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Actualités - Page 82

  • Les Maux de la sédentarité

    J’aborde aujourd’hui un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la sédentarisation de la société, tous âges confondus. 

    Nos ancêtres – chasseurs-cueilleurs – marchaient en moyenne 16 kilomètres chaque jour. Nos grands-parents, eux, marchaient 8 à 10 kilomètres par jour. Aujourd’hui … 2 km, et beaucoup moins pour tant de personnes vieillissantes! 

    On nous dit que l’espérance de vie allonge,  mais on prévoit  qu'elle  va baisser et on lit aussi que l’espérance de «bonne vie » diminue dramatiquement! Une des raisons en est la progression de l’inactivité physique. 

     François Carré, cardiologue au CHU de Rennes et président de l’Observatoire de la Santé explique dans Terra Eco: « Plus vous bougez, plus vos vaisseaux sanguins s’ouvrent. Moins vous bougez, plus des cellules vont mourir. Nous sommes comme une voiture. Moins vous l’utilisez, plus elle s’encrasse. Nos organes aussi. Il ne faut pas laisser notre corps dans cette inertie….  Soit tu l’utilises, soit tu le perds » dit une expression anglaise.

    En 2010, une étude de l’American Cancer Society a démontré qu'être assis huit heures par jour – la moyenne pour un adulte américain– provoque des maux "de la tête aux pieds". Petit passage en revue des réjouissances : maladies du cœur et du pancréas, dégénérescence des muscles, problèmes de circulation, et même… ralentissement du cerveau, parce qu'assis "tout ralentit" ! Et la conclusion  est : «  Il faut  tirer a sonnette d'alarme, le taux de mortalité d'une personne assise plus de six heures par jour est 20 % plus élevé que celui d'une personne assise seulement trois heures par jour ».

    C’est ce qu’affirme aussi une étude importante publiée dans la revue américaine Neurology. Elle  démontre que 10 km de marche par semaine non seulement entretient le corps mais protège le cerveau et préserve la capacité mnésique lors de la vieillesse. « 299 patients de 78 ans en moyenne, sans aucune atteinte mnésique, mesuraient leur distance de marche hebdomadaire, et cela pendant 9 années, avec des scanners cérébraux  afin de mesurer la taille de leur cerveau, taille qui normalement se réduit avec l’âge avec en particulier une réduction de la taille de la substance grise. Les patients qui marchaient entre 10 et 15 kilomètres par semaine, conservaient un volume de matière grise plus important que ceux qui marchaient moins de temps. Plus l’activité physique avait été importante, plus les volumes cérébraux frontal, occipital, entorhonal et hippocamapal restaient volumineux. A partir de 10 kilomètres de marche hebdomadaire, une augmentation du volume de la substance grise était détectée. Les scientifiques retrouvent que ceux qui marchaient le plus, réduisaient le risque d’avoir une démence de 50% ». La encore la conclusion était la même: « Si un exercice régulier peut améliorer la santé du cerveau et améliorer la pensée et la mémoire, cela donne une bonne raison de plus de faire de l’exercice régulier un impératif en termes de santé publique »

    Comment en est-on arrivé à oublier que l’homme a besoin de bouger? que notre corps et notre cerveau doivent rester actifs ? Les générations précédentes bougeaient par besoin, pour les déplacement obligatoires, mais, devenus vieux, aussi par devoir pour ne pas devenir « impotent ». Et encore par dignité, la fameuse dignité dont Axel Kahn a donné la définition citée dans ma dernière note. Et je repense à mes grands-parents s’apostrophant pour s’encourager à faire des choses qui « n’étaient plus de leur âge! »

    J’essaie de m’entretenir au mieux:  5000km de vélo ( avec une assistance électrique) en 2013, des marches d’1 à 2 h plusieurs fois par semaine. Beaucoup de mes amis pensent que je suis déraisonnable,. Et lorsque je rentre à pied d’une grande surface, sac sur le dos,  après avoir marché pendant plus de 3 km,  j’entends les exclamations de mes voisins, ils  croient sans doute que je suis « folle »  ou/et  «radin » pour ne pas avoir pris ma voiture!

