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Le Mali et moi!

150 000 réfugiés chassés  dans les pays voisins ( Mauritanie, Niger, Burkina, Algérie) et 230 000 personnes déplacées dans le pays,voilà le  bilan officiel de la "guerre" au Mali! Et le Programme alimentaire mondial, qui y distribue de la nourriture, a souligné qu'il lui manque 95 millions d'euros pour répondre aux besoins.

Les Occidentaux prennent les djihadistes pour des arriérés. Or ce ne sont pas des sauvages même si certains d’entre eux veulent couper la main des voleurs. Idéologiquement, on est en droit d'estimer qu'ils ont tort, mais  leur capacité de penser  et de réfléchir, leur niveau technologique sont semblables aux nôtres. De plus, ils sont aussi doués dans l'action que dans la "com" et connaissent sur le bout des doigts la tactique de la guérilla.

Alors, que réserve l'avenir à ce pauvre pays?


En février 2003, j'ai découvert le Mali. Envoyés par le voyagiste solidaire Point Afrique,  des  coopérateurs sont partis "essayer" un voyage qui devait être mis au catalogue: le pays Dogon, la Massina, Djénné, Mopti…, un circuit de rêve, ….  j'y étais et ce fut l'un de mes plus beaux voyages effectués avec Point Afrique.

Le pays Dogon et si culture si particulière et si ancienne, Djenné, la mythique et sa mosquée, classée au Patrimone mondial, Mopti cosmopolite, grouillante et attachante et  une semaine en pinasse dans le delta intérieur du fleuve Niger, de villages en villages …. il faudrait tout citer! Plus encore que les paysages  hors du commun, j'ai apprécié l' accueil débordant d'empathie et de chaleur. Villes, villages de pêcheurs, partout, je le suis promenée sans crainte et partout je me suis sentie chez moi.

 

Cet après midi, j'ai regardé le film que j'avais monté à mon retour. Je le trouve toujours aussi beau mais j'ai pleuré! Que sont devenus tous ces gens que j'ai appréciés et aimés?


L'un des moments les plus émouvants, je l'ai vécu dans un bien pauvre village de pêcheurs Bozos. A la descente de la pinasse, un homme s'était proposé pour nous servir de guide. Barques et filets  au bord de l'eau, le poisson   séchait partout et nous marchions, des grappes d'enfants accrochés à nos mains. Deux bâtiments ont eu droit à un arrêt: la mosquée et c'est la que notre guide nous apprit qu'il était iman, et l'école où il nous a expliqué l'importance de l'instruction pour l'évolution du village. Nous avons alors posé des questions: ethnies, religions?

Nous avons appris que vivaient là des Bozos, bien sur mais aussi des peulhs et des songhais et qu'il y avait des catholiques, des protestants, des musulmans et des animistes.

C'est moi qui est posé la question: " Tant de différences dans un si petit village ne pose pas de problème? Et les enfants?" . La réponse a été immédiate et très simple: " Il n'y a aucun problème, nous sommes une communauté et les enfants sont les enfants d'une même communauté"


Encore une phrase que je n'oublierai jamais, décidément certains de mes amis africains m'ont dit de bien belles choses.

 

Mais est ce toujours vrai? dans nos 3 religions du livre, l'intolérance et l'extrémisme se développent de plus en plus.

C'est triste mais force est de constater qu'il y a toujours eu, entre eux, des " guerres de religion", ce qui prouve que le monde n'évolue guère!

 

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