Des nombres difficiles à accepter!
- 2011: 1500 migrants périssent en Méditerrannée
- 2014: Ils sont plus de 3000 à subir le même sort! Pourtant, l’Italie a sauvé 150 000 personnes en un an.
- 2015 a commencé fort, ... 300 morts par ci, ... 400 par là et plus encore ... 700 le 12 avril.
Depuis l’an 2000, ce sont 22 000 personnes originaires d’Afrique ou du Moyen Orient, chassés par la guerre et la déstabilisation de leur pays, qui se sont noyés dans notre Mare Nostrum.
En Asie, on refoule les réfugiés. La marine indonésienne a refusé, vendredi 15 mai, l'accès de ses eaux territoriales à un bateau rempli de centaines de migrants alors que dans le même temps, la Thaïlande remorquait un navire en dehors de ses limites maritimes vers l'Indonésie. Ces migrants en perdition sur des bateaux dans les mers d'Asie du Sud-Est ne sont acceptés nulle part. Ce sont essentiellement des musulmans rohingyas de pauvres gens chassés de tous les pays ou parqués dans des camps de réfugiés.
« Désastre humanitaire » dit l’ONU, sans écho!
Bref partout dans le monde, les migrants sont rejetés ou mal accueillis.
Pour sa part, l’Union Européenne, consciente du problème, vient d’adopter le 13 mai un plan d'action pour renforcer les secours en mer et gérer l'accueil des migrants à leur arrivée. Il a l’intention d’établir un quota pour répartir les réfugiés entre les différents pays. Ce plan humain et équitable ne fait pas l’unanimité et provoque même l’hostilité de certains pays qui estiment qu’on doit simplement les renvoyer chez eux!
En général, nous n’aimons pas accueillir les quelques dizaines de milliers de migrants qui nous « envahissent ». Alors, je me pose de plus en plus souvent une question, beaucoup plus dramatique!
Le climat de notre planète change, à une vitesse qui dépasse la plupart des prévisions scientifiques. Et d’après l’ONU, ce sont « 250 millions de personnes qu’il faudra déplacer avant 2050 ». (citation du Haut commissaire adjoint de l'ONU pour les réfugiés, L. Craig Johnstone).
Mais 2050, c’est demain. Et déjà aujourd’hui, nous en avons un avant goût… en 2013, 22 millions de personne ont été déplacées à cause du climat, trois fois plus qu’à la suite de conflits armés.
Il y a déjà des exemples: Kiribati, Tuvalu, Tokelau, (que personne ne connait), les Maldives, (haut lieu touristique) sont condamnés à disparaitre avant 2050.
Leurs voisins, l’Australie, la Nouvelle Zélande ont fermé leur porte. Alors comme les réfugiés écologiques ne sont pas reconnu par le droit international, chacun essaie de se débrouiller
L’archipel des Kiribati vient d'acheter 20 km² de terres aux îles Fidji pour prévenir la montée des eaux . Ces terres « refuge » serviront en premier lieu à pérenniser l’agriculture et la pisciculture impossible maintenant dans leur pays a cause de la salinité des eaux.
Les îles Marshall s’apprêtent, elles aussi, à acheter des terres délocalisées.
Les Maldives avaient envisagé cette solution en 2009, sans passer à l’acte
Quant à Tuvalu, composé de neuf atolls coralliens, dont le point culminant est situé à 5 mètres de hauteur et peuplée d’une dizaine de milliers d’habitants, ses dirigeants ont demandé des visas à l’Australie, qui les a refusés, et à la Nouvelle-Zélande, qui a accepté d’accueillir quelques tuvaliens sous réserve de certaines conditions. Et pourtant, il ne s'agit pas là de millions de migrants
Depuis longtemps déjà, les instances internationales préparent l’avenir et ont commencé à organiser la répartitions des réfugiés dans les pays non touchés.
Mais le jour ou ce sera indispensable, les populations de ces pays, sans doute, accepteront mal les réfugiés sans terre de l’autre bout du monde!
Et que se passera-t-il alors?
A ce sujet, j'ai trouvé un excellent article d'Hubert Reeves, que je joins à ma note.