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  • Et si nous parlions des "objets connectés!"

    Noël verra cette année le triomphe des drones et des objets connectés, nous dit-on. Un objet connecté est un gadget, qui ne possède pas l ‘électronique nécessaire pour se connecter lui-même a Internet. Souvent issu des toutes dernières technologies, on peut le piloter et le contrôler avec son Smartphone,  grâce à l’installation d’un simple logiciel. 

    Ce marché, qui comptait 4 milliards d’objets en 2010, devrait atteindre 80 milliards en 2020 dont 85 % entreront dans le domaine du sport, de la domotique, de l’énergie, de la santé et du bien-être, sans oublier le secteur automobile où l’homme ne sera plus le conducteur, mais un « invité »  dans sa voiture

    Une étude américaine de 2013 prévoit qu'en 2020 les objets connectés représenteront un marché potentiel de 14 400 milliards de dollars dans le monde.

    En France, les objets connectés sont un marché émergent  qui dispose d'atouts pour  rendre notre pays compétitif dans ce domaine. Identifiés par le Président de la République comme l’une des 34 priorités de politique industrielle de la France, ils sont, paraît-il un véritable potentiel industriel pour le futur.

     

    Car les Français n’attendent que çà ! Une étude de  Médiamétrie  informe que la moitié des Français envisage l'achat d' objets connectés. Considérés par les sondés comme utiles pour 30 % et intelligents pour 38 %, ils ne s'inscrivent pas seulement dans la gamme loisirs. Ils représentent une solution d’aide à la vie courante, ou ont une fonction de surveillance. ils seront utiles a tous ...pour tout … et partout ! 

    On mise beaucoup sur le domaine des textiles connectés , qui doit être une des clés de la reprise industrielle en France. Le chiffre d'affaires de ce type de textiles a d'ailleurs été estimé à 5,5 milliards d'euros dans l'Hexagone en 2013

    Mais pourquoi des textiles connectés? Une tendance est apparue, il y’a peu, de mesurer en permanence nos efforts physiques, notre rythme cardiaque, le nombre de calories brûlées, la bonne qualité de notre sommeil et de l’air qu’on respire dehors et chez soi…Le tout se fera par le biais de ces vêtements bourrés de capteurs!

     

    Voici un exemple. J’aime le vélo et malgré mon âge roule presque tout les jours. 

    - Je peux déjà acheter un casque aux diverses fonctions qui remplace avantageusement  une montre connecté. 

    - 2015: J’aurai à ma disposition un tee-shirt connecté, ainsi qu'un cuissard qui analysera mon rythme cardiaque  ma cadence de pédalage, les calories brûlées et me géolocalisera, en me proposant de plus les services d’un GPS! 

    - Il me faudra attendre un peu pour un autre modèle, en cours de financement , qui étudiera mon activité cérébrale et mes réactions en fonction de mon environnement. Sympa, mon smartphone me conseillera alors des routes alternatives, plaisantes ou sportives, selon mon humeur.

     

    Voici des phrases, trouvées dans divers sites, qui m'ont étonnées et amusées.

    -  « Il faut  faire du sport utile, du sport qui compte, du sport qui rapporte"

    -  « Une séance de sport doit être rentable » . Rentable oui, le maître mot de notre civilisation ou toute activité se doit d'être.... RENTABLE

    - L’unique moyen d'avoir la certitude qu'une séance de sport soit rentable, c’est de pouvoir « quantifier ses bienfaits en contrôlant le maximum de paramètres, tout en profitant des nouvelles technologies pour optimiser chaque effort. »

    Qu’en termes pompeux ces choses là sont dites! 

    J’admets l’utilité de certains objets connectés et le progrès qu’ils  représentent dans certaines circonstances, mais je refuse de laisser mon libre arbitre et ma dignité d’être humain à un objet qui « pense » pour moi! 

    Demain, c’est dans un inventaire « à la Prévert » que je dresserai une liste de mes  trouvailles connectées !

  • En ces temps de Noël, réflexions sur la consommation

    Je me contente ce matin d’un copié collé  car j’ai trouvé ces jours-ci une analyse faite par une sociologue du laboratoire de sciences sociales d’Orange ( Orange SENSE: Sociology and Economics of Networks and Services). Les chercheurs de ce laboratoire  mobilisent à la fois les méthodes classiques de sciences humaines et sociales et les nouvelles techniques d’analyse des grandes masses de données numériques. 

    Ils participent à plusieurs projets de recherche de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et sont associés à de nombreuses initiatives scientifiques avec les acteurs français et internationaux du domaine. Leurs travaux font l’objet de publications scientifiques.

     

    Or je lis cette définition de la consommation:

    « Aimer, désirer, acquérir, utiliser, manger, user, se lasser, se détourner, jeter ».

