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  • Vive le vélo aux Pays bas!

    - 35.000 kilomètres de pistes cyclables, dont 400 kilomètres à Amsterdam, 

    - 18 millions de bicyclettes pour environ 16,5 millions d'habitants (chiffres de 2008), 

    les Pays-Bas sont un pays où le vélo est roi! 

    En moyenne, les Néerlandais effectuent 26% de leurs déplacement à bicyclette contre 5% des Français. A Amsterdam, c'est même plus de 30% alors que la ville où on pédale le plus en France  est Srasbourg avec 12%.

    Mais dans ce pays ou la température descend souvent au dessous de 0°, les statistiques montrent que 5 à 10 % des accidents de vélo sont dus au verglas  qui provoque 7000 accidents supplémentaire par mois en hiver.

    Pour contrer le givre et la neige, des ingénieurs néerlandais planchent sur un projet de piste cyclable chauffée grâce à la géothermie. L'idée : utiliser la chaleur solaire accumulée par l’asphalte pendant l’été pour l’exploiter au cours de l’hiver, à l'aide de pompes à chaleurs disposées à 30 ou 50 mètres de profondeur. Le projet n'en est encore qu'au stade de "l'étude préliminaire". 

    Le prix sera élévé mais plus besoin d’épandage de sel, d'où une économie notable pour le contribuable. Un tel système pourrait être vraiment utile à proximité des gares, où le trafic de vélo est important.

     

    Scan.jpegToujours au pays Bas, une autre initiative, intéressante, pour le ramassage scolaire: des "rosalies géantes" pour aller à l'école. Matin et soir,l'adulte fait sa tournée, les plus petits devant regardent le paysage, l'adulte pédale, aidé par les plus grands… et une assistance électrique est là pour fournir un élan supplémentaire. Chaque engin est conçu accueillir 1 adulte et 11 enfants jusqu'à 12 ans. 

    Les enfants sont ravis et le trajet vers l'école devient ludique avec un air de vacances.IMG_3952.JPG

    Après un séjour aux Pays Bas, javais déjà abordé cette différence entre 2 pays, proches géographiquement mais si éloignés culturellement C'était une des premières notes de mon blog: " Réflexions sur l'usage du vélo" le 15/11/2007. Et cette photo avait été prise sur la place d'une gare.

     

    Décidément la France ne ressemble pas à l'Europe du Nord!

     

  • Polémique à propos des OGM

    Les conclusions de l'étude du Professeur Séralini ont déclenché un véritable lynchage  de son auteur.  Des scientifiques qui ont prétendu  représenter "la communauté scientifique",  ont monopolisé la parole et réfuté tout en bloc .

    On a entendu:

    1- Les rats utilisés … ne sont pas bons? Mais ce sont ceux utilisés dans les études  Monsanto et toutes les  études  de toxicologie

    2- Les effectifs ( 10 rats) sont insuffisants. Mais 10 est le maximum pour les travaux de laboratoire et chez Monsanto, c'est plutôt 5 ou 6.

    3- Trop courte l'étude Séralini. Mais elle a été plus longue que les études Monsanto qui durent  3 mois

    4- C'est un coup médiatique: "Une telle démarche n’est pas une démarche scientifique éthiquement correcte"  Quand les études  affirment l'innocuité du maîs Monsanto, c'est normal  d'en informer la société, mais c'est incorrect si cette innocuité est mise en doute!

     

    Pour s'informer, comme toujours, il faut chercher d'autres scientifiques jamais invités dans les médias et dont on nie la rigueur parce qu'ils gardent leur indépendance.

     

    -- L'ANSES ( Agence de Sécurité sanitaire)  a reconnu que 80 % des effets constatés lors des tests Monsanto n'étaient pas significatifs ! "Affirmer que le Mon810 est  aussi sûr  que les autres maïs est donc, au mieux, une extrapolation sans fondements, au pire, mensonger. Aucun effet toxique ne peut en fait être exclu".

    -- Une équipe de scientifique du CRIIGEN ( Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique) publie une étude démontrant que les données fournies par Monsanto pour conclure à l’innocuité de trois maïs GM sont insuffisantes. Les données expérimentales de Monsanto, ne sont pas disponibles et considérées comme " secret industriel". Mais en fonction des données mises à la disposition des scientifiques, cette équipe a conclu que "le protocole et les analyses statistiques utilisés par Monsanto présentent de nombreuses faiblesses qui interdisent de conclure avec certitude à l’absence de risques sanitaires".  Des signes d’alerte, des signes de toxicité sont apparues dans les résultats expérimentaux, des marqueurs biologiques anormaux principalement hépatiques et rénaux , mais on en a pas tenu compte.

