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Pourquoi j'apprécie le Pape François!

J’ai eu envie d’écrire cette note après avoir lu un article du Nouvel Obs où 2 professeurs d’économie critiquent vertement les paroles  du pape François au sujet du libéralisme. Le titre de l’article: « Le pape François se veut clairement anti-libéral, au nom du respect de la personne humaine et il a tort ». 

 

Il est vrai qu’il ne mâche pas ses mots le pape François quand il dit: « Comme je voudrais une Église pauvre pour les pauvres ! » quand il donne les titres suivant aux paragraphes d’un texte important   « Non a une économie de l’exclusion… non à l’idolâtrie de l’argent… non à l’argent qui gouverne  au lieu de servir…non a la disparité sociale qui engendre la violence » Les pages de cette exhortation apostolique «  Evangelii Gauduim » sont très belles et devraient être connues!

C’est un réquisitoire contre le monde actuel : «  Il n’est pas possible que, quand une personne âgée réduite à vivre dans la rue meurt de froid, ce ne soit pas une nouvelle, tandis que la baisse de deux points en  bourse en soit une. … On ne peut plus tolérer le fait que la nourriture se jette, quand des personnes souffrent de la faim…. Aujourd’hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible. Conséquence : de grandes masses se voient exclues et marginalisées, sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie…. On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Nous avons mis en route, et même promu, la culture du “déchet”. Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau …Les exclus ne sont pas des 'exploités', mais des déchets, des 'restes »

On comprend que les économistes américains l’ait appelé le pape marxiste.

 

Son jugement sur l’Eglise est féroce: 

 Il critique les « mondanités » au sein de l'église. dit les prêtres « onctueux, imposants et présomptueux » et affirme que « l’Église mondaine vit repliée sur elle-même et pour elle-même »

 

Dans les problèmes de société, Il prône ainsi l'ouverture, la miséricorde et l'accompagnement de l’Église catholique vis-à-vis des personnes divorcées, homosexuelles ou encore des femmes qui ont un subi avortement expliquant que « l'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible » Et il affirme avoir rencontré « de nombreux  marxistes qui étaient des gens biens », Il ne manque pas de courage pour affirmer ce qu’il croit, par exemple,  se permettre de consacrer ce dernier vendredi saint à la prière pour les familles touchées par la mafia , et entre autres, « promettre l’enfer aux mafieux »

  

De plus, il fustige  la dictature de la pensée unique qui  « prend des pierres pour lapider la liberté des peuples, la liberté des consciences » et ajoute « Actuellement il faut penser d’une certaine manière, et si tu ne penses pas comme cela, tu n’es pas moderne, tu n’es pas ouvert ou pire.»

 

« Notre culture est une culture  de l'égoïsme, de l'individualisme…  du bien-être et de l'indifférence". Et sa volonté c’est « le retour à la parole de l’Evangile qui prône simplicité et pauvreté »

 

Premier pape jésuite, premier pape non européen depuis le  VIII ème siècle, fils d’immigrés italiens qui travaillait  pour se payer des études de technicien en chimie,  il a un passé très différent des principaux membres de la Curie. Quand il choisit son nom, François ,en hommage à Saint-François-d’Assise qui combattait pour les pauvres , la justice, la paix, le respect de toute vie, c’est déjà tout un programme. Et il est normal qu’il refuse la pompe et les ors qui accompagnent son titre. 

Le Times l’a nommé « homme de l’année », ce qui semble étonnant. Les non-croyants l’apprécient pour sa lucidité et son courage. Car ces préceptes sont universels, les mêmes dans toutes les religions, toutes les philosophies: ce sont l’Amour et le respect de l’Autre, le droit à la Différence, l’aide à tous les faibles, les humiliés, les rejetés. Est ce bien ce qu’on constate actuellement?

 

Le jour de son élection j’étais chez un couple ami, catholiques très engagés dans l’aide à tous les exclus, autour d’eux et dans des associations lointaines. Ils savaient le rôle de Jorge Mario Bergoglio en Argentine et après avoir apprécié ses idées, ont conclu notre conversation par ces mots « Vous verrez, un jour, on le fera disparaître, il dérangera trop! »

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