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Il était un blog - Page 148

  • Sur les chemins de la Seudre

    Avec délices,  à vélo, nous venons de découvrir les marais de la Seudre,  et de parcourir, en 12 jours, les 2 rives de ce petit fleuve côtier:  Marennes, la pointe du Chapus, la Tremblade,  les villages ostréicoles et Brouage enfin,  port fantôme sur une "mer" de pâtures et de cultures. 

    Paysage séculaire modelé de la main de l'homme qui, de siècles en siècles, l'a façonné sans le dénaturer! 

    La Seudre! plus bras de mer qu'estuaire, aux berges envasées, forme une entité géographique très spécifique. Au Moyen Age, une exploitation raisonnée par l'intermédiaire de moulins à marée, de fossés à poissons et de marais salants, protégés par tout un système de taillées (digues)  a fait naître ce paysage. Ce n'est qu'au XIX° siècle que le grenier à sel de la France et d'une partie de l'Europe est devenu ostréicole.

     

    Les chemins de la Seudre offrent  des pistes cyclables nombreuses, qui parfois se confondent avec celles de la Vélodyssée ( Roscoff- Hendaye)  mais ne sont souvent que chemins de terre et  nous plongent dans une nature préservée.

     

    Paysage de terres et d'eaux imbriquées surmonté de ciels immenses toujours changeants, et, au fil de nos roues, ce ne sont que marais, étiers, bassins, étangs semés de cabanes au bout de chemins qui ne vont nulle part. Pas de terres agricoles, seules quelques pâtures  où vaches et herbe se confondent  en ce mois de septembre. Des aigrettes dansent sur l'eau, des mouettes  assemblées sur le chemin nous regardent sans peur, des cygnes en promenade à lents coups de palmes s'approchent de nous.   Et  des papillons volètent autour de nos têtes. "Mes papillons" absents des marais de la Grière sont là!


    Bonheur d'une flânerie dans les  petits ports restés authentiques, où se côtoient bateaux de pêches et plates ostréicoles! Ce sont  des ports de travailleurs, mais un bonjour et un sourire permettent  de bien agréables rencontres.

     

    Le dernier jour est consacré à Brouage, Brouage et son passé brillant au bord du golfe des Santons quand Marennes et Hiers étaient des îles. L'accès maritime progressivement envasé, la citadelle commence alors, derrière ses magnifiques remparts, un long déclin, mais garde tant de charme.

     

    Nous nous sommes bornés à 50 km en moyenne par jour pour une flânerie découverte avec de longs arrêts de contemplation, souvent dans un silence absolu. Aucun bruit de notre "civilisation du vacarme", est ce  possible encore ?

    Oubliées les turpitudes du monde où politique, religions société, chacun  se plait à haïr, humilier, détruire… oh oui, détruire surtout! 

    Ìci, tout n'est que beauté, beauté de notre pauvre terre si malmenée qu'on ne sait plus admirer et respecter. Parenthèse avant un hiver toujours trop long!

  • Cagnes sur Mer et les vélos

    J'ai cru rêver en lisant l'information suivante:

    "A Cagnes sur Mer, des amendes de 35€ pour les cyclistes qui dépassent les 10 km/h sur la piste cyclable"

    Le maire assume, et affirme que c'est une décision utile et juste "Je ne voudrais pas qu'un cycliste, en tenue et en casque, égoïste et irresponsable percute un enfant".

    Mais oui ou non, est ce une piste cyclable??? Et pourquoi les piétons aiment-ils tant y marcher, au milieu et de front de préférence avec des enfants courant en tous sens?

     

    C'est exactement le sens de la note que j'avais écrite le sur ce blog, le 8/08/12 "Choses vues à vélo" : un piéton a le droit de tout faire quand il en a envie.

     

    Ce maire mériterait qu'on lui adresse une lettre d'indignation et de  protestations car il ajoute que "si les cyclistes veulent dépasser 10km/h, ils n'ont qu'à prendre la route"…. au milieu des voitures et camions évidemment et quand on connaît la circulation sur cette route de bord de mer, on apprécie le conseil!

     

    Il est vrai que lorsqu'on compare le nombre de piétons tués par les cyclistes ...  au nombre de cyclistes tués par des voitures ou camions, ...on ne peut que clouer au pilori cet affreux cycliste "égoïste et irresponsable" !

     

    Je rentre d'Angers à vélo et, en plein centre, devant un marchand de journaux, 2 voitures étaient arrêtées, une moteur en marche, l'autre moteur arrêté. J'ai du descendre sur la voie de droite et rouler une vingtaine de mètres avant de reprendre la piste. Peu avant 9h, sur une des plus grande artère traversant Angers et sur une piste cyclable importante " La loire à vélo" direction gare d'Angers, j'ai vraiment apprécié ce comportement!

     

    En France, on conseille de se mettre au vélo, on commence à quadriller notre pays de pistes cyclables mais elles doivent  servir de lieu de promenade pour les piétons, d'aires de jeux pour les enfants et de parking pour les voitures…. avec la bénédiction des maires.


    Encore une raison de m'indigner mais je continuerai à rouler tant que je pourrais partout et je n'ai nulle envie de me sentir coupable de gêner les voitures et  de déranger les piétons. Quant à payer 35€ d'amende, je crois que je refuserais et me battrais par tous les moyens! Apprenons à partager la route, oui, mais apprenons  à respecter les pistes cyclables.

    J'ai la nostalgie des pays au nord et à l'est du nôtre et où il n'y a aucun problème car tous ont compris que piste cyclable  = circulation de vélos!

  • Chevaux de ville!

    L'Age de faire, est un  journal mensuel dédié à des expériences alternatives, "des  outils pour réinventer le monde" . Il témoigne des initiatives, individuelles et collectives, de tous ceux qui innovent "pour le bien commun".  On y trouve des raisons d'espérer: réappropriation de l’économie, création de lien social, écologie et engagement citoyen, tous les témoignages vont dans le sens d'une meilleure qualité de la vie.

     

    Aujourd'hui j'ai été très intéressée par un article " Des communes redécouvrent le cheval utilitaire" . J'apprends que plus de 250 communes en France dont une trentaine en Bretagne utilisent le cheval pour collecter les déchets, arroser les fleurs, faire le ramassage scolaire ( un "hippobus"  plait surement beaucoup aux enfants) ou transporter des touristes. Moins cher à l'achat qu'un véhicule, le cheval ne consomme pas d'essence, le moteur ne tourne pas à chaque arrêt, c'est une nouvelle façon de travailler.

    Le Haras du Pin a même créé une formation de "meneurs territoriaux". Et une commission nationale du Cheval Territorial a été créée afin de promouvoir l'utilité et l'usage du cheval en ville.


    Paris a fait l'expérience de 4 chevaux qui travaillent quotidiennement dans le bois de Vincennes et participent à divers travaux de débardage, arrosage, ramassage des poubelles…L’atelier des chevaux est si satisfait de leur travail qu’une quatrième recrue vient renforcer l’équipe.

     

    De plus les cochers témoignent que le cheval en ville, est un prétexte à la rencontre et à la convivialité.

     

    Alors on ne peut que souhaiter voir nos braves chevaux reprendre la place dont on les a brutalement dépossédé au nom du progrès et animer nos villes du bruit de leurs sabots.