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  • Les Sables d'Olonne et la nostalgie!

    WE passé aux Sables d'Olonne dans la maison familiale. Coefficient d'environ 80, temps médiocre, mer agitée et tempête,  sauf durant l'après midi où François Gabart aurait eu besoin de vent! 

    J'arpente cette plage depuis plus de 60 ans et pendant une cinquantaine d'années auprès de ma mère, experte  en biologie marine. Sa superbe collection de coquillages, (superbe! moins  par la beauté esthétique que par le nombre de coquillages de toutes tailles), provient en partie sur cette plage. Parcourant les "laisses de mer" chaque jour, elle revenait souvent avec un "trésor", quelquefois une coquille de quelques cm qu'elle ajoutait fièrement sur les étagères de sa vitrine, avec quelques mots indiquant famille, nom, caractéristiques  et  provenance . Souvent elle s'étonnait de tant de découvertes insolites sur cette plage!

    En ce WE d'hiver, je parcours  les flaques et les rochers connus, chemin de souvenirs.  Hélas, je ne trouve qu'un désert!

    Pas tout à fait, les pignons sont toujours là! De leur vrai nom " donax", ils ont toujours  toujours fait l'objet d'une pêche locale, comme la vieille chanson du folklore sablais nous y invite : "Pigne, gratte, pigne, gratte, la coquille est au sillon, pigne, gratte, pigne, gratte, pêchons nos jolis pignons. " chanson dont la chorégraphie en costume est très plaisante.

    Mer montante ou descendante, les yeux au sol, je scrute des  centaines de mètres de "laisses de mer":  des pignons en quantité, mais aussi  des moules, des huitres, quelques patelles, des débris de "couteaux"…. , mais surtout des restes de notre civilisation et des millions de billes de polystyrène

    Grattons un peu les algues dans l'espoir d'apercevoir les "littorines jaunes", des" porcelaines appelées grains de riz" , ou des "turritelles", toutes espèces communes que mes enfants connaissaient si bien à 5, 6 ans. Non décidément il n'y a rien, et je me revois ramasser des palourdes le long de ces "coursives"!

    Alors je pars errer entre les flaques et autour des rochers auxquels les pêcheurs de la famille avaient tous donné un nom. Mettre un doigt dans une flaque faisait naître toute une agitation: crabes et crevettes fuyaient, anémones agitaient leurs pétales, on trouvait patelles et  bigorneaux vrais ou faux,  étoiles de mer et  drôles de bêtes anonymes. Les mares sont lisses et vides.

    Une maman flanqué d'un tout petit étrennant une épuisette passe de flaques en flaques. Comment expliquer, faire aimer la mer alors que l'épuisette ne ramène que quelques fragments d'algues?

    Et j'aborde la petite anse où nous cherchions des vers pour les mémorables parties de pêche aux bars, dorades et autres. Même là, c'est le grand vide, où sont les tortillons indiquant qu'ici il fallait donner un bon coup de pelle? Mais à quoi bon? il n'y a plus de poissons, donc plus de pêcheurs posés des heures durant comme des oiseaux de mer sur les rochers.Tout un groupe d'amis  vivait intensément ces parties de pêche ...de  jour, de nuit dont ils ne revenaient jamais bredouille.

    Je rentre nostalgique de nos journées passées sur cette plage qui n'était uniquement un lieu où on s'étendait sur une serviette,  mais un lieu de vie aux activités diverses et infinies, où on vivait au rythme des marées,  où les enfants apprenaient la beauté, la richesse de la mer, apprenaient surtout  à respecter la Nature et la Vie. 

    L'an dernier, je cherchais en vain, dans les Marais de la Tranche, les oiseaux , les insectes et les papillons, ici, j'ai cherché la Vie et je ne l'ai pas trouvée. 

    Dans les années 70, j'ai pris conscience de la responsabilité de l'homme dans la dégradation de la Terre avec le livre " Quelle terre laisserons nous à nos enfants?" Je repense à cette lecture en rentrant à la maison familiale .

  • Le Mali et moi!

    150 000 réfugiés chassés  dans les pays voisins ( Mauritanie, Niger, Burkina, Algérie) et 230 000 personnes déplacées dans le pays,voilà le  bilan officiel de la "guerre" au Mali! Et le Programme alimentaire mondial, qui y distribue de la nourriture, a souligné qu'il lui manque 95 millions d'euros pour répondre aux besoins.

    Les Occidentaux prennent les djihadistes pour des arriérés. Or ce ne sont pas des sauvages même si certains d’entre eux veulent couper la main des voleurs. Idéologiquement, on est en droit d'estimer qu'ils ont tort, mais  leur capacité de penser  et de réfléchir, leur niveau technologique sont semblables aux nôtres. De plus, ils sont aussi doués dans l'action que dans la "com" et connaissent sur le bout des doigts la tactique de la guérilla.

    Alors, que réserve l'avenir à ce pauvre pays?


    En février 2003, j'ai découvert le Mali. Envoyés par le voyagiste solidaire Point Afrique,  des  coopérateurs sont partis "essayer" un voyage qui devait être mis au catalogue: le pays Dogon, la Massina, Djénné, Mopti…, un circuit de rêve, ….  j'y étais et ce fut l'un de mes plus beaux voyages effectués avec Point Afrique.

