J’entends souvent autour de moi critiquer « les jeunes », groupe informel, incompris, voire inquiétant. Ils ne veulent soi-disant ni travailler ni s’intégrer dans la société, seulement se distraire, profiter et dépenser!
C’est dans des lettres journalières de la chronique Agora que j’ai trouvé les informations suivantes. Cette lettre dite « financière » aborde tous les problèmes de société et son fondateur, Bill Bronner, analyse finement la réalité de notre monde avec humanité… et nombreuses critiques.
J’ai été très sensible a sa lettre « Chômage, immobilier, dette… Les jeunes n’ont pas la vie facile » où il écrit: « Nous avons six jeunes adultes dans la famille, dont les âges vont de 21 à 36 ans. Seul l’un d’entre eux a sa propre maison. Seul l’un d’entre eux est marié. Seul l’un d’entre eux a des enfants….Les jeunes essaient d’entrer sur le marché du travail et se cassent le nez sur la porte. C’est pour cette raison que le chômage des jeunes (âgés de 20 à 25 ans) dépasse les 50% en Espagne, les 22% en France… et qu’aux Etats-Unis, il est le double du taux de chômage général….Depuis 1974, le revenu brut du groupe des 25-34 ans, en tant que pourcentage de la médiane, a chuté de plus d’un quart aux Etats-Unis. Ce qui laisse de plus en plus de jeunes vivant avec leurs parents ».
Car il y a aussi la charge financière liée au remboursement de leur crédit, emprunts pour financer leurs études! Entre 2007 et 2013, la dette des étudiants américains est passée de 548 milliards à 1000 milliards de dollars. Les droits d’inscription dans les universités depuis 2008 ont augmenté de 18% par an et peuvent atteindre 60000$ (dans une cinquantaine d’universités américaines). Et jusqu’en 2013, le taux de crédit garanti par l'État fédéral pour les étudiants remplissant certaines conditions de ressources était de 3,4 %, ce taux a été doublé depuis le 1er juillet 2013 pour s'élever dorénavant à 6,8 %.
D’où un endettement moyen de 25 000 dollars qui représente 60 % du salaire annuel moyen d'un jeune diplômé du supérieur aux États-Unis, et qui peut monter jusqu'à plus de 75 % selon les États.
Obama a fini de payer son prêt étudiant lorsqu’il est devenu Président des Etats Unis. Et il n’est pas le seul!
Car, ce défaut de paiement n’affecte pas seulement les jeunes adultes. La dette étudiante des plus de 65 ans a atteint en 2013 aux États-Unis quelque 18,2 milliards de dollars, (selon un nouveau rapport du Government Accountability Office (GAO), l’équivalent de la Cour des comptes en France). La plupart de ces personnes âgées ont emprunté pour rembourser leur propre éducation, même pas celle de leurs enfants ou de leurs petits-enfants, Plus de la moitié des plus de 75 ans sont en défaut de paiement sur les prêts étudiants.
Donc, pour récupérer son argent, l’État américain ponctionne les retraites des plus de 65 ans n’ayant toujours pas achevé de rembourser leur prêt étudiant. Et pourtant les retraites, en Amérique sont souvent bien faibles.
Face a tant de non remboursement, les milieux financiers craignent que çà n’engendre bientôt une crise aussi grave que celle des supprimes?
Décidement quelque soit le pays où on vit, il ne fait pas bon être jeune a notre époque! Mais est ce plus facile d'être retraité, s'il faut rembourser jusqu'à la mort des emprunts qui n' ont pas permis d'acquérir l'aisance souhaitée!