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Il était un blog - Page 174

  • A bord du Millésime

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    La semaine passée, nous étions au Grau d'Agde par un temps d'été, incitant à la découverte des environs. D'habitude, nos flâneries se font à vélo, mais nous avions parcouru le canal du Midi en 15 jours de randonnée cycliste il y a quelques années et l'envie nous est venue de faire la promenade d'une demie- journée sur le Millésime, une vedette bien sympathique.

    Recommandée par le Routard et le petit Futé, cette mini croisière remonte l'Hérault en traversant Agde, puis après le passage d'une écluse ronde, suit le canal du Midi et arrive dans l'étang  de Thau  après avoir traversé la réserve ornithologique du Bagnas.

     

    Nous n'avons pas été déçu!  Les paysages  le long du fleuve puis du canal, (classé par l'Unesco au patrimoine Mondial de l'Humanité) sont  très beaux et, même si ce n'est pas une découverte, on ne s'en lasse jamais. Au passage, nous avons admiré Agde, fondée au VIème siècle avant JC.  et surnommée la "perle noire de la Méditerranée " à cause de ses monuments en basalte.

    Nous avons traversé la réserve d'oiseaux sans en voir beaucoup mais l'après midi n'est guère favorable à cette observation , et, avant le retour,  décrit un grand cercle dans l'étang de Thau, le plus grand étang lagunaire   du Roussillon et un haut lieu de la conchyliculture.

    Entre ciel et eau, au rythme lent du bateau, l'après midi a été un enchantement. Mais il y avait un plus: le commentaire du capitaine, enfant du pays! Abordant avec un égal bonheur le volcanisme, l'histoire, la création du canal du Midi, l'ornithologie, la pêche, il m'a passionnée. 

    Une grande partie de ses commentaires a été consacrée à l'influence de l'homme sur la nature: urbanisation, pollution, montée des eaux, changement climatique. Plus que tout, c'est un amoureux de sa région qui constate journellement les dégâts, s'inquiète de l'avenir et veut nous faire toucher du doigt le mal que notre civilisation fait subir à notre pauvre terre!

    Je suis allée le féliciter, nous avons parlé et je l'ai écouté " Non, je ne suis pas écologiste mais réaliste, j'essaie de faire prendre conscience aux visiteurs de ce qui se passe autour de nous!"

    Son regret, c'est d'entendre trop souvent répondre " Mais on sera mort à ce moment là, les générations suivantes se débrouilleront" , alors d!t- il " qu'ils ont des enfants et petits enfants!".

    De plus, j'ai été navrée de constater, une fois de plus, que trop de gens  de tous âges ne suivaient pas les explications  et continuaient leurs  bavardages. Le langage simple, clair et vivant du capitaine aurait du les captiver, il me semble! 

    Pourtant un après midi sur le Millésime, c'est un moment de pur bonheur! Et n'oublions pas la dégustation d'huitres et le vin blanc sur le chemin du retour!

     

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  • De retour!

    Dernière note le 19/08!  Non, ce ne sont pas les voyages et le manque de temps qui m'ont obligée à abandonner mon blog, c'est une longue pause que j'ai jugée indispensable… pour réfléchir.

     

    Commencé en 2007, ce blog  avait  besoin d'un lifting qui le rajeunisse.

    J'ai envie d'ouvrir d'autres rubriques, d'inclure des diaporamas et des clips vidéo à partir de mes voyages en France et à l'étranger.

    Et  pourquoi pas créer un site dans lequel ce blog trouverait sa place, maintenant que "je sais faire" puisque j'anime site et blog de notre association " la Poulie" sur 5 villages du Niger.

     

    Mais la grande question, c'est:

    " Dois-je ou non continuer ce blog dans sa forme actuelle?" 

    Il devait s'appeler " Coup de sang, coup de coeur" à sa création.

    En fait, les coups de coeur sont rares et l'indignation, très à la mode, est permanente! 

    Et puis, l'autre jour, j'ai trouvé une citation de G Bernanos

    " Un pays meurt quant il perd sa faculté d'indignation" 

    Citation courte mais claire et qui exprime ce que je pense: je continue donc!

     

    Et je commencerai par un coup de coeur!

  • Lamarck - Monod

    "L'homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot, par son insouciance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler à l'anéantissement des moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce... "

      Quand j'ai trouvé cette citation  j'ai l'ai crue récente. En fait, a été écrite par Jean Baptiste Lamarck dans les années 1800. Ce naturaliste est connu pour sa classification des invertébrés et pour avoir utilisé la première fois le terme biologie pour désigner la science qui étudie les êtres vivants. Sans doute étudiait-il aussi ses contemporains, et çà le rendait bien pessimiste!

     Lamarck m'a évoqué un autre naturaliste qui porte le même jugement sur l'homme, Théodore Monod. Cette formation donne sans doute une vue plus lucide sur le monde que celle des économistes!

    Très tôt, il a dénoncé le pillage " insensé" de la planète : " Cette nature qui est, en fait, un capital précieux, légué par le passé, et dont nous demeurons comptables vis-à-vis de l’avenir, a été regardée jusqu’ici comme une proie à saccager, tout ce qui peut rapporter étant permis ".

    Déjà, en 1939, il écrivait un article sur la protection de la nature dans le journal de l’IFAN (Institut français d’Afrique noire). Et en 1941, bien avant les travaux du GIEC,  il avait publié "L’action de l’homme sur le climat"… 

    "Nous devons apprendre à respecter la vie sous toutes ses formes : il ne faut détruire sans raison aucune herbe, aucune fleur, aucun  animal."  C'est pourquoi il a œuvré pour la création de grands parcs nationaux, tels que celui de la Vanoise en Savoie, ou celui du Banc d’Arguin, en Mauritanie et aussi pour la protection de la Loire sauvage.

     Respect de toute forme de vie, non-violence, paix: il a combattu sur tous les fronts 

    C'était avant tout le "marcheur du désert" et son amour s'était  enraciné dans la pureté de cet élément: 

    "Ce qui émeut dans le désert, c’est que la nature n’y a pas été abîmée. Elle est comme elle était avant l’homme. Comme elle sera après lui. Si l’homme était amené à disparaître, l’évolution continuerait.

    La nature, en tout cas, ne regretterait pas son bourreau. »