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  • Les fourmis à l'honneur!

    Après le grave sujet des migrants, j'ai eu envie d'aborder un sujet beaucoup plus léger! Je viens de découvrir un rôle qui pourrait devenir important pour une espèce d'insectes pas très aimés, les fourmis!

    Les  fourmis sont parmi les insectes les plus nombreux de la planète. On estime leur population totale à environ un quadrillion, soit 1 000 000 000 000 000. Un insecte sur mille serait une fourmi. Leur présence est essentielle dans la nature et leurs actions sur l’environnement contribue a son bon fonctionnement.
     
    Les fourmis ont, dans l'équilibre de la nature, des rôles différents selon les espèces et des rôles communs à la plupart d'entre elles. 
    - Certaines, carnivores, limitent les populations d’autres insectes. En effet, elles s’attaquent aux autres petites bêtes comme les chenilles, vers, larves, araignées, mouches, cloportes et cadavres d’insectes en général. Dans les Alpes italiennes, on a calculé que les fourmis éliminent chaque année 14 millions de kilos d’insectes forestiers ! Dans certains pays, comme en Suisse, ces fourmis sont d'ailleurs protégées.
    - Ce sont des nettoyeurs de l’environnement. Les fourmis charpentières, qui font leurs nids dans le bois mort ou malade, accélèrent considérablement le processus de décomposition de cette matière ligneuse. Après le passage des fourmis, des champignons et des bactéries s'installent partout dans les galeries et dégradent la lignine et la cellulose sur de grandes surfaces.
    - Les fourmis granivores (mangeuses de graines) jouent un rôle essentiel dans la dispersion des graines des plantes qu’elles transportent.
    -De plus, elles  maintiennent  les sols en bonne santé car en creusant des galeries et des tunnels, elles les aèrent, leur apportent des éléments organiques, de l’humidité, de l’oxygène et elles les brassent
    - Elles jouent également un rôle très important dans la pollinisation des plantes en transportant le pollen de fleur en fleur
    - Elles mangent mais aussi se font manger. Dans leur habitat naturel, elles constituent une source de nourriture pour de nombreux invertébrés et vertébrés dont les pics et autres oiseaux insectivores. Les ours mêmes s'attaquent aux arbres abritant des nids de fourmis charpentières pour manger les larves et les nymphes.
     
    Tout cela est connu depuis toujours .Beaucoup plus étonnant, je viens d'apprendre que les fourmis sont meilleures que les pesticides pour protéger l’agriculture des invasions de nuisibles.
     
    On n'aime pas beaucoup les fourmis chez nous.  Mais au Vietnam, des milliers d’agriculteurs utilisent des fourmis pour protéger leurs cultures. En 2008, des chercheurs ont montré que ces fourmis sont plus efficaces et moins chères que les pesticides pour détruire les nuisibles dans les champs. En l’espace de quelques années, les agriculteurs ont augmenté leurs bénéfices nets de 71 % en abandonnant totalement les pesticides et en adoptant les fourmis.
    Les chercheurs ont fait différentes études pour déterminer si les fourmis sont également une alternative aux pesticides dans d’autres situations. Ils  viennent de publier leurs travaux dans la revue "journal of applied Écologie"  et  concluent que lorsque les fourmis arrivent dans les champs, on remarque une augmentation considérable du rendement agricole tout en préservant des couts minimum. Les fourmis ont été supérieures, en termes de luttes anti-nuisibles, dans 4 des 6 études et ont évalué l'economie qui découlerait de l'emploi des fourmis. Donc, ils incitent les agriculteurs à les utiliser.
     
    Encore une fois cette découverte n'en est pas une: il y a 1 700 ans, les fermiers chinois achetaient  des fourmis sur le marché pour les utiliser dans les citronniers.  Évidemment cette pratique a été  abandonnée, il était tellement "moderne" d'employer des pesticides chimiques. Et c'était tellement "rentable".Mais cela change progressivement, 2 entreprises européennes veulent proposer des fourmilières aux agriculteurs  et le Danemark va établir des pépinières de fourmis en Afrique pour proposer des colonies matures aux agriculteurs africains. 

    Ces études ont montré que:"une  seule espèce de fourmis est  efficace contre 4 types d’invasions de nuisibles. Et il y a 13 000 espèces de fourmis dans le monde et donc, leur potentiel, comme une alternative aux pesticides, est infini. Qu'en sera-il de ces études? On les passera sous silence ou, comme c'est l'habitude, on fera passer leurs auteurs pour des" malades mentaux" .  Pour lutter contre les nuisibles il ne serait pourtant pas compliqué  d'essayer plutôt d’imposer des produits qui détruisent la nature!

  • Comme ils ressemblent aux refugiés de mon enfance, les migrants d'aujourd'hui!

