de Pierre Rabhi, que j'ai rencontré avant hier  et de sa vision d'une civilisation  ou l'homme, la femme et l'animal serait à sa place.


     
  • Les conséquences du GPS sur la pensée humaine!

    Cinq semaines de pérégrinations à travers la France, peu de notes sur ce blog, et me revoici devant mon ordinateur.

    Commençons par un sujet léger : les "joies" procurées par un GPS. Après avoir cru que c’était une solution à toutes les recherches, je ne m’en sers quasiment plus sauf pour pointer ce qu’il fait d'aberrant. .. ou pour trouver une adresse dans une ville.

    L’autre jour nous allions de Six Fours les Plages à Arles et j’avais mis le GPS, non comme pilote mais pour contrôler au cas où, dans cette région très urbanisée, nous aurions des doutes sur la direction a prendre. 

    Entrée de Sanary, à droite le panneau Michelin ( vert)  « Avignon Arles ». Mon GPS n'est pas d'accord et nous dit d’ aller tout droit et d’entrer en ville. Comme nous n’obeissons pas, nous avons droit a plusieurs «  Faites demi-tour dès que possible» avant qu’il ne reprogramme notre parcours . 

    Nous décidons alors de suivre les panneaux et de surveiller ce que fait le GPS. Eh bien, nous avons droit  à une direction autre celle du panneau 9 fois! Et c’est une vingtaine de fois que nous entendons la fameuse phrase: «faites demi-tour dès que possible ».

     

    Imperturbablement nous suivons les panneaux, et arrivons à Arles sans problème.

    Je sais qu’il y a 1000 chemins pour aller d’un point à un autre mais je n’avais pas programmé le plus court, ni parcours touristique et  je n’avais pas indiqué de passer par un point précis. Pourquoi une telle différence avec les panneaux Michelin qui doivent tout de même indiquer un itinéraire logique?

     

    J’ai repensé alors à la réflexion d’une amie qui a des enfants de 25 à 30 ans et qui me confiait qu’ils  ne savaient pas lire une carte. Ce ne sont pas des illettrés, ils ont même une situation fort correcte. La perception de l’espace est donc complètement abolie?

     

    De retour chez moi, j’ai voulu creuser la question. Car mes enfants  se déplaçaient seuls ou a vélo des 6 ou 7 ans, savaient  aller  d’un point A a un point B grâce a des repaires  et ne se perdaient pas à 500m de chez eux comme les enfants d’à présent, ai-je lu sur une étude médicale … parce qu’ils ne se déplacent jamais seuls et … toujours en voiture! 

    Mes petits élèves  ruraux, erraient dans la campagne en parfaite sécurité  et savaient s’orienter sans problème. 

    Quant à un de mes petits fils, il m’a servi maintes fois de navigateur en Camping car et ,dès 8 ans, carte en main, savait indiquer quand et où il fallait tourner, sans jamais une erreur!

     

    Tout ce travail de notre cerveau est confié maintenant à une machine qui prend les décisions à notre place. Je trouve cela inquiétant, et je ne suis pas la seule à m’inquiéter:

    - «  Plus il est facile de savoir où je vais, moins je me souviens comment j’y suis arrivé ». indique un article de «  Internet Actu- Blog le Monde ». Et on ajoute:

    La perte de notre capacité de repérage spatiale, son déport dans nos mémoires numériques, commence à inquiéter les experts. Plusieurs études soulignent que la navigation par GPS a généralement un effet néfaste sur la capacité des utilisateurs à se souvenir des environnements qu'ils ont traversés ou à reconstruire le parcours d'une route.

    Toru Ishikawa, géographe et cogniticien comportemental à l'université de Tokyo estime que les utilisateurs de GPS subissent une perte de mémorisation de leur parcours de l'ordre de 20% par rapport à ceux qui n'utilisent pas le GPS.

     

    - Internet-Actu-Net écrit: La pensée spatiale nous aide aussi à structurer, intégrer et nous rappeler des idées. C'est une compétence fondamentale. Or, Les systèmes de navigation mobile fonctionnent comme des oeillères, réduisant le paysage à la largeur de la rue . Et le GPS demeure un outil maladroit. Trop souvent, il concentre le trafic sur les voies les plus simples et les plus accessibles, préférant mathématiquement un itinéraire plus court (en distance comme en temps) mais plus chargé à un autre à peine plus long, mais déserté. Les algorithmes ont également encore bien du mal à calculer l'errance urbaine,

     

    Se fier à son GPS, c’est s’exposer à bien des déboires et détruire un sens de l’orientation acquis au fil du temps depuis l’apparition de l’homme sur terre

     

    Mais  la plus belle histoire, je l’ai trouvée sur la Dépêche du 11 mars 2015. « Le chauffeur d'un autocar belge devait emmener un groupe de skieurs à La Plagne, en Savoie, Il a donc programmé  cette station sur son GPS…. Il a effectué un détour de 1 200 km en s'orientant vers le cirque de la Plagne en Ariège situé sur les contreforts des Pyrénées, à plus de 600 km de la station de la Tarentaise où il devait se rendre »

    Et le journaliste de conclure « N’empêche, rien ne vaut une bonne vieille carte pour trouver sa destination, le GPS n'étant pas performant au point de faire la distinction entre les trois Plagne en question ».

     

    C’est bien aussi ma conclusion, aussi, j'ai vite abandonné mon GPS, j’ai ressorti ma bonne vielle carte … je me perds moins souvent et je m’énerve beaucoup moins. Mais je crois, et crains  que les jeunes nés, dans cette civilisation,  deviennent esclaves de leur GPS,  smartphone, objets connectés, de parfaits robots en somme!