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  • La moitié des richesses du monde aux mains de ... 80 personnes! (Rapport Oxfam)

     

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    D'après les  sources OXFAM, Crédit Suisse, entre 2010 et 2014, la fortune des 80 personnes les plus riches a augmenté de 600 milliards de dollars Les 80 premiers milliardaires de la " Liste de Forbes" possédait en 2010 un patrimoine de 1.300 milliards d'euros.

    Leur fortune cumulée est passée à 1.900 milliards en 2014, soit une augmentation de 50% en seulement quatre ans. 

    En 2010 il fallait 388 milliardaires pour cumuler autant de richesses que la moitié la plus pauvre, il en faut 80 en 2014.

    En France il y a eu hausse de 25% des grandes fortunes en 2012 et 13% en 2014

    De nombreux économistes de renom mettent en garde contre les inégalités. ( J Stiglitz, T Piketti) Mais rien ne changera! 

    En 2013, le secteur de la finance a déboursé plus de 400 millions de dollars pour faire du lobbying auprès de Washington, selon les données du "Centre for Responsive Politics" . Le secteur financier est aussi celui qui a apporté la plus grosse contribution aux partis et et aux candidats fédéraux.

    En Europe, il dépense environ 150 millions de dollars chaque année.  

    Quant aux firmes pharmaceutiques elles ont dépensé 150 milliards pour faire pression sur l'élaboration, des politiques à Washington et a Bruxelles.

     

    Quand je pense qu'en 1935, Roosevelt a promulgué une loi taxant les riches et les entreprises à un taux de 91% de leur revenu. Il estimait que "le paiement des impôts doit effectivement refléter la capacité de chacun à les payer et il est nécessaire et juste de mettre en œuvre une forte progressivité de l’impôt sur le revenu". Par contre il ne voulait pas de taxe sur la consommation ( genre TVA). De plus, il voulait lutter contre l'évasion fiscale. 

     

    Les temps ont bien changé, les riches dominent le monde, de plus en plus riche chaque jour et ... les pauvres sont de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres chaque jour.

     

  • Une escapade de plus!


    Parenthèse de cinq jours ensoleillés dans la région de Marennes avec des matinée entièrement consacrées au vélo. 50 à 70 km journaliers, entre Mer et Marais, intimement unis ici, paysages de terre, de ciel et d'eau.
    Départ à huit heures, six heures au soleil, c'est le petit matin aux lumières sublimes sur les paysages de rêve, c'est un vent encore endormi, c'est un soleil étincelant dans un ciel d'un bleu d'azur.
    Il paraît que l'horloge biologique des hommes se dérègle et qu'il n'est pas rare, surtout pour les jeunes de se lever à 10 12 ou même 14 heures!
    Mais il est bien trop tard, à cette heure, le paysage est banal, le ciel souvent gris, quand au vent, violent et omniprésent en cette année 2015, il rend à la balade bien difficile.
    9°! Départ matinal, obligatoirement couvert comme en hiver. On oublie vite le nez et les mains froides, la récompense est là.
    Dans le Marais tous les oiseaux nous attendent, des aigrettes dansent au bord des plans d'eau, des hérons hiératiques nous regardent passer sans bouger, comme empaillés. Hier même, une cigogne marchait au milieu de la route pas gênée par notre présence. Quant aux lapins, surtout les plus jeunes, ils nous dévisagent de leurs yeux ronds sans penser à s'enfuir! Et les bergeronnettes sautillent devant nous avant de s'envoler!
    Nous roulons silencieusement accompagnés par chants d'oiseaux, criaillement des oiseaux de mer et mélodies des plus petits cachés dans les buissons.
    Toutes les senteurs de ce printemps sont là, dans l'air si frais, nous reconnaissons l'odeur d'aubépine, d'acacia l'herbe coupée, et aussi celle, bien sympathique des fermes rencontrées.
    Une sortie vélo permet même de faire de la botanique. La nature est un merveilleux paysagiste. Elle nous offre tant de couleurs lumineuses, une palette de rouge, de blanc, de jaune et de bleu qui dessinent de si beaux massifs sur les bermes. J'ai même été arrêtée ce matin par une orchidée rare des marais, qui se dressait orgueilleusement parmi les herbes du fossé.
    C'est un régal pour les cinq sens, et je roule en savourant toute cette beauté.
    Dans mon enfance, on disait: " L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt"! Nous ne devons pas être"normaux" car mis à part les travailleurs qui filent dans leur voiture, nous n'avons rencontré ces jours derniers que quelques rares cyclistes et randonneurs, plutôt àgés. De plus, ces automobilistes nous considèrent comme des gêneurs car nous les obligeons souvent, sur ces petites routes, à lever le pied de l'accélérateur!
    Pourtant comme il est apaisant, enrichissant et tonique de savoir jouir du petit matin.
    Ennuis, maladies, vieillesse, chagrins, même celui de la perte d'un être cher, tout s'éloigne le temps d´une balade dans un monde qui s'éveille. Et tant de beautés autour de soi oblige à penser que " la vie, c'est tout de même un beau cadeau!"
    Encore faut-il avoir la volonté de se lever pour y avoir droit. Et aussi savoir garder ses 5 sens en éveil. L'un et l'autre ne sont plus la priorité dans notre monde!