    Mes réfugiés

    Je suis tres sensible au problème des refugiés car je n'ai jamais oubliés les " miens", ceux de mon enfance! Comme Pierre Weil, l'exode de la guerre 39/44 m'a marquée pour la vie! 
    Ils n'étaient pas migrants étrangers, ceux que j'ai connus en 1940 et 44 mais étaient jetés sur les routes par une guerre qu'ils n'avaient pas plus souhaitée que nos refugiés d'aujourd'hui et ils la  subissaient de plein fouet'
    C'est en mai 40 que dans mon minuscule village angevin j'entends parler des Ardennes.
    - Dès 1930 des plans d'évacuations pour les populations proches de la frontière allemande avaient été préparés en prévision d'une éventuelle attaque. Deux départements avaient été choisis pour les Ardennes : la Vendée et les Deux Sèvres.
    - Le 10 mai 1940 Hitler lance son armée sur la Belgique en direction de Sedan. Les populations ardennaises fuient vers le sud. Des millions de personnes sont brutalement jetées  sur les routes de l’évacuation. La Vendée va accueillir 82 000 réfugiés ardennais et les Deux-Sèvres 71 000.
    Mais il faut arriver jusque là, c'est à pied que la plupart des familles vont parcourir des centaines de km, mitraillées, mangeant a peine et harassées.
    C'est ainsi que mon village voit arriver un contingent de refugiés pour lesquels les habitants  vont organiser un hébergement fournir des vivres afin de leur permettre d'aller plus loin. 
    Je viens d'avoir 8 ans et je n'oublierai jamais que mes parents vont garder quelques jours une pauvre jeune fille d'un vingtaine d'années qui avait son neveu de 3 ans en garde lors de l'exode. La jeune fille ne savait pas faire de vélo mais, au départ, des voisins lui en avaient prêté un pour que  son neveu voyage sur le porte bagages. Des centaines de km plus loin elle était capable de rouler mais ne sachant rien de sa famille et de la mère du garcon, elle fuyait vers la Vendée, fatiguée et malade! quant au petit, de quoi s'était-il nourri? il était en piètre état et pleurait sans cesse.  Mes parents les ont soigné quelques jours, puis mon père qui avait une voiture pour son métier a conduit cette "gamine" son neveu et son vélo en Vendée ou elle a été accueillie par mes grands parents vendéens en attendant qu'on statue sur son sort. 
    Je n'ai jamais oublié ces pauvres gens et je pense que les migrants d'aujourd'hui sont aussi malheureux que ceux d'antan

    J'ai suivi le parcours des Ardennais en Vendée, il y a toujours une association qui écrit: "Des contacts entre les "deux civilisations" sont nés  bien évidemment des frictions, mais aussi, et c’est l’essentiel, un enrichissement mutuel.Des rencontres de football et des représentations théâtrales ont été organisées conjointement par les réfugiés et leurs hôtes, bien souvent au profit des prisonniers de guerre. Quand, avec bien des difficultés, les  Ardennais reprendront le chemin du retour, pour la plupart à
     la fin de l’année 1941, de nombreux liens affectifs auront été tissés avec leurs hôtes, liens qui, malgré le temps n'ont jamais faibli"
    Et voici la fin de la guerre!

    Moins connu que le gigantesque exode de mai-juin 1940 qui jeta sur les routes plusieurs millions de Français lors de l’invasion allemande, celui de l’été 1944, ne frappa que la  Basse Normandie mais constitue un phénomène massif à l’échelle régionale.

    Par dizaines de milliers, hommes, femmes, enfants, vieillards, malades furent jetés sur les routes, à pied, en charrette, emmenant parfois avec eux leurs vaches. Les uns ont pris spontanément cette décision pour fuir les combats. D’autres ont été contraints au départ par les ordres d’évacuation donnés par l’armée allemande au fur et à mesure de son recul.

    Seules ou en convois des familles entières partent au hasard ou, plus fréquemment, empruntent les itinéraires fixés à l’avance par l’administration de Vichy. Beaucoup s'arrêtent dans la Mayenne et le Maine et Loire, certains iront beaucoup plus loin encore, vers la Vendée ou le Massif central.

    Le périple n’est pas sans danger car les routes sont constamment sous le feu de l’aviation alliée qui ne distingue pas toujours les civils des soldats.

    Et c'est ainsi que mon petit village accueillit à nouveau des refugiés .. de Caen et sa région cette fois et mes parents se retrouvèrent au cœur de leur désespoir. 

    J'ai 12 ans et je pense souvent encore a cette famille arrivée avec 2 enfants sur 3! Et oui, lors d'un mitraillage, le plus grand qui avait à peu près mon âge s'était enfui... et personne ne l'avait retrouvé. On peut imaginer le chagrin des parents! Mort leur fils? errant dans un campagne inconnue? recueilli et protégé? 

