Sur le Point du 4/04/12, j'avais trouvé un article qui m'avait d'abord amusée, puis indignée. Je publie aujourd'hui son résumé car il rejoint la note précédente.
L'article s'intitulait " Nouveau né cherche professeur de musique" . Il avait été écrit après une émission de télévision qui étudiait un phénomène nouveau.
La première phrase annonçait " Les parents américains sont-ils complètement fous?"
Pour les parents aisés, la réussite de leurs enfants est indispensable dans un environnement de plus en plus compétitif. Alors tous les moyens sont bons pour arriver à ce résultat.
- Pour être le premier, il faut être le plus fort… et le meilleur moyen, c'est de naître au début de l'année. Plus grand, plus costaud, plus à l'aise dans la vie que les malchanceux nés pendant la seconde moitié de l'année, l'enfant conjuguera excellence scolaire et force physique et deviendra un leader. Il a alors des chances d'être sélectionné dans les équipes sportives, ce qui lui assurera popularité et souvent bourses d'études.
- Il est indispensable aussi d'inscrire les enfants dans la meilleure école maternelle privée de la ville. Devant l'afflux des demandes, les parents ne peuvent téléphoner qu'un seul jour dans l'année, de 9 heures à 12h et seulement pour obtenir un dossier d'inscription. Alors les parents s'organisent et réquisitionnent famille et amis pour prendre d'assaut le standard de l'école.
S'il y en a trop d'appels, les écoles instituent des loteries pour tirer au sort ceux qui auront droit à ce fameux dossier d'inscription. Et alors, les heureux élus, devront débourser de 17000 à 20000 $ par an!
- Malgré l'excellence de ces école, les parents n'hésitent pas à empêcher leurs rejetons de quitter la maternelle pour entrer le plus tard possible à l'équivalent de notre CP afin d' être plus murs donc encore meilleurs
- Un autre exemple aberrant: Le Diller-Quaile School, dans le Upper East Side, propose des cours de musique aux bébés dès l'âge de 4 mois, à raison de trois cours par semaine … pour 9 000 dollars par an.
Les pédopsychiatre ont beau mettre les parents en garde et rappeler que cette course à l'avantage ne prépare en rien aux difficultés de la vie, notamment professionnelle. Ils ont beau insister sur la tension maintenue sur ces jeunes épaules et préjudiciable à leur réussite. Ils ont beau parler des cancres célèbres, des complexés ayant une revanche à prendre sur leur enfance, rien n'y fait, il faut réussir à n'importe quel prix!
Et les pauvres, me direz vous? Pauvres ils sont, pauvres ils doivent rester! Chacun à sa place, c'est bien connu!
Voilà pourquoi je pense aux enseignants de mon enfance et à leur foi dans un monde meilleur ou chacun aurait les mêmes possibilités de réussite dans la vie!