    Je pense souvent à un livre, dont j’ai oublié le titre, mais lu il y a une vingtaine d’années où un médecin, après  avoir démontré scientifiquement les extraordinaires possibilités du corps et du cerveau humain,  estimait que nos contemporains utilisaient 10 % des capacités de leur corps et 2% de celles de leur cerveau. 

     Avouez qu’il n’y a pas être fier de nous! Et je crains fort que les générations suivantes, scotchées à leurs écrans,  ne bougent  encore beaucoup moins.

  • Les réflexions d'une "ex-petite fille" au spectacle de Dieudonné

    Je m'étais jurée que je ne parlerai pas de Dieudonné sur ce blog. Depuis toujours ma devise est une phrase de Voltaire « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer ».

    Pourtant ce matin j'écoutais les réactions des gens à l'interdiction du spectacle à Nantes et j'ai senti la colère monter en moi. "On a chanté chaud, chaud l'ananas, fait mille quenelles , et autres .... et on a bien rigolé"

    J'ai senti la colère oui, mais aussi  le chagrin monter en moi et j'ai commencé à écrire ce papier (sans savoir si je le publierai)  car, de certaines choses , je crois qu’on n'a pas le droit "de bien rigoler." Par instant, notre monde, notre époque me répugne car  ne plus accepter la Différence, mépriser l’Autre, l'humilier, le haïr, souhaiter le voir disparaître .... et, finalement,  rigoler est en train de devenir banal !

     

    La guerre ! J'ai 7 ans en 1939. Je suis fille unique de parents humanistes qui ne me laissent rien ignorer de la montée du nazisme, on m'explique "Mein Kampf" et j'en lis des passages. On me dit qu'il n'y a pas de race inférieure, que tout homme est respectable. et que le nazisme est une négation de ces deux valeurs. Ces mêmes parents m'interdisent pourtant de dire "les Boches" et, lorsque notre village est occupé,  me demandent d'être polie avec la dizaine d'Allemands qui vivent  dans notre maison d'école et travaillent  dans une pièce contiguë à notre cuisine car "Ce sont des papas comme le tien qu'on a envoyé faire la guerre loin de leurs enfants. Ils ne sont pas tous nazis!" 

    Les Juifs, j'ai appris leur particularité en demandant pourquoi ces ignobles caricatures dans les journaux d'avant-guerre!

    1944, je suis pensionnaire au lycée et sans le savoir,  pendant l'année scolaire , une petite juive de 13 ans est mon amie. À la rentrée elle  nous dit qu'elle est élevée par ses grands-parents , après la libération nous apprenons son vrai nom, juif car  ses « grands parents » sont des Justes qui l'ont recueillie  lorsque sa famille a été déportée,...  à la fin de l'année scolaire nous savons que pas un membre de sa famille ne reviendra et je n'oublierai jamais  son courage, sa dignité dans ce malheur infini pour elle!

     La déportation, pour moi, c'est un ami passé de camps en camps,  miraculé après avoir été jeté sur un tas de morts et qui pèse 40 kg a son  retour

    Les interrogatoires musclés, je n'oublierai jamais celui auquel j'ai "assisté" ( il avait lieu dans la pièce contiguë à notre cuisine ) pour un couple et leur fille, ni juifs, ni résistants, mais "dénoncés".... les cris des SS, les coups... Ils ne sont pas revenus!

     

    Je n'ai pourtant pas souffert dans ma chair de cette haine nazie, mais la petite fille que j’étais n’a jamais oublié. Il m'est impossible d'accepter qu'on raille le Shoah, la déportation des juifs des Roms, de tant d’innocents, qu'on fasse de cette période noire un sujet d'humour, de dérision et surtout qu'on nous montre ce déni d'humanité comme un idéal pour l'avenir.

    Comme l'avant guerre ressemblait à 2013/14!

  • Pour rire un peu! la femme dans la pub!

    La perception de la femme dans la société? A -t-elle variée depuis les années 60? Voyons çà en images!

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    Le tableau ci dessous a été crée avec des pubs trouvées dans un article de "Rue 89"

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    Même avec le sens de l'humour on peut ne pas avoir envie d'en rire!