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Il était un blog - Page 99

  • Pourquoi j'apprécie le Pape François!

    J’ai eu envie d’écrire cette note après avoir lu un article du Nouvel Obs où 2 professeurs d’économie critiquent vertement les paroles  du pape François au sujet du libéralisme. Le titre de l’article: « Le pape François se veut clairement anti-libéral, au nom du respect de la personne humaine et il a tort ». 

     

    Il est vrai qu’il ne mâche pas ses mots le pape François quand il dit: « Comme je voudrais une Église pauvre pour les pauvres ! » quand il donne les titres suivant aux paragraphes d’un texte important   « Non a une économie de l’exclusion… non à l’idolâtrie de l’argent… non à l’argent qui gouverne  au lieu de servir…non a la disparité sociale qui engendre la violence » Les pages de cette exhortation apostolique «  Evangelii Gauduim » sont très belles et devraient être connues!

    C’est un réquisitoire contre le monde actuel : «  Il n’est pas possible que, quand une personne âgée réduite à vivre dans la rue meurt de froid, ce ne soit pas une nouvelle, tandis que la baisse de deux points en  bourse en soit une. … On ne peut plus tolérer le fait que la nourriture se jette, quand des personnes souffrent de la faim…. Aujourd’hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible. Conséquence : de grandes masses se voient exclues et marginalisées, sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie…. On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Nous avons mis en route, et même promu, la culture du “déchet”. Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau …Les exclus ne sont pas des 'exploités', mais des déchets, des 'restes »

    On comprend que les économistes américains l’ait appelé le pape marxiste.

     

    Son jugement sur l’Eglise est féroce: 

     Il critique les « mondanités » au sein de l'église. dit les prêtres « onctueux, imposants et présomptueux » et affirme que « l’Église mondaine vit repliée sur elle-même et pour elle-même »

     

    Dans les problèmes de société, Il prône ainsi l'ouverture, la miséricorde et l'accompagnement de l’Église catholique vis-à-vis des personnes divorcées, homosexuelles ou encore des femmes qui ont un subi avortement expliquant que « l'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible » Et il affirme avoir rencontré « de nombreux  marxistes qui étaient des gens biens », Il ne manque pas de courage pour affirmer ce qu’il croit, par exemple,  se permettre de consacrer ce dernier vendredi saint à la prière pour les familles touchées par la mafia , et entre autres, « promettre l’enfer aux mafieux »

      

    De plus, il fustige  la dictature de la pensée unique qui  « prend des pierres pour lapider la liberté des peuples, la liberté des consciences » et ajoute « Actuellement il faut penser d’une certaine manière, et si tu ne penses pas comme cela, tu n’es pas moderne, tu n’es pas ouvert ou pire.»

     

    « Notre culture est une culture  de l'égoïsme, de l'individualisme…  du bien-être et de l'indifférence". Et sa volonté c’est « le retour à la parole de l’Evangile qui prône simplicité et pauvreté »

     

    Premier pape jésuite, premier pape non européen depuis le  VIII ème siècle, fils d’immigrés italiens qui travaillait  pour se payer des études de technicien en chimie,  il a un passé très différent des principaux membres de la Curie. Quand il choisit son nom, François ,en hommage à Saint-François-d’Assise qui combattait pour les pauvres , la justice, la paix, le respect de toute vie, c’est déjà tout un programme. Et il est normal qu’il refuse la pompe et les ors qui accompagnent son titre. 

    Le Times l’a nommé « homme de l’année », ce qui semble étonnant. Les non-croyants l’apprécient pour sa lucidité et son courage. Car ces préceptes sont universels, les mêmes dans toutes les religions, toutes les philosophies: ce sont l’Amour et le respect de l’Autre, le droit à la Différence, l’aide à tous les faibles, les humiliés, les rejetés. Est ce bien ce qu’on constate actuellement?

     

    Le jour de son élection j’étais chez un couple ami, catholiques très engagés dans l’aide à tous les exclus, autour d’eux et dans des associations lointaines. Ils savaient le rôle de Jorge Mario Bergoglio en Argentine et après avoir apprécié ses idées, ont conclu notre conversation par ces mots « Vous verrez, un jour, on le fera disparaître, il dérangera trop! »

  • Les Hommes Abeilles pollinisateurs? ...c'est aujourd'hui!

    Trêve pascale dans le Marais Poitevin de mon enfance par un temps de rêve avec de superbes circuits vélo le long de la Sèvre et des canaux. Pendant cette semaine, j’ai accumulé des résumés d’articles et je pensais commencer, dans ces jours d’après Pâques,  par les paroles et les actes du pape François, qui choquent de plus en plus les économistes libéraux. 

    Mais ce matin, j’ai trouvé une information qui, dirons nous, m’a  fortement « interpelée ». 

    Le 7 avril, la commission européenne a publié une enquête, conduite par un laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire fançaise (Anses), pour mesurer la mortalité des abeilles dans 17 pays européens. J’ai plusieurs amis apiculteurs qui tous  trouvent la disparition des abeilles trop rapide et très inquiétante, je me suis donc précipitée sur l’étude! 

