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Réflexions - Page 159

  • Souhaits pour Noël

    Mois de l'Avent, bientôt Noël, j'ai constaté samedi les parkings débordant des grande surfaces, la foule dans les rayons, une fièvre savamment entretenue qui nous amènera vers des achats dont nous n'aurions jamais vu l'utilité et qui nous semblent pourtant indispensables!   Pouvoir redoutable de la publicité!

    Une fois encore,  notre société de consommation imposera nos besoins et orientera nos choix!
    J'ai lu,  un jour, une réflexion qui me semble très juste:  jusqu'à la dernière guerre, les progrès et les inventions avaient un but, rendre la vie des hommes plus facile et répondre à un besoin!  un demi-siècle plus tard, pour vendre toujours plus, ill faut changer nos manières de vivre  et ancrer en nous le besoin irrépressible de choses non essentielles,  futiles souvent et dont la possession ne nous rend même pas heureux.
    L'ennui, c'est que notre consommation relève de l'addiction comme la drogue ou l'alcool, avec les risques que çà comporte pour les individus, les sociétés, notre Terre. Ce modèle économique qui standardise et marchandise tout, y compris les loisirs et la culture, dénature tout! Et nous sommes de plus en plus victime du marketing!

    Pour décrypter la pub et échapper à son rouleau compresseur, il faudrait  un solide esprit critique, le bon sens qui était enraciné dans les générations paysannes passées et qui semble maintenant ridicule, et de la volonté ....  tant de volonté!
    Pourtant "toujours plus" et "no limit" ne peuvent que faire des ravages surtout chez les jeunes et engendrer dépression et violence.
    Et je relis la phrase de J. Salomé " Laisser croire à un enfant ou à un adolescent en la toute puissance de son désir, c'est ouvrir des chemins à une folie relationnelle et sociale. C'est lui faire croire que le monde est à son service et qu'il suffit d'exiger, et plus tard de menacer, de violenter pour obtenir satisfaction".
    La société a les jeunes qu'elle mérite et tout est pensé, fait, entretenu pour qu'ils soient sûrs qu'ils ont tous les droits.

    Comment en est-on venu à me jamais mettre en parallèle les devoirs qui découlent des droits?
    Je rêverai pour tous, pour les enfants et encore plus pour les ados, d'un Noël raisonnable et humain et d'une prise de conscience de l'insanité de notre fièvre acheteuse!

    Mais hélas, ceux qui forment le même souhait rament à contrecourant et ont peu de chance d'être entendus!

  • Retour en Blogosphère!

    Je viens d'ouvrir mon blog et de constater que la dernière note écrite datait du 29/05/2008! J'ai du mal à le croire, le temps passe trop vite, il me semble que c'était hier que je lisais ce livre d'Hubert Reeves!

    Pourquoi l'abandon de cet espace d'expression créé  en octobre 2007,avec enthousiasme, après bien des réflexions sur l'utilité de lancer sur le Net, à 75 ans, des souvenirs, des pensées, des réflexions?

    Trop d'activités associatives, trop de responsabilités, trop de voyages et de rencontres? ...  mais aussi un certain désenchantement qui engendrait  une lassitude. J'aurais voulu que mon blog reflète mon amour de la vie, mes enthousiasmes et je ne trouvais que  raisons de m'indigner et de constater que le monde s'éloignait de plus en plus  vite de  mes idéaux de vie, de ce que  j'aurais aimé  trouver chez mes concitoyens. Je me demandais si ce n'était pas cela vieillir, ne plus se sentir à l'aise dans le monde actuel et j'avais envie de me taire!

    Alors pourquoi ce retour?

    Surtout  parce que l'indignation que j'éprouve, je la retrouve de plus en plus vive chez ceux que je côtoie: 2 générations me suivent: 50 ans, 20 ans: Elles font les  mêmes constatations, ont la même amertume devant le fric roi qui structure la société, dénature les individus, et nie à ceux qui en manquent le droit d'exister.

    Et puis, mon respect et mon amour de l'enfance se révolte devant le gâchis de ces enfants qu'on formate au berceau pour qu'ils soient sûrs que seul l'argent donne la valeur à un individu et qu'on doit admirer, que dis je, encenser et aduler les riches. En corollaire, être heureux avec peu, c'est être marginal et anormal .

    J'ai trouvé une phrase qui me plaît:" Résister, c'est créer, créer, c'est résister et pour résister, il faut se trouver un sujet d'indignation". Facile par les temps qui courent!

    Alors en route pour de nouvelles aventures sur mon blog!

  • Shoah

    Quelle polémique après la proposition de confier la mémoire d'un enfant juif à un élève de CM2! Dans le brouhaha engendré par cette idée, on distingue d'abord le clivage droite gauche;
    - pour les uns, tout ce qui vient de N. Sarkosy est par essence à approuver sans réserves... et trop souvent sans réflexion
    - pour les autres, tout est à rejeter également sans réserve et  sans plus de réflexion.
    Et puis certains jouent à contre emploi, comme Simone Veil qui n'approuve pas et certaines personnalités de gauche qui applaudissent.
    Après avoir trouvé cette mesure très intéressante, j'ai essayé de donner des noms et des visages précis aux parrains d'un petit juif. Facile avec tous ceux que j'ai si bien connus à l'école!
    Et je ne sais plus, car  les enfants ressentent si intensément! Pour avoir attaché beaucoup d'importance aux récits, réels ou imaginaires dans mes classes, j'ai constaté que beaucoup, et souvent les "gros durs", s'identifient trop à la situation qu'on leur présente, et  la vivent très mal. A 10 ans, on est encore bien fragile!
    Il me revient un souvenir personnel: 1945, j'ai 12 ans, et on vient de découvrir un charnier de très jeunes résistants dans la petite ville où je suis pensionnaire. Les professeurs nous rendent vivants ces jeunes, à peine plus vieux que nous,  avant de nous emmener aux obsèques. Toute une ville, sur plusieurs kilomètres marchant vers le lointain cimetière! Piétinement dans le silence des voix, entrecoupé de musiques et chants funéraires: coeur serré mais ne pas pleurer!
    63 ans après, je me demande toujours pourquoi, dans ma vie de tous les jours, je me suis des dizaines de fois par an, en un éclair, confrontée à ce souvenir: Je suis au milieu de cette foule avec les mêmes sensations et la même boule dans ma gorge.
    Un flash déclenché par ???
    Je n'ai jamais trouvé "ma madeleine" (comme Proust!).
    Pour les enfants de cette époque, c'était leur histoire, et il fallait la vivre!
    Faut-il l'imposer aux enfants de 10 ans des  temps actuels?