  • "L'instantaneité m'a bouffé". Guy Birebaum


    Je connaissais Guy Birenbaum, journaliste hyper médiatique et hyper connecté et je savais qu'il avait traversé une grave dépression. Je viens de découvrir son livre, " Vous m'avez manqué. Histoire d'une dépression française", et ne peux m'empêcher d'écrire une note à ce sujet.
    C'est un avertissement à ceux qui croient que la vie, c'est le nez sur un smartphone à multiplier les contacts, " non humains"

    Voici le prologue:
    "Depuis quelques années notre pays traverse une dépression collective, beaucoup de Français sont accablés, il se dénigrent et se sentent perdus… Les grands médias n’ont plus de boussole. L’information en continu, ce TGV qui ne s’arrête jamais dans une gare, rend dingos, accros, dépendant tout ceux qui s’en approche de trop près.
    Le Web, démultiplicateur de nos engouements, de nos colères et de nos douleurs tourne sur lui-même à une vitesse qui abrutit et qui saoule. Le « temps réel » y est devenu l’unité de mesure principale, qui contamine les autres médias, désormais calés sur ce rythme infernal. Une accélération qui pompe nos neurones et génère des addictions dangereuses.
    La violence et la haine, les propos les plus racistes, sexistes, homophobes ont submergé a Toile, grand café du commerce mondial en accès libre dans nos poches….
    Sur les réseaux sociaux, des débats naissent et meurent aussi vite. On gueule, on buzze, on clique, on insulte, on détruit on ditffame et on recommence.
    C’est désormais en 140 signes, le format des tweets, que s’écrit la vie de ceux qui croient compter et qui se parlent entre eux ….
    Cette agitation n’a aucun sens mais peu importe puisque tout est nivelé - vers le bas - par le format bref; seule la vitesse de réaction est devenue déterminante. Il faut être le premier, le message est secondaire.
    Je suis français. J’observe, je commente, je dépiaute la grande conversation de mon pays à la radio, sur le Web, au quotidien. C’est mon métier. Je tweete, je facebooke, je blogue, j’instagramme.
    Je me crois fort.
    Plus fort que les autres. Je fanfaronne.`
    J’ai tort.
    Tout est en place pour la grande glissade "

    Et oui, Internet a failli tuer cet homme. Il parle «d’enfermement digital »… de « burn out digital »…d’une « plongée dans l’abime qui vous emporte et vous assomme, cloué au lit, éteint et dévasté », de sa famille même devenue "virtuelle!"
    Et cette confidence qu'on devrait méditer: « Je me suis laissé dériver et j’ai atteint ce point – invraisemblable pour quelqu’un qui a travaillé pendant des années sur une thèse de doctorat de 800 pages – où je tweete : “Charlotte a chanté comme une patate à ‘La Nouvelle Star’” et là, tout le monde me trouve formidable ! »... « Tout le monde, à savoir les 145 000 followers qui me suivent sur la Toile. »

    A la suite de cette dépression, il a écrit un livre « Vous m’avez mansqué. », un bien beau livre ma foi, où il retrouve son passé et la vraie vie.
    Oui c’est par l ‘écriture et le livre de papier "tellement démodé" que s’est effectuée sa renaissance.
    Et je trouve cette re-naissance très morale. Je crois de plus en plus qu'on va trop loin dans l'instantanéité, la calomnie et le mensonge, la médiocrité et la méchanceté qui s'expriment chaque jour la Toile.
    Et dire que j'imaginais il y a 30 ans en me passionnant pour le jeune Internet que ce serait la plus merveilleuse des conquêtes de l'homme. Il y a le meilleur mais helas, trop souvent le pire!