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Actualités - Page 105

  • Je n'achèterai pas l'iPhone 5!

    Impossible d'échapper ce matin à cet engouement planétaire pour le dernier iPhone, 2 millions commandés en 24h,  des files d'attente impressionnantes, dans la nuit, devant les magasins Apple, sur tous les continents. 

    … et des commentaires ahurissants:

    - nous voulons être les premiers à avoir ce téléphone dans le monde!

    - j'ai fait la queue depuis minuit, j'étais le 8ème dans la file!

    - je m'apprête à passer la nuit devant le magasin avec mes parents et ma soeur!

     

    Ce sera un beau succès malgré des opinions mitigées sur son innovation technologique et quelques bugs.

    Bel objet, cet iPhone, mais cher, avec des frais obligés:

    - carte SIM pour les premiers iPhone, micro-SIM pour l'iPhone 4, nano-SIM pour l'iPhone 5

    - changement de tous les accessoires non compatibles avec le nouveau connecteur ( sauf adaptateur 29€ !!!)

    - et la 4G? personne ne parle de la 4G, sera-t-elle compatible avec le réseau français et dans combien de temps?

     

    En fait, la nouveauté de l'iPhone  se résume en une petite opération de chirurgie esthétique et beaucoup de marketing… en espérant que le PIB des USA grimpera de 0,3 à 0,5%.

     

    En France, on change de portable après 18 mois en moyenne alors que la durée de vie pourrait être de 5,  6 ans et plus. Il paraît que des jeunes cassent même leur téléphone avant la fin de la garantie pour que leurs parents leur en achètent un nouveau.

     

    C'est une obsolescence suggérée psychologiquement qui fait ressentir un besoin irrépressible du dernier objet mis sur le marché, à grand renfort de publicité! Vous croyez  avoir  la capacité à décider par vous-même, à être le seul et véritable auteur de votre choix,  mais un discours subtil fait  que tout est sous contrôle même le bon sens, apanage des générations passées. L'homme consommateur n'a besoin ni de raison, ni d'intelligence. Il ne reste que le désir, centré sur l'achetable.

     

    Après la grande dépression, c'est en 1932 qu'un  un certain Bernard London a parlé d'obsolescence programmée ( planned obsolescence) en déplorant " Les gens désobéissent aux lois de l'obsolescence, ils utilisent leurs vieilles voitures, leurs vieilles radios, leurs vieux vêtements beaucoup plus longtemps que prévu". Et il demandait qu'on fixe une date limite" légale aux produits manufacturés"

    La leçon a été bien comprise  et les progrès scientifiques de la psychologie ont été détournés  pour conditionner les cerveaux, 

    On achète 6 fois plus d'équipement électroniques qu'il y a 20 ans et on les garde de moins en moins longtemps car il est "indispensable" d'avoir le dernier modèle, toujours plus puissant donc plus performant, dit-on.

    Qu'en est-il réellement? Frédéric  Bordage a écrit: " Il faut 70 fois plus de  puissance mémoire vive sous Windows 7 pour écrire le même texte que sous Windows 98. On imagine mal devoir utiliser une voiture 70 fois plus puissante qu'il y a 12  ans pour parcourir le même nombre de kilomètres à la même vitesse".

     

    La première cible de cette démence acheteuse, ce sont les jeunes, mais comment les éduquer? comment leur expliquer leur soumission au Marché, à la Pub? Et comment leurs parents peuvent-ils résister à ce malstrom de consommation?

    Spinoza a écrit: "les hommes courent vers leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut" et la Boétie, déjà,  parlait de "servitude volontaire".

    Dans ma note du 18/08/12, Gérard Alain Slama traite nos concitoyens de troupeau " qui pourrait être plus asservi mais ne saurait être davantage troupeau."

    Triste constatation, mais vérité de chaque jour !

     

    Ah! j'ai oublié de préciser que je possède un iMac ( 2009), un Mac Book Pro ( 2006) , un iPhone 4! Ennemie d' Apple moi? que nenni … mon premier Mac aurait bientôt 20 ans! … mais j'achète après un "travail" précédant mon choix,  des appareils répondant à mes besoins, et surtout,  je ne les change pas quand on essaie de me faire croire qu'il n'y a pas d'autre alternative!

