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  • Engouement pour la rando velo

    Les mois de vacances me voient souvent hors de chez moi, pour de petits voyages. Redécouverte d'une région aimée, vélo sur de jolis chemins ou vit encore une France rurale et authentique, cela suffit à mon bonheur. Hélas, je dois trop souvent abandonner ce blog qui me tient tant à cœur car, avoir assez de réseau avec la 3G, sans Wifi, dans la France profonde, devient un exploit.
    Région du Pouliguen, de Redon, bassin d'Arcachon, même problème sauf à poser les roues du CCar en centre ville, ce qui n'est jamais notre cas. Et même quand je peux faire un envoi, je dois taper mes textes car la fonction "dictée" me marche jamais!
    Ces semaines de pédalage au bord de mer, le long des canaux bretons ou dans la forêt landaise, m'ont fait constaté un phénomène nouveau: la randonnée vélo sur une semaine au moins en famille. Il y a encore quelques années, les pistes cyclables étaient surtout le domaine des hommes qui faisaient leur balade dominicale, souvent à grande vitesse et les enfants, des garçons accompagnant leurs pères, prenaient la dite piste pour un terrain de jeux.
    Rien de cela maintenant, le plus souvent les bagages, y compris tentes et duvet, emplissent sacoches ( 4 ou 5 parfois), et remorques. Les remorques, parlons en! Des bagages oui, mais souvent de petits enfants et parfois un petit vélo accroché sur le côté qui permettra au tout petit de se familiariser avec la rando-vélo. Quant aux plus grands, ils roulent prudemment, à droite et sans zig zag et semblent y prendre bien du plaisir.
    Cette évolution me ravit. Apprendre qu'un effort peut apporter du plaisir et un enrichissement, ce n'est pas vraiment ce que nous enseigne la société. Mais organiser ses loisirs avec l'assistance d'un organisme qui fait de vous un consommateur et prend les initiatives à votre place
    me semble bien réducteur.
    Lorsque j'étais institutrice de CP, j'ai eu des enfants randonneurs en montagne, en famille pendant les vacances d'été, leurs récits étaient beaucoup plus enrichissants pour la classe que ceux des élèves qui avaient passé des vacances plages et clubs. Et ces petits étaient plus débrouillards, plus solidaires et coopératifs que les autres. Leurs vacances avaient été un moment d'éducation et pas seulement de plaisir encadré.
    C'est pourquoi je suis enchantée de voir tous ces pédaleurs en herbe apprendre la vraie vie sur les chemins de France.
    De plus j'ai appris que le tourisme à vélo génère en France déjà près de 2 milliards d’euros par an et 16 000 emplois dont la moitié dans l’hébergement et la restauration. C'est une nouvelle économie verte. Un cycliste itinérant dépense en moyenne entre 40 et 70€ par jour soit bien plus que la moyenne des touristes en France.
    Chaque année, plus d’1 million de touristes itinérants, dont une forte proportion d'étrangers, sillonnent notre beau pays, donc le tourisme à vélo contribue au maintien de l’activité économique en zone rurale, ce qui est un bienfait pour ces zones négligées et trop souvent méprisées.

  • Très beau texte de Fred Vargas

    Hier soir, un de mes sites préférés m'a fait cadeau d'un texte qui m'a enchantée.  Il était signé Fred Vargas et datait de 2009. J'ignorais qui est Fred Vargas! C'est une archéozoologue, mais  c’est surtout une  écrivain(e) reconnue pour la qualité de ses romans policiers, dont certains ont été adaptés au cinema.. Ce texte m’a paru refléter très bien l’évolution de notre Terre. Je me contente donc d'un copié/collé.

    "Nous y voilà, nous y sommes …Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.

    Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusé.

    On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol,

    Franchement on s’est marré. Franchement on a bien profité.
    Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.

    Mais nous y sommes.
    A la Troisième Révolution.
    Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. 

    On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
    C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
    La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
    De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.

    Son ultimatum est clair et sans pitié :
    Sauvez-moi, ou crevez avec moi.

    Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre,…S’efforcer. Réfléchir, même.
    Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
    Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.

    Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.

    Pas d’échappatoire, allons-y….
    A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie - une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être.
    A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
    A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore."