    Et aussi

    « Depuis la diffusion (de la société de consommation) au début des années soixante, et malgré les critiques, un demi-siècle s’est écoulé sans changement majeur. Seuls les objets de désirs se sont en partie déplacés – moins d’alimentation et d’habillement, plus de communication, de transports et de loisirs. Les dépenses individuelles de masse structurent toujours notre économie et orientent nos représentations sociales. »

    Enfin plus loin:

     « Le comportement du consommateur consiste à surévaluer les biens matériels, à chercher à se les approprier, à "penser" en terme non plus d'homme, mais de machine à consommer,  Cela le conduit à se désengager socialement, donc à s'isoler, et à développer des affects négatifs tel qu'une méfiance d'autrui, de l'égoïsme... Au final, être traité en consommateur est néfaste pour notre ressenti personnel et pour nos relations sociales. »

     

    Ce qui est curieux, c’est que toutes les études du comportement humain s’ajoutent au bon sens des siècles passés pour affirmer que « l’argent ne fait pas le bonheur ». 

    J’aimais raconter à mes petits élèves l’histoire du roi qui pensait trouver le bonheur en portant la chemise d’un pauvre toujours joyeux, chemise que le-dit pauvre n’avait jamais possédé! C'était au temps où les histoires se devaient d'être morales!

    Maintenant les études psychologiques démontrent que les personnes qui donnent beaucoup d'importance aux richesses, au statut social, aux choses matérielles, sont plus sujettes à l'anxiété et la dépression, sont moins sociables, et sont moins heureuses de manière générale.

     

    Pourquoi avons nous mis la consommation comme but ultime de notre vie. Par nécessité? il y a longtemps que ce n’est plus vrai. Parce que nous sommes manipulés? oui, mais aussi par ennui, par distraction, par tristesse, par désœuvrement…

    Consommer nous distrait, un temps, de notre condition d’humain trop souvent  isolé, solitaire. Mais un temps seulement!

     

     

  • Pauvres jeunes dans le monde de 2015!

    J’entends souvent autour de moi  critiquer « les jeunes », groupe informel, incompris, voire inquiétant. Ils ne veulent soi-disant ni travailler ni s’intégrer dans la société, seulement se distraire, profiter et dépenser!

    C’est dans des lettres journalières de la chronique Agora que j’ai trouvé les informations suivantes. Cette lettre dite «  financière » aborde tous les problèmes de société et son fondateur, Bill Bronner, analyse finement la réalité de notre monde avec humanité…  et nombreuses critiques.

    J’ai été très sensible a sa lettre « Chômage, immobilier, dette… Les jeunes n’ont pas la vie facile » où il écrit: « Nous avons six jeunes adultes dans la famille, dont les âges vont de 21 à 36 ans. Seul l’un d’entre eux a sa propre maison. Seul l’un d’entre eux est marié. Seul l’un d’entre eux a des enfants….Les jeunes essaient d’entrer sur le marché du travail et se cassent le nez sur la porte. C’est pour cette raison que le chômage des jeunes (âgés de 20 à 25 ans) dépasse les 50% en Espagne, les 22% en France… et qu’aux Etats-Unis, il est le double du taux de chômage général….Depuis 1974, le revenu brut du groupe des 25-34 ans, en tant que pourcentage de la médiane, a chuté de plus d’un quart aux Etats-Unis. Ce qui laisse de plus en plus de jeunes vivant avec leurs parents ». 

    Car il y a aussi la charge financière liée au remboursement de leur crédit, emprunts pour financer leurs études! Entre 2007 et 2013, la dette des étudiants américains est passée de 548 milliards à 1000 milliards de dollars. Les droits d’inscription dans les universités depuis 2008 ont augmenté de 18% par an et peuvent atteindre 60000$ (dans une cinquantaine d’universités américaines). Et  jusqu’en 2013,  le taux de crédit garanti par l'État fédéral pour les étudiants remplissant certaines conditions de ressources était de 3,4 %, ce taux a été doublé depuis le 1er juillet 2013 pour s'élever dorénavant à 6,8 %.

     D’où un endettement moyen de 25 000 dollars qui représente 60 % du salaire annuel moyen d'un jeune diplômé du supérieur aux États-Unis, et qui peut monter jusqu'à plus de 75 % selon les États.

    Obama a fini de payer son prêt étudiant lorsqu’il est devenu Président des Etats Unis. Et il n’est pas le seul! 

     

    Car, ce défaut de paiement n’affecte pas seulement les jeunes adultes. La dette étudiante  des plus de 65 ans a atteint en 2013 aux États-Unis quelque 18,2 milliards de dollars, (selon un nouveau rapport du Government Accountability Office (GAO), l’équivalent de la Cour des comptes en France). La plupart de ces personnes âgées ont emprunté pour rembourser leur propre éducation,  même pas celle de leurs enfants ou de leurs petits-enfants, Plus de la moitié des plus de 75 ans sont en défaut de paiement sur les prêts étudiants.

    Donc, pour récupérer son argent, l’État américain ponctionne les retraites des plus de 65 ans n’ayant toujours pas achevé de rembourser leur prêt étudiant. Et pourtant les retraites, en Amérique sont souvent bien faibles.

    Face a tant de non remboursement, les milieux financiers craignent  que çà n’engendre bientôt  une crise aussi grave que  celle des supprimes?

    Décidement quelque soit le pays où on vit, il ne fait pas bon être jeune a notre époque! Mais est ce plus facile d'être retraité, s'il faut  rembourser jusqu'à la mort des emprunts qui n' ont pas permis d'acquérir l'aisance souhaitée!