    La famille est restée dans ce village qui l'accueillait avec tant d'empathie et finalement, s'y est installée. De leur maison, de leur quartier près de Caen, il ne restait rien! 

    Et un miracle a eu lieu, 2 ans plus tard, ils ont retrouvé leur fils qui avait été retrouvé par les Américains, placé dans un centre d'hébergement puis dans une famille!

    Alors quand je vois les réticences de tant de Français je dis : " Noirs, jaunes, rouges ou blancs, chrétiens, musulmans, bouddhistes ou athées, tous les enfants sont les mêmes, toutes les mères éprouvent  les mêmes, sentiments et sont capables des mêmes actions pour protéger leurs enfants et pour survivre à la barbarie du monde!"

    Alors dire" on est entre  nous, laissez les dehors" me semble le pire des égoïsmes!

  • Accueil des migrants? Merci a Pierre Weil pour son article!

    J'étais en train d'écrire une note sur les migrants, sur la colère et la honte que suscitait en moi, l’attitude des politiques et de 50 % des Français. Je venais de lire qu’on décernait la palme de l’ignominie à une journaliste hongroise filmée, faisant  des croche-pieds aux réfugiés que la police pourchassait pour les faire tomber et permettre leur interpellation  Je trempais « ma plume dans le vitriol » lorsque je suis tombée sur un article de Pierre Weil ( Fondateur et ancien président du Groupe Sofres, Conseil en stratégie de grandes entreprises et de collectivités publiques, directeur de la publication de Régions Magazine). Lui aussi avait poussé un cri et j’ai arrêté ma rédaction pour lui donne la parole. Voici quelques extraits de de son article.

     

    - « Oui, j'ai honte des larmes de crocodile que versent les nantis qui nous dirigent, ou aspirent à le faire, devant la tragédie des réfugiés des pays du sud, chassés de chez eux par la guerre, la tyrannie, ou simplement le désespoir et la misère. …

    - Où sont les grands principes, où sont les valeurs dont on se gargarise dans les discours dominicaux, quand on mégote littéralement, comme de minables boutiquiers, sur le nombre de malheureux que l'on pourrait "consentir" à accueillir? "Consentir"? Alors que ce devrait être un devoir…

    - Je ne m'abaisserai pas à parler ici du Front National: les déclarations haineuses et répétées de Marine Le Pen, fidèle en cela aux leçons de son père, le rejet de l'autre, le "pas français", ne méritent que le mépris.

    - Mais la droite qui se pare du beau nom de "républicaine" se caractérise hélas par une incroyable hypocrisie…. 

    - Mais, nous dit-on, « regardez les sondages ! Ils indiquent que la majorité des Français est hostile à l'accueil des migrants ». Qu'il soit permis à l'ancien "sondeur" que je suis de dénoncer ces enquêtes qui ne "révèlent" que l'humeur du moment.  Et rien ne dit que, dans les jours ou les semaines qui viennent, le sentiment général ne changera pas radicalement, tant l'émotion est forte dans le cœur du peuple. » 

    - J’ai apprécié ce commentaire sur la gauche: 

    « Plutôt que d'échanger sur les réseaux sociaux d'innombrables "tweets" -qui sont le degré zéro de la politique, et souvent l'expression d'une totale indigence de pensée- ils devraient n'avoir pour but que de secouer l'inertie du gouvernement…. - L’action à mener, d'ailleurs, ne concerne pas seulement les réfugiés. Elle vise également tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, souffrent dans leur vie, et dont la société ne se préoccupe pas, ou mal. Je veux parler des SDF, des Roms, et aussi des personnes détenues dans les prisons françaises, qui sont souvent dans un état lamentable, indigne d'un pays simplement civilisé »

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    Pierre Weil a exprimé  ce que je pense au plus profond de moi! J’ai donc laissé la parole à quelqu'un de plus qualifié que moi pour exprimer la colère que je ressentais. Mais ce qui m'a beaucoup ému aussi, c’est la comparaison qu'il a fait avec les réfugiés de 40, ceux qui en 44 fuyaient les combats. Et là, je tiens a raconter des souvenirs personnels, des enfants réfugiés,  marqués à vie par ce qu'il vivaient . Ce sera pour une prochaine note!

     

    Si 60% des migrants sont des femmes et des enfants, ce ne sont pas des réfugiés économiques, ils ne viennent pas chez nous pour prendre notre travail, mais pour fuir ce qui n’est plus supportable chez eux. Les enfants réfugiés d’aujourd’hui, les mères qui essaient de survivre et de les protéger devraient être accueillis avec compréhension et empathie, pas rejetés comme un animal importun et malfaisant!