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Il était un blog - Page 51

  • Désaffection des jeunes pour les immenses centres commerciaux américains

    Une information, lue début décembre, m’a amenée chercher sur internet des précisions, tant je l'ai trouvée  étonnante. Les centres commerciaux américains, temples de la consommation, dont certains font plus de 100000m2, sont à l’abandon., en train de disparaître, Et plus un seul ne s’est construit après 2008
    Changement d’habitude, changement d’époque, ils sont devenus des vaisseaux fantômes, « friches commerciales » terrains d’exploration de photographes, ont été transformés en église baptistes, services aux personnes âgées, culture de légumes hoirs sols le longs des km de galeries etc… !

    On parle d’effet de la crise. Mais ils sont rejetés par la jeune génération qui estime que ce mode de consommation est révolu.  « C’est plus agréable d’être dehors, plutôt que d’être enfermé dans un centre commercial bondé", explique un consommateur. Les jeunes font leurs achats sur internet et aussi dans la rue. Et ils préfèrent les rues piétonnes bordées de petits magasins.


    Ce modèle de vie américain qui a essaimé dans le monde entier est en train de disparaitre aux USA. Les jeunes ne veulent plus de ce consumérisme massif , la plupart ne souhaitent plus de voiture, plus de burger, commandent sur internet tout ce qui leur est utile, et réinvestissent les centres villes qu’ont délaissé leurs grands parents. Nés entre 1980 et 2000, ils rejêtent la société de consommation de masse et recherchent l’authenticité.
    Le géant du commerce américain Sears vient de fermer 100 de ses centres commerciaux et McDonald vend de moins en moins de ses burger. Une accumulation de magasins indépendants, d’immenses parkings, un centre-commercial le plus généralement articulé autour d’une galerie marchande et autour une nuée de places de stationnement, c’est le symbole d’un « monde de vieux. » Ce n’est pas l’Amérique entière qui change mais une grande partie des jeunes rejettent ce consumérisme massif. Ils souhaitent un retour au local et veulent une authenticité des produits consommés.


    Pourtant ce modèle mondialisé continue à s’exporter mais ne devrait-on pas s’interroger avant de continuer à construire à tout-va des zones commerciales immenses aux portes des villes européennes ou asiatiques. Car, en France aussi, certains jeunes remettent en question cette manière de se nourrir, de consommer et d’acheter. 

  • Aux hommes, et pourquoi pas aux animaux, une heureuse année 2016!

    A la demande d’une amie qui habitait loin de moi et aimait nos conversations lors de nos rencontres, j’ai créé ce blog le 20/10/2007. J’étais bien loin d’imaginer que je l’animerai encore en 2016. Je vais avoir 84 ans, c’est un âge qui ne me préoccupe guère. L’avenir est devant moi et il y a tant à découvrir, à étudier, à réaliser. Pour moi, à 84 ans, comme à 42 ou à 21 … je fais la même constatation que Paul Valéry «  J’ai beau faire, tout m’intéresse ».
    Que d’évènements déroulés au fil des jours, que de réflexions, d’ indignations , d’enthousiasmes ont été partagés dans ce blog.
    Je suis toujours été étonnée par le nombre de mes lecteurs, et touchés lors de leurs manifestations de sympathie . Je remercie mes «  amis fidèles » et à tous j’offre des voeux bien sincères de bonne année. Si seulement 2016 pouvait apporter au monde compréhension, tolérance, respect, amour. Cela, hélas! j’en doute, les hommes n’en prennent guère le chemin!
    Je voudrais aborder l’année avec un sujet léger, en consacrant ma première note aux animaux.
    C’est d'abord l'histoire d'un chien de la famille, un border collie de 7 ans, dont le maître joue de l’harmonica. Les premières années, le chien a écouté et un beau jour, il s’est mis à accompagner avec des « cris » qui ressemblaient à celui de ses congénères hurlant à la mort. Ce n’était pas très harmonieux.
    J’ai retrouvé ce chien pendant quelques jours. Il est devenu musicien et « chante » une vraie mélodie. C’est sur un registre étendu qu’il module, égrenant même des sortes de trilles. J’ai été stupéfaite de constater que la dernière note ( tenue s’il vous plait) était  a l’unisson de celle de l’harmonica. Plus stupéfaite encore, j’ai du constater que parfois, il y avait une tierce d’écart avec la mélodie … choeur à 2 voix!. Hasard? je ne crois pas! Alors pourquoi? comment?
    Et il y a un plus: il ne chante que ce qu’il aime, des airs très mélodieux et un peu romantiques, le reste du temps, la tête entre ses pattes, il écoute son maîtres en restant immobile et silencieux.. Donc il a des choix musicaux qu’il tient à exprimer et qu’il assume!
    Le statut des animaux de compagnie est passé depuis peu, de "biens meubles" à "êtres doués de sensibilité ». une avancée car ce n’est pas humaniser un animal que de constater qu’il fait preuve d’intelligence, de réflexion et de préférences. Ses sens beaucoup plus développés que les nôtres l’aident peut-être?
    Et si on prenait le temps de regarder vivre les animaux les plus humbles? On s’émerveillerait sans doute autant que devant ses chiens ou chats, trop souvent enfants de substitution
    J’aime évoquer le petit merle, mon ami, qui n’ose pas entrer dans ma véranda mais vient souvent me « parler » à la porte. Je repense à des rencontres a vélo, souvent au petit matin, avec des animaux, surtout jeunes, qui ne se sauvent pas et m’observent: un lapereau avec des si jolis yeux, un ragondin qui me toisait du bout de son île, un corbeau qui veillait un congénère mort sur la berme et ne s’est pas envolé quand je me suis arrêtée. Je pourrais citer d’autres exemples Et je pense toujours avec tendresse à l’araignée que j’avais « apprivoisée » et qu’un tapotement sur le bord de la baignoire faisait apparaitre comme par magie. Nous nous sommes « fréquentées » pendant près de 6 mois!
    Comme l’a écrit Lamartine: « On n'a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n'en a pas. » En 2016, il serait peut -être temps « de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos concitoyens sur cette terre ( Matthieu Ricard)

