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Après "l'Oumma", j'ai regardé "Face aux salafistes" (Arte)

Hier soir, j’avais choisi de regarder le documentaire « Face au salafistes », sur Arte. Cela complétait ma lecture du livre dont j’ai parlé «  Oumma » 

J’ai apprécié cette très bonne analyse expliquant pourquoi cette branche radicale de l’islam qui prône une interprétation à la lettre des versets coraniques connait une telle expansion en Europe.

Victimes d’une crise sociale, d’une crise identitaire, devant le recul des valeurs morales qui peuvent enthousiasmer et fédérer, les jeunes peinent à s’intégrer dans la société occidentale, sans travail et sans idéaux.   Cette société, de tous temps, s’était  adossée à la religion , il y règne maintenant un total « analphabétisme religieux ». 

On a vu des  prédicateurs de l’Islam, français, allemands, anglais ou autrichiens, convertis eux mêmes,  proposer une vie pure  et rédemptrice a notre jeunesse déboussolée, une alternative valorisante à la vie occidentale. 

«  Nous prescrivons le bien et proscrivons le mal »  dit l’un d’eux. 

Pierre Vogel, un de prédicateurs les plus influents en Allemagne, avait même créé une «police de la charia» dans la ville allemande de Wuppertal, qui cherchait à interdire la musique et les concerts, l'alcool, les drogues et la cigarette, les jeux de hasard, la pornographie et la prostitution. 

 

Comme on l’a dit dans l’émission hier:  « Avec l’Islam, ces jeunes retrouvent un sens à la vie et l’estime d’eux  mêmes ». Et alors, les hommes sont prêts à une guerre sainte contre les infidèles et les jeunes femmes consentantes pour une idéologie patriarcale. 

 

Mais le salafisme n’est qu’une branche de l’Islam et Alfred de Montesquiou l’a bien montré dans son livre. 

Dans les pays de l’Oumma,  il a « rencontré essentiellement un peuple jeune, voire, très jeune, aspirant à l’ouverture sur la vie, au brassage des idées et des hommes, à la justice  l’égalité et, plus que tout, à la liberté »… 

Il a montré «  quelques un des grands courants qui redessinent le futur du monde