  • Objets connectés: pour ou contre?

    Je lis régulièrement et avec plaisir  « Futura Sciences » et c’est sur «  Futura High Tech » que j’ai découvert  la grande vogue des objets connectés auxquels on espère que le monde entier va devenir « accro ».  J’ai voulu , selon mon habitude , en savoir davantage et ai préparé un dossier avec l’aide de Google, toujours prêt à m’aider. Il n’est pas difficile de crouler sous les inventions certaine utiles sans doute,  d’autres totalement farfelues. 

    En voulez-vous une brassée ! 

    J’apprends que je suis rétrograde en appuyant sur un interrupteur pour allumer mes lampes, un logiciel sur mon Smartphone me permettra de les piloter individuellement.  On peut surveiller la clim, le détecteur de carbone, la caméra de surveillance, fonctions utiles aussi, qui font l’objet de cette science nouvelle, la domotique.  De plus,  on peut aussi installer un capteur pour l’utilisation du gaz, de l’électricité, de l’eau et lire, assis sur son canapé, sa consommation sur son smartphone . Très sincèrement je pense qu’aller  regarder son compteur  faisait au moins parcourir quelques pas puisque….. un autre  logiciel va mesurer le nombre de vos pas pour vous inciter à bouger davantage. 

    Car il n’y a pas que la maison qui sera connectée, avec notre nouveau bracelet, toute notre activité sera sous surveillance. Il mesurera la distance parcourue, le nombre  de calories brûlées etc. tous résultats lus sur votre smartphone. On trouve déjà ces fameux bracelets à partir de 29 Dollars. Pour savoir  si vous marchez assez  ou non, c’est donné!

    Je crois que si mes grands-parents revenaient, eux qui faisaient entre 17 et 22 kilomètres par jour ( disent des chercheurs très sérieux),  ils croiraient  surement  nous marchons ...sur la tête.

    Pensez de plus,  que devant le petit gâteau que vous regardez avec envie, votre Smartphone entrera en danse et le scannera avant de répondre  « non trop de calories! »

     

    Les objets connectés sont promis à une explosion rapide, on estime à 80 milliards le nombre d’objets connectés en circulation d’ici à 2020, marché juteux devant lequel tant de gens salivent déjà.

     

    Il est un domaine où on comprend leur utilité, la surveillance de la santé pour les malades. Certains agissent comme un carnet de santé, toujours prêt a vous rappeler RV, traitements etc… Mais que dire de la brosse a dents ou de la balance connectée?

    J’ai même trouvé un vélo intelligent qui détecte les obstacles dans l’angle mort du cycliste grâce à des capteurs à ultrasons qui  alerte en cas de danger immédiat. Je n’hésite pas a citer la pub! « Anisi, lorsqu’un cycliste s’apprête à virer mais qu’un véhicule s’apprête à le dépasser, le guidon du vélo émet une vibration dans les poignées afin de prévenir du danger. Dans l’hypothèse où vous croiseriez un autre cycliste équipé d’un vélo connecté , les deux bicyclettes communiqueraient alors entre elles afin d’échanger des informations concernant le parcours . Il sera en vente fin 2014, pour un prix d’environ 1.500€. »

    Et que dire de la gamelle connectée pour chat avec reconnaissance faciale qui ne lui distribuera que la portion dont il a besoin. 

     

    Quand on sait que « seule la paresse fatigue le cerveau » ( Louis Pauwells - l’apprentissage de la sérénité)  car, a dit à un humoriste «contrairement à la pile Wonder le cerveau ne s’use que si on ne s’en sert sert pas »…. quand on sait que le vieillissement du cerveau et la perte de la mémoire viennent  essentiellement  d’un manque  concentration et d’ attention, on se dit que les vieux de la fin du siècle seront de parfaits robots, incapables d’initiatives et manipulables à souhait. 

     

    Et qu’en sera t-il de notre faculté de jugement, qui fait de nous des Hommes? C’est en 1932, année de ma naissance qu’Aldous Huxley a écrit «  le meilleur des monde », ou il décrit une dictature parfaite qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans mur dont les prisonniers ne chercheraient pas à s’évader, un système  d’esclavage ou grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves « auraient l’amour de leur servitude ».