    Elle aurait pu être intéressante seulement voilà il n’y est question ni de pesticides, ni d’insecticides même pas de produits phytosanitaires.  On ne parle non plus ni d’agriculture, ni de pratiques agricoles…. c’est tout de même stupéfiant!

    Et bien c’est normal! paraît-il,   simplement parce que le protocole recherchait les « pathogènes naturels et les grandes maladies des abeilles », ce qui excluait toute responsabilité humaine. Il paraît que l’étude aurait coûté trop cher !

     

    La monde décidément ne change pas: il y a bien 50 ans que, sur les risques de l’amiante, on avait demandé une étude à Eternit! À la même époque, en Amérique, on attribuait le cancer du poumon au « radon, à une prédisposition génétique éventuellement au mode de vie » sans jamais citer le mot cigarettes!

     

    Pendant cela à l’autre bout du monde, dans le Sichuan, ce sont les hommes qui pollinisent à la main les vergers. Perchés aux branches des pommiers, les agriculteurs ont une demi -heure  pour déposer le pollen sur toutes les fleurs d’un arbre et ils doivent avoir terminé en un mois! Une petite boîte de pollen autour du cou , un bâton a la main, et hop! la dose nécessaire est posée. Car, depuis 1990 les colonies d’abeilles ont fondu.

    J’ai lu le témoignage d’une agricultrice dont le mari est apiculteur:  « si ses abeilles pollinisaient ici, elles mourraient » car elle avoue « avoir la main lourde sur les insecticides »

    Payer du personnel agricole pour déposer le pollen sur les arbres fruitiers c’est possible bien que de plus en plus couteux. Une étude européenne  a calculé que la valeur économique du service de pollinisation assurée par les insectes est évalué à 153 millions d’euros car il manque 13 millions de colonies d’abeilles pour polliniser les cultures

    Aux États-Unis les apiculteurs louent leurs butineuses mais  « le transport et les pesticides largement utilisés dans les vergers conduisent à des taux énorme de mortalité chez les abeilles qu’il faut remplacer la saison suivante ce qui devient de plus en plus difficile »

     

    Ne croyez-vous pas que notre triste monde marche sur la tête ?

  • Toutes les fois où vous penserez être trop vieux pour faire une chose, faites la!

    Mes recherches sur l’avenir de la robotique pour les personnes âgées m’ont rappelé la réflexion d’un médecin, faite devant moi, il y a une quinzaine d’années. C’était  lors d’un de mes derniers passages chez un de mes oncle et tante avant leur disparition. 

    Ce couple de 90 ans et plus, vivait seul, sans famille proche, sans aide-ménagère  au premier étage d’une maison dont le rez de chaussée était le sous sol avec … un escalier extérieur aux marches  étroites et hautes et un escalier intérieur dont les marches étaient trapèzoïdales,  (à attraper du bon pied) . 

    Ma tante empruntait cet escalier de nombreuses fois par jour, il y avait tant de choses indispensables dans ce sous sol, y compris le congélateur.

    Donc ce matin là, le médecin était là pour mon oncle , et remontant du sous-sol, ma tante  s’est exclamée: « Ah!  docteur, si vous saviez comme je maudis cet escalier, il me fera mourir ». 

    Le médecin s’est redressé, et sans hésiter, a répondu  «  Mme M….,  vous devriez  le remercier de vous conserver valide et le bénir chaque matin. Sans lui, il y a longtemps que vous seriez dans un fauteuil roulant ! »

    Lorsque j’entends la pub pour Stana avec un « jeune homme » dans le monte-escalier, je repense à ce médecin là. Déjà agé, il était de la génération où on savait que vieillir c’était faire des efforts et ne pas se faire assister à la moindre déficience. Cette génération disait  « avoir sa dignité »  et affirmait que bien vieillir était « faire toujours un peu plus que possible ». 

    Un gériatre a d’ailleurs écrit une phrase qui me plait beaucoup « Toutes les fois où vous penserez que vous êtes trop vieux pour faire une chose… faites la! »

    Les robots pour les grands vieillards vraiment dépendants c’est une merveilleuse avancée mais pour l’immense majorité, se faire assister par un robot ou à la moindre déficience,  peut être une véritable catastrophe. Avoir un robot pour travailler, agir et penser à notre place, quel idéal de vie!

    On parle pour les « vieux » de marche indispensable, d’exercices de mobilité et d’équilibre, d’atelier mémoire ou écriture… il est si facile de faire tout cela dans la vie de tous les jours. 

     

    Non, je ne conteste pas l’utilité des robots, et je suis même très heureuse d’avoir trouvé un vélo a assistance électrique pour m’aider à avancer et continuer à vivre ma passion, le cyclotourisme. Pourtant j’ai beaucoup de réticence envers les « robots/doudous », auxiliaires de vie qu’on nous présente comme indispensables à notre bonheur mais qui nous feront perdre peu à peu nos facultés physiques et mentales car « le corps et l’esprit, contrairement à la pile Wonder, s’usent …. quand on ne s’en sert pas » ( un site médical)