    Le pays Dogon et si culture si particulière et si ancienne, Djenné, la mythique et sa mosquée, classée au Patrimone mondial, Mopti cosmopolite, grouillante et attachante et  une semaine en pinasse dans le delta intérieur du fleuve Niger, de villages en villages …. il faudrait tout citer! Plus encore que les paysages  hors du commun, j'ai apprécié l' accueil débordant d'empathie et de chaleur. Villes, villages de pêcheurs, partout, je le suis promenée sans crainte et partout je me suis sentie chez moi.

     

    Cet après midi, j'ai regardé le film que j'avais monté à mon retour. Je le trouve toujours aussi beau mais j'ai pleuré! Que sont devenus tous ces gens que j'ai appréciés et aimés?


    L'un des moments les plus émouvants, je l'ai vécu dans un bien pauvre village de pêcheurs Bozos. A la descente de la pinasse, un homme s'était proposé pour nous servir de guide. Barques et filets  au bord de l'eau, le poisson   séchait partout et nous marchions, des grappes d'enfants accrochés à nos mains. Deux bâtiments ont eu droit à un arrêt: la mosquée et c'est la que notre guide nous apprit qu'il était iman, et l'école où il nous a expliqué l'importance de l'instruction pour l'évolution du village. Nous avons alors posé des questions: ethnies, religions?

    Nous avons appris que vivaient là des Bozos, bien sur mais aussi des peulhs et des songhais et qu'il y avait des catholiques, des protestants, des musulmans et des animistes.

    C'est moi qui est posé la question: " Tant de différences dans un si petit village ne pose pas de problème? Et les enfants?" . La réponse a été immédiate et très simple: " Il n'y a aucun problème, nous sommes une communauté et les enfants sont les enfants d'une même communauté"


    Encore une phrase que je n'oublierai jamais, décidément certains de mes amis africains m'ont dit de bien belles choses.

     

    Mais est ce toujours vrai? dans nos 3 religions du livre, l'intolérance et l'extrémisme se développent de plus en plus.

    C'est triste mais force est de constater qu'il y a toujours eu, entre eux, des " guerres de religion", ce qui prouve que le monde n'évolue guère!

     
  • L'avenir technologique?

    Le CES ( Consumer Electronics Show) se termine à Los Angelès. Cette grand-messe de l'innovation High Tech a présenté 20000 produits et prototypes que l' on compte bien imposer aux pauvres consommateurs que nous sommes.

    Futuristes, parfois loufoques toujours hors prix  mais qui nous deviendront indispensables …. avant d'être démodés en une année!

    Le smartphone gérera le frigo, écrira votre liste de courses et vous proposera des recettes à partir du contenu dudit frigo.

    Votre montre sera peut-être un smartphone avec les fonctions d'un ordinateur , mais votre smartphone ne sera sans doute plus qu'un écran souple pliable et chiffonable qu'on pourra mettre dans la poche … où, pourquoi pas, il pourra servir de kleenex!!!

    Casque sans écouteurs qui transmettront les vibrations au nerf auditif par les os, télévision ou tout autre objet qu'on commandera avec nos ondes cérébrales! voilà l'avenir ... c'est vrai que c'est obsolète  un casque ou une télécommande!

    Et n'oublions pas les voitures Google entièrement robotisées qui circulent déjà et nous conduiront, seules, pendant que nous regarderons un film, jouerons sur notre ordinateur, etc…  sans voir  le paysage.   "Le paysage"! mais c'est ringard et sur les autoroutes les panneaux indiquant les lieux touristiques au large desquels nous passons préfigurent la culture de demain. 

    Je ne voudrais oublier la fourchette intelligente qui détecte si on mange trop ou trop vite. Elle est destinée à éviter de trop grossir et je lui prédis un franc succès. " Je me fie à ma fourchette" me semble très "tendance"!

    Il y a aussi les lentilles de contact souples qui intègrent un système d'affichage LCD. Textes, images couleurs s'afficheront sur l'oeil. Il y aura bien sur des débouchés médicaux mais aussi ludiques avec réception mail et lecture film. Vous croirez que votre ami vous regarde et vous écoute, en fait, il sera peut-être en train de regarder des photos ou de dicter un mail avec ses ondes cérébrales.

     

    Gadgets pensez vous? je crois que notre monde est prêt à adopter sans réfléchir ce qui semble un progrès technologique et que les inventeurs grisés par tous les possibles sont capables de nous imposer n'importe quoi par la publicité.

     

    Et j'évoque la derniere lettre de St Exupéry avant d'aller jeter son avion dans la mer. (On pense souvent à cette hypothèse dans sa disparition).

    " Je hais cette époque ou l'homme devient bétail doux, poli et tranquille,  ( devient) un homme châtré de son pouvoir créateur,  un homme qu'on alimente en culture standard comme le boeuf en foin…

    Il ne reste que la voix du robot de la propagande: des milliards d'hommes n'entendent plus que le robot, ne comprennent plus que le robot, se font robots"

    Très juste, la  prédiction de St Ex mais la réalité va bien au-delà de ce qu'il écrivait le 30 juillet 1944.