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  • Immigration!

    En cette période où l'immigré est considérée plus en plus comme un ennemi par nos compatriotes,  je viens de découvrir un  rapport bien intéressant!

     

    Qui affirme que l'immigration permet de payer les salariés toujours moins?: un rapport du très sérieux et très officiel Conseil d'analyse économique, intitulé «Immigration, qualifications et marché du travail»

    Le Conseil d'analyse économique est un organe placé auprès du Premier ministre et peu réputé pour son caractère subversif, Or, un rapport officiel du CAE  affirmait, en 2009 des choses étonnantes. 

     

    Une pénurie de main d’oeuvre se forme lorsqu’un secteur n’offre pas les salaires jugés suffisants pour devenir attractif. Au lieu d’augmenter les salaires, le patronat a tout intérêt à créer une pénurie, qu’il comblera en allant chercher ailleurs une main d’oeuvre prête à accepter des salaires plus faibles.

    Voici 3 extraits du rapport:


    « Atlonji et Card [deux économistes] trouvent qu’une hausse de la proportion d’immigrés d’un point de pourcentage réduit le salaire de 1,2% » (page 37)

     

    « Borjas [encore un économiste] conclut son étude en affirmant qu’entre 1980 et 2000, l’immigration aurait réduit le salaire des natifs d’environ 3,2%, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d’expérience et d’éducation, mais de manière inégale » (page 38).

     

    Aux USA, on estime que l’immigration a engendré,  entre 1980 et 2000, une baisse de 9 % des salaires des Américains ayant quitté l’école avant la fin des études secondaires


    Le président Pompidou avouait peu avant sa mort qu’il avait ouvert les vannes de l’immigration en France à la demande des grands patrons, désireux de pouvoir bénéficier d’une main d’oeuvre nombreuse, docile et bon marché.Quarante ans plus tard, rien ne semble avoir changé. 

     

    Décidément la lecture des documents officiels est très instructive. Mais le " bon peuple" dans son sentiment anti immigration,  se contente  d'en vouloir  aux immigrés qui viennent "manger le pain des natifs".

     

  • Antibiotiques vétérinaires

    Entendu  à la radio que l'élevage emploie beaucoup trop d'antibiotiques de façon préventive ( augmentation de 12% en 10 ans!)

    Lapins, poulets, porcs, bovins… tous avalent leur antibiotique quotidien de la naissance à l'abattage. 

    En 2009, ce sont plus de1000 tonnes d'antibiotiques vétérinaires qui ont été prescrits

    En corollaire, les bactéries deviennent de jour en jour plus résistantes et les antibiotiques sont détectables dans les eaux usées et de surface. Une étude suisse le démontre  et affirme "qu'on ignore encore les effets sur les écosystèmes aquatiques et la santé humaine"


    " Manger peut-il nuire à la santé" ( FR3) a présenté  les conditions de « vie » de notre  ami le cochon qui passe son existence dans une cage allongé sur ses propres excréments avant d’être abattu discrètement, pendu par un pied et égorgé. 

    Un autre reportage a montré les poulets et lapins ayant droit à une feuille A4 pour tout espace vital. ( espace réglementé par la communauté européenne.)

     Pauvres animaux victimes du  délire de l'industrie alimentaire sans que personne ne s'en émeuve! 


    Un pays s'en est ému: l'Autriche! Et le petit reportage présenté dans "GlobalMag" ( Arte) est bien encourageant: pétitions,   actions diverses et grève des achat  des lapins en grande surface! Et çà a marché: les consommateurs ont suivi!

    Le gouvernement a voté une loi nationale condamnant les élevages industriels et mettant en place des espaces de vie tout à fait respectueux de bien-être des lapins. 

    Dans notre société de consommation qui oublie le  rapport  de l'homme à la nature, il existe parfois des initiatives intéressantes?

  • Jugement sur l'éducation actuelle!

     Mise en garde de la philosophe américaine Martha Nussbaum.

     Partout dans le monde, au nom du progrès économique, les pays renoncent à cultiver chez les jeunes des compétences  indispensables à la survie des démocraties.

    De profonds bouleversements sont en train de se produire dans le contenu de l'éducation dans les sociétés démocratiques . Avides de réussite économique, les pays et leurs systèmes éducatifs renoncent  à des compétences pourtant indispensables à la survie des démocraties. Si cette tendance persiste, des pays du monde entier produiront bientôt des générations de machines utiles, dociles et techniquement qualifiées, mais non des citoyens accomplis, capables de réfléchir par eux-mêmes, de remettre en cause la tradition et de comprendre le sens des souffrances et des réalisations d’autrui.

     

    Nous semblons oublier les facultés de pensée et d’imagination qui font de nous des humains  et non des machines simplement utilitaires.

     

    La démocratie est alors vouée à l’échec, car elle repose précisément sur le respect et l’attention portés à autrui, sentiments qui supposent d’envisager les autres comme des êtres humains et non comme de simples objets.

    "Si le savoir n’est pas une garantie de bonne conduite, l’ignorance est presque à coup sûr une garantie de mauvaise conduite."


    Pour être un citoyen responsable il faut être capable d’évaluer les preuves historiques, de manier les principes économiques et d’exercer son esprit critique, de comparer différentes conceptions de la justice sociale, de parler au moins une langue étrangère, de mesurer la complexité des grandes religions du monde. 

    Disposer d’une série de faits sans être capable de les juger, c’est à peine mieux que l’ignorance.


    Cultiver l’empathie est au cœur des meilleures conceptions modernes de l’éducation démocratique.  Cela doit se faire  au sein de la famille, dans  les écoles, et même les universités, en accordant  dans les programmes une place de choix aux humanités et aux arts, qui améliorent la capacité à voir le monde à travers les yeux de quelqu’un d’autre – capacité que les enfants développent par le biais de jeux d’imagination. 

    L’éducation pour la croissance économique suppose des compétences de base – savoir lire, écrire et compter. Elle suppose aussi que certains aient des compétences plus poussées en informatique et en technologie. L’égalité d’accès n’est pas d’une importance cruciale : un pays peut fort bien se développer alors même que sa population rurale pauvre reste illettrée et privée de ressources si une élite technologique et commerciale compétentes développe.

     

    La liberté de pensée de l’étudiant est dangereuse car le but est de former des travailleurs dociles techniquement efficaces et chargés d’exécuter les plans des élites visant à attirer les investissements étrangers et le développement technologique. Dans l’enseignement primaire, les exigences du marché mondial ont poussé tous les pays à mettre l’accent sur les compétences scientifiques et techniques, tandis que les humanités et les arts étaient sacrifiés. Le contenu des programmes a rayé tout ce qui stimulait l’imagination et l’esprit critique . Cette évolution des contenus s’est accompagnée d’une évolution de la pédagogie encore plus pernicieuse, qui évince des modes d’enseignement favorisant le questionnement et la responsabilité individuelle.

    Aujourd’hui, nous continuons d’affirmer que nous sommes en démocratie, que nous tenons à la démocratie, et  à la liberté de parole, au respect de la différence, et à la compréhension des autres.

    Mais ces valeurs, nous ne les transmettrons pas à la génération suivante si elle subit cette nouvelle éducation, et nous ne réfléchissons pas qu'elles sont indispensables à leur survie."


    J'adhère sans une réserve à cette étude et repense  à la citation de N. Sarkosy:

    " L'étude de la Princesse de Clèves est inutile  à une future caissière de supermarché"