     

     

  • Cagnes sur Mer et les vélos

    J'ai cru rêver en lisant l'information suivante:

    "A Cagnes sur Mer, des amendes de 35€ pour les cyclistes qui dépassent les 10 km/h sur la piste cyclable"

    Le maire assume, et affirme que c'est une décision utile et juste "Je ne voudrais pas qu'un cycliste, en tenue et en casque, égoïste et irresponsable percute un enfant".

    Mais oui ou non, est ce une piste cyclable??? Et pourquoi les piétons aiment-ils tant y marcher, au milieu et de front de préférence avec des enfants courant en tous sens?

     

    C'est exactement le sens de la note que j'avais écrite le sur ce blog, le 8/08/12 "Choses vues à vélo" : un piéton a le droit de tout faire quand il en a envie.

     

    Ce maire mériterait qu'on lui adresse une lettre d'indignation et de  protestations car il ajoute que "si les cyclistes veulent dépasser 10km/h, ils n'ont qu'à prendre la route"…. au milieu des voitures et camions évidemment et quand on connaît la circulation sur cette route de bord de mer, on apprécie le conseil!

     

    Il est vrai que lorsqu'on compare le nombre de piétons tués par les cyclistes ...  au nombre de cyclistes tués par des voitures ou camions, ...on ne peut que clouer au pilori cet affreux cycliste "égoïste et irresponsable" !

     

    Je rentre d'Angers à vélo et, en plein centre, devant un marchand de journaux, 2 voitures étaient arrêtées, une moteur en marche, l'autre moteur arrêté. J'ai du descendre sur la voie de droite et rouler une vingtaine de mètres avant de reprendre la piste. Peu avant 9h, sur une des plus grande artère traversant Angers et sur une piste cyclable importante " La loire à vélo" direction gare d'Angers, j'ai vraiment apprécié ce comportement!

     

    En France, on conseille de se mettre au vélo, on commence à quadriller notre pays de pistes cyclables mais elles doivent  servir de lieu de promenade pour les piétons, d'aires de jeux pour les enfants et de parking pour les voitures…. avec la bénédiction des maires.


    Encore une raison de m'indigner mais je continuerai à rouler tant que je pourrais partout et je n'ai nulle envie de me sentir coupable de gêner les voitures et  de déranger les piétons. Quant à payer 35€ d'amende, je crois que je refuserais et me battrais par tous les moyens! Apprenons à partager la route, oui, mais apprenons  à respecter les pistes cyclables.

    J'ai la nostalgie des pays au nord et à l'est du nôtre et où il n'y a aucun problème car tous ont compris que piste cyclable  = circulation de vélos!

  • Chevaux de ville!

    L'Age de faire, est un  journal mensuel dédié à des expériences alternatives, "des  outils pour réinventer le monde" . Il témoigne des initiatives, individuelles et collectives, de tous ceux qui innovent "pour le bien commun".  On y trouve des raisons d'espérer: réappropriation de l’économie, création de lien social, écologie et engagement citoyen, tous les témoignages vont dans le sens d'une meilleure qualité de la vie.

     

    Aujourd'hui j'ai été très intéressée par un article " Des communes redécouvrent le cheval utilitaire" . J'apprends que plus de 250 communes en France dont une trentaine en Bretagne utilisent le cheval pour collecter les déchets, arroser les fleurs, faire le ramassage scolaire ( un "hippobus"  plait surement beaucoup aux enfants) ou transporter des touristes. Moins cher à l'achat qu'un véhicule, le cheval ne consomme pas d'essence, le moteur ne tourne pas à chaque arrêt, c'est une nouvelle façon de travailler.

    Le Haras du Pin a même créé une formation de "meneurs territoriaux". Et une commission nationale du Cheval Territorial a été créée afin de promouvoir l'utilité et l'usage du cheval en ville.


    Paris a fait l'expérience de 4 chevaux qui travaillent quotidiennement dans le bois de Vincennes et participent à divers travaux de débardage, arrosage, ramassage des poubelles…L’atelier des chevaux est si satisfait de leur travail qu’une quatrième recrue vient renforcer l’équipe.

     

    De plus les cochers témoignent que le cheval en ville, est un prétexte à la rencontre et à la convivialité.

     

    Alors on ne peut que souhaiter voir nos braves chevaux reprendre la place dont on les a brutalement dépossédé au nom du progrès et animer nos villes du bruit de leurs sabots.