    -- InfOGM, organisme sérieux reconnu, arrivé aux mêmes conclusions, a même écrit: "Si l'on ne prend en compte que les données qui soutiennent la conclusion souhaitée et qu'on néglige les autres, on aboutira fatalement à ce que l'on a envie de montrer »

     

     

    -- L'INRA en tant qu'institution a réagi violemment: "Quelques jours auront suffi à la communauté scientifique française et internationale, aux médias les plus éclairés pour révéler les ambiguïtés de ces travaux… Le poison de la peur et du doute est ainsi instillé"

    -- Par contre le syndicat INRA Sud Recherche affirme. que, par le passé, plusieurs fois il a exprimé "sa défiance envers l’utilisation des OGM en agriculture en raison de leurs conséquences environnementales et sociales et du modèle économique qui leur est associé (privatisation des ressources génétiques), mais aussi parce que nous jugions que les risques sanitaires liés à leur consommation n’étaient pas évalués correctement"

     

    Car il ne faut jamais oublier que les plantes actuelles (PGM) , sont des « plantes à pesticides », c’est-à-dire qu’elles produisent un insecticide  ou qu’elles tolèrent un désherbant. Ce sont des éponges à pesticides qui se comportent comme des perturbateurs endocriniens.

     

    Et Christian Vélot,( Maitre de Conférences en génétique moléculaire à l'Université paris Sud, spécialiste des OGM)  dont j'ai parlé dans une note du 2/12/2007 ( A propos d'OGM) termine une étude par ces mots:

     

    "Il est urgent de réformer totalement les systèmes d’expertise actuels, trop souvent gangrenés par

    l’opacité et les conflits d’intérêt, afin que les problématiques de santé et d’environnement

    ne soient plus à la merci des intérêts mercantiles, et que les quelques scientifiques qui ont le courage d’alerter en dénonçant et démontrant les carences d’une évaluation

    ne soient pas envoyés à l’échafaud."

     

    Ce ne serait pas inutile en effet  car, il y a 2 ans, la  présidente de l'EFSA ( Autorité européenne de Sécurité des aliments) a du démissionner: l'Observatoire européen des entreprises (CEO) avait apporté les preuves que plusieurs membres du conseil d'administration de l'EFSA étaient financés par l'industrie agro-alimentaire.


    Précisions apportées ce jour sur le

    site du Monde par Gilles Eric Séralini

  • "Reprenons nous": Jean Paul Delevoye

    - Jean-Paul Delevoye, dans  son essai "Reprenons nous!",  analyse la société française, une société en proie au malaise. Il dénonce les hommes politiques qui font campagne en exploitant les peurs ou les humiliations des Français. L’écart entre le peuple et l’élite et la méfiance des Français envers les politiques ouvrent les portes au populisme et à l’extrémisme.


    Il a constaté l’évolution de la violence dans les rapports humains depuis les années 75.
    - A l'école, la violence verbale est partout, la violence tout court parfois, et le mépris de plus en plus affiché des garçons envers les filles.

    - La moitié des interventions policières se font maintenant dans le cadre de conflits familiaux, phénomène qu’il juge très inquiétant.
    Le basculement de la société citoyenne en société de consommation a amené le rejet de l'autre, le repli sur soi et  le repli identitaire.

    On vit dans une démocratie d’émotion qui exploite les peurs et les politiques jouent sur ces peurs pour gagner un électeur.... tout en perdant un citoyen.


    Voici quelques citations:

    - Notre société actuelle aurait besoin d’un but commun auquel cela vaudrait la peine de se consacrer. La grandeur des causes grandit les peuples. Celle des intérêts affaiblit les peuples  

     - La République est devenue consommable : tout le monde veut profiter mais personne ne veut en payer le prix

    - Le fantasme de la toute-puissance est partout, que ce soit à travers les jeux, les appareils électroniques mais aussi les idéologies fanatiques.

    -  Acceptons de retrouver le goût et le chemin de l’autre. L’autre est une chance, ne le regardons pas comme un problème, encore moins comme une menace 

    - Les sociétés sont dominées par trois sentiments – désespérance, peur et humiliation. L’espérance communiste a chu avec le mur de Berlin. L’espérance libérale est tombée avec Lehman Brothers, les espérances politiques sont devenues très fragiles, les partis sont souvent réduits à des procédés tacticiens. Ceux qui exploitent les peurs, plutôt les droites, jouent sur des instincts qui peuvent déchaîner la violence.

    -Il ne faut pas oublier que la première mondialisation s’est accompagnée d’une financiarisation et de rivalités exacerbées, d’un creusement des inégalités qui a débouché sur la guerre de 14-18. Prenons garde aux risques d’explosion et de déclin de l’Europe.

    - Ça fait mal de prendre en pleine face nos pertes de repères, le racisme, la violence partout, la haine pour les administrations, une école devenue machine à exclure, la montée du Front national, le suicide première cause de mortalité des 25-34 ans.

     

    Dans un entretien de 11mn sur France 24, J P Delevoye explique pourquoi ce livre et les raisons de son inquiétude.