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  • Insolite et beau

    Il ne faut pas toujours être sérieux, s’indigner et dénoncer!

    Matin ensoleillé ! Sur ma pelouse j’admire un arbre « extraordinaire » qui était bien banal jusqu’à ces derniers jours. C’est un simple pommier d’ornement,  énorme bouquet blanc au printemps,  couvert de petites pommes rouges à l’automne.

    Après une floraison exceptionnelle au printemps de cette année, j’ai constaté,  en août, qu’ il perdait ses feuilles anormalement vite. J’ai cru qu’il allait mourir et j’envisageais même de le faire abattre pendant l’hiver.

    Oui,  mais voilà il vient de me faire une jolie surprise! Il y a quelques temps, stupéfaite, je l’ai vu se couvrir de boutons et de bourgeons.  Etonnant en plein mois de septembre!

    Et aujourd’hui mi-novembre, je peux admirer  sur un même arbre  les dernières feuilles mortes et les pommes rouges,  les fleurs et les bourgeons qui s’ouvrent en petites feuilles d’un vert tendre!

    Bizarrerie de la nature, réchauffement climatique, dernier feu d’artifice avant de disparaître ? je ne sais, mais c’est très beau et je veux en garder le souvenir!

     

    Pour  tous ceux qui lisent ce blog et que je remercie, voici mon arbre « extraordinaire! »

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  • "Le droit de penser" ... quelques réflexions!

    Les derniers chapitres du livre de Catherine Quillé traitent du système scolaire. Il y a tant à dire!

    Je la rejoins tout a fait quand elle écrit: « Dans le système scolaire les apprentissages font  l’objet d’une propression et d’une évaluation;  les évaluations ne peuvent pas rendre compte du niveau global d’un enfant. Elles se résument  à quantifier sa capacité à ingurgiter et mémoriser des connaissances mais ne permettront en rien de résoudre ses lacunes ».

    Comme moi, elle pense que : Evaluation = compétition et jugement, ce qui entraine pour beaucoup dévalorisation et résignation. Combien d’échecs scolaires a-t-on « fabriqués » de cette manière? Il faut si peu de choses pour cela.

    Dans les années 60, j'avais une classe à 4 cours ( 4 ans à 8 ans). Dans notre école de village à 2 classes, nous organisions  une fête de prix qui drainait toute la population des environs. Dans un souci d'équité, bien avant la « révolution » de 1968,  nous avions supprimé les piles de livres que recevait le prix d'excellence, et institué pour chaque élève du même cours un livre de la même collection  qu’il allait présenter à un conseiller municipal. 

    Cette année là, un de mes "grands" d'une dizaine d'années qui avait eu du mal à apprendre à lire en 2 ans  et naviguait du CP au CE2 suivant les matières ( bien pratiques ces classes multiples pour les rattrapages sans redoublement) était venu me faire une drôle de requête.

    " Dites, Madame, je ne voudrais pas montrer mon prix à un conseiller"

    J'interroge et il m'explique 

    " J’ai honte quand il voit les prix que j'ai eu"

    Etonnement pour moi car tous ont sur la feuille incluse à le première page du livre "Prix de ….. et de ….". Même le dernier a 2 prix!

    Nouvelle explication et j'entends

    " Quand il lit travaux manuels, gymnastique, ou bonne camaraderie, bonne volonté, j'ai honte"

     Voilà, ce qui était une humiliation pour lui, c’était  la « reconnaissance sociale »  de la matière! car le monde lui avait déjà inculqué qu’il y a une différence entre  matières nobles et autres!

     

    Et moi qui croyait mettre ne valeur ce que chacun de mes élèves avait de bon! Quelle leçon!

    Quant à Michel, petit garçon sensible, issu d'une famille nombreuse très pauvre, doué d'un réel talent d'organisateur pendant les récréations, travailleur et attentif, muni d'une solide intelligence manuelle, (capable, avec ses mains, de tout faire à partir de rien) mais, hélas,  pas intéressé par que le monde jugeait comme essentiel …  Michel souffrait et se sentait humilié de ne pas voir  "mathématiques ou français" dans l'énoncé de ses prix.

    Je n'ai jamais oublié et j'ai toujours valorisé ceux qui étaient en difficulté en essayant de ne jamais les humilier.

     J’apprécie l’analyse de notre système scolaire, faite par Catherine. Je la trouve très juste et les solutions qu’elle propose sont très appropriées, mais qui l’écoutera?

     

  • Le droit de penser, Catherine Quillé... un "beau" livre

    C’est une jolie découverte qu’on m’a permis de faire en m’offrant le livre, écrit par une amie, Catherine Quillé «  Le droit de penser ».  Son sous-titre «  Vers une éducation inoffensive » a interpelé l’enseignante que je ne cesserai jamais d’être !

    Ma note d’aujourd’hui sera faite d’un bouquet de citations que j’ai appréciées. 


    - La  difficulté est de  nous situer entre deux façons d’être de penser et de vivre qui nous déchire et nous écartèle, entre deux mondes celui des apparences et celui des ressentis.

    - Il faut redonner la parole au « soi profond ». Sinon il finira par s’exprimer exclusivement sous forme d’une violence dirigée vers l’intérieur

    - L’éducation familiale et scolaire perpétue des schémas qui nous enferment.

     - Tout concourt à nous  avoir enfermés dans une fausse image de nous-mêmes : éducation , religion

    - Aucun être humain n’est donc ni responsable ni victime d’autre chose que de lui-même

    - Faire partie d’un groupe, se ranger à des pensées collectives plutôt qu’individuelles  est plus confortable pour tout le monde

    - Hors de ce moule obligatoire formaté et quasiment identique à celui des autres nous ne sommes plus rien

    - Or dans notre monde actuel la plupart des informations que nous recevons  sont empreintes de peur, de menace ,de rivalité

    - C’est seulement en écoutant nos sensations en respectant ce qu’elles nous inspirent en agissant afin de les satisfaire que nous aurons un impact positif sur notre destinée

    - Le rôle éducatif consiste en  l’élévation de l’apprenant, c’est-à-dire en l’aide que nous pouvons lui apporter pour le mener vers le meilleur de lui-même. Précisons que le mener vers le meilleur de lui-même n’est pas le caser dans un avenir obéissant aux lois du marché ou à tout autre pouvoir

    - Pauvres enfants à qui on rabâche à longueur de temps qu’il faut s’endurcir et que la vie n’est pas rose. Et pauvres garçons depuis la nuit des temps qui doivent avaler leurs larmes pour avoir l’air d’un homme. On ne leur laisse même pas le choix d’inventer un autre monde et c’est bien dommage parce que les enfants n’ont pas encore fermé leur cœur et tétanisé leur cerveau. Ils sont ouverts à tout. Puis doucement ils apprennent à se taire et rentrent dans les rangs sauf s’ils étouffent trop. Il leur reste alors la violence ou la résignation. Ils deviennent ce qu’on a voulu qu’ils deviennent et on leur reproche .

     

    La prochaine note reparlera de ce problème ,  avoir le droit d'être soi  et et le courage de l'oser.