  • Et si nous reparlions de Star Wars!

    On a pu voir dans mes propos une critique du film « star Wars », loin de moi cette idée. la majorité des membres de ma famille aime cette saga et a vu le dernier épisode. Non, ce n’est pas le film qui me répugne , c’est la manière dont il nous a été imposé. J’approuve cette phrase d’un article du Point: « Ne soyons pas victimes de la Force obscure de la machine hollywoodienne? Pietre scénario, marketing d’enfer Et pourtant canonisation du film par les médias ».
    Un des journalistes de ce même Point a  écrit: « Je me suis dit qu'il ne fallait pas mourir idiot. Après tout, si tous les critiques cinématographiques, même les plus intellos, étaient pris d'hystérie, si tous les journaux télévisés en faisaient des tonnes, si toutes les radios relayaient le compte à rebours de sa sortie, si la presse écrite y consacrait des centaines de pages de publicités gratuites, je me suis dit alors que cette saga devait être le chef-d'oeuvre de l'art cinématographique.... Je me suis trouvé au milieu de fans aussi haletants de désir que les adeptes d'une secte s'apprêtant à voir apparaître leur gourou. »

    Le résultat? Le nouveau « Star Wars » a passé dimanche la barre du milliard de dollars de recettes mondiales douze jours après sa sortie. Harisson Ford en plus d'être payé 24,8 millions de dollars pour interpréter Han Solo, un salaire cinquante fois supérieur à celui des autres acteurs au casting, a négocié un pourcentage de 0,5% des bénéfices sur les recettes du film. Au vu des records que le film est en train d'enregistrer au box-office, le comédien va toucher un sacré pactole ! Le Veau d’or toujours debout, plus jeune que jamais et la seule valeur de référence est l’argent .

    Et c’est cela qui me révolte la seule valeur d’un objet, fut-il de culture c’est le fric qu’il va rapporter, avec une foule ( appelée souvent « vulgum pecus » le troupeau servile, un barbarisme latin très employé pour nous désigner pauvres hommes ordinaires), une foule matraquée par le rouleau compresseur de la pub. Avec un lavage de cerveau incessant et omniprésent, on la mène partout sans réflexion ni critique . Il n’y a pas d’autre alternative: ( tiens là encore, comme pour l’ultralibéralisme) . Il faut se précipiter «  haletant » vers un objet de culte. !.
    C’est dans «  Comment sommes devenus si cons » d’ Alain Bentolila que j’ai trouve une analyse précise de ce phénomène. «  Nous sommes devenus cons parce que nous avons renoncé à cultiver notre intelligence. Oubliés le questionnement ferme, le raisonnement rigoureux, la réfutation exigeante; toutes activités tenues aujourd’hui pour ringardes et terriblement ennuyeuses, remplacées par le plaisir immédiat, l’imprécision et la lâcheté…. Pub et télé conduisent à la paresse et la crédulité »


    Un petit tour sur internet montre qu’en ce jour de fêtes tout a gravité autour de ce film, pubs pour jouets et jeux manuels ou vidéo dans toutes les chaines de magasins et dès la naissance, idée de maquillage… et oui!, pub pour vêtements , Kiabi par exemple et j’en passe.
    Pour Philippe Labro,un événement n'a qu'une durée de vie limitée dans le circuit médiatique. Il finit toujours remplacé par un autre qui "le diminue, l'affaiblit, le banalise, l'amenuise »..Mais il conclut que la COP21, et aussi les Régionales   ont été tués « par le film de J.J. Abrams puisque la bête médiatique aime la chair fraîche ».
    Il est vrai que pour les fêtes de fin d’année «  panem et circenses » cette expression latine qui a été écrite par le poète Juvenal, je crois, résume bien notre attitude du pain et des jeux…  mangeons, jouons, et …alions voir Star Wars, sûrs a l’avance que nous allons découvrir le plus réussi de tous les films.