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Polémique à propos des OGM

Les conclusions de l'étude du Professeur Séralini ont déclenché un véritable lynchage  de son auteur.  Des scientifiques qui ont prétendu  représenter "la communauté scientifique",  ont monopolisé la parole et réfuté tout en bloc .

On a entendu:

1- Les rats utilisés … ne sont pas bons? Mais ce sont ceux utilisés dans les études  Monsanto et toutes les  études  de toxicologie

2- Les effectifs ( 10 rats) sont insuffisants. Mais 10 est le maximum pour les travaux de laboratoire et chez Monsanto, c'est plutôt 5 ou 6.

3- Trop courte l'étude Séralini. Mais elle a été plus longue que les études Monsanto qui durent  3 mois

4- C'est un coup médiatique: "Une telle démarche n’est pas une démarche scientifique éthiquement correcte"  Quand les études  affirment l'innocuité du maîs Monsanto, c'est normal  d'en informer la société, mais c'est incorrect si cette innocuité est mise en doute!

 

Pour s'informer, comme toujours, il faut chercher d'autres scientifiques jamais invités dans les médias et dont on nie la rigueur parce qu'ils gardent leur indépendance.

 

-- L'ANSES ( Agence de Sécurité sanitaire)  a reconnu que 80 % des effets constatés lors des tests Monsanto n'étaient pas significatifs ! "Affirmer que le Mon810 est  aussi sûr  que les autres maïs est donc, au mieux, une extrapolation sans fondements, au pire, mensonger. Aucun effet toxique ne peut en fait être exclu".

-- Une équipe de scientifique du CRIIGEN ( Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique) publie une étude démontrant que les données fournies par Monsanto pour conclure à l’innocuité de trois maïs GM sont insuffisantes. Les données expérimentales de Monsanto, ne sont pas disponibles et considérées comme " secret industriel". Mais en fonction des données mises à la disposition des scientifiques, cette équipe a conclu que "le protocole et les analyses statistiques utilisés par Monsanto présentent de nombreuses faiblesses qui interdisent de conclure avec certitude à l’absence de risques sanitaires".  Des signes d’alerte, des signes de toxicité sont apparues dans les résultats expérimentaux, des marqueurs biologiques anormaux principalement hépatiques et rénaux , mais on en a pas tenu compte.

-- InfOGM, organisme sérieux reconnu, arrivé aux mêmes conclusions, a même écrit: "Si l'on ne prend en compte que les données qui soutiennent la conclusion souhaitée et qu'on néglige les autres, on aboutira fatalement à ce que l'on a envie de montrer »

 

 

-- L'INRA en tant qu'institution a réagi violemment: "Quelques jours auront suffi à la communauté scientifique française et internationale, aux médias les plus éclairés pour révéler les ambiguïtés de ces travaux… Le poison de la peur et du doute est ainsi instillé"

-- Par contre le syndicat INRA Sud Recherche affirme. que, par le passé, plusieurs fois il a exprimé "sa défiance envers l’utilisation des OGM en agriculture en raison de leurs conséquences environnementales et sociales et du modèle économique qui leur est associé (privatisation des ressources génétiques), mais aussi parce que nous jugions que les risques sanitaires liés à leur consommation n’étaient pas évalués correctement"

 

Car il ne faut jamais oublier que les plantes actuelles (PGM) , sont des « plantes à pesticides », c’est-à-dire qu’elles produisent un insecticide  ou qu’elles tolèrent un désherbant. Ce sont des éponges à pesticides qui se comportent comme des perturbateurs endocriniens.

 

Et Christian Vélot,( Maitre de Conférences en génétique moléculaire à l'Université paris Sud, spécialiste des OGM)  dont j'ai parlé dans une note du 2/12/2007 ( A propos d'OGM) termine une étude par ces mots:

 

"Il est urgent de réformer totalement les systèmes d’expertise actuels, trop souvent gangrenés par

l’opacité et les conflits d’intérêt, afin que les problématiques de santé et d’environnement

ne soient plus à la merci des intérêts mercantiles, et que les quelques scientifiques qui ont le courage d’alerter en dénonçant et démontrant les carences d’une évaluation

ne soient pas envoyés à l’échafaud."

 

Ce ne serait pas inutile en effet  car, il y a 2 ans, la  présidente de l'EFSA ( Autorité européenne de Sécurité des aliments) a du démissionner: l'Observatoire européen des entreprises (CEO) avait apporté les preuves que plusieurs membres du conseil d'administration de l'EFSA étaient financés par l'industrie agro-alimentaire.


Précisions apportées ce jour sur le

site du Monde par Gilles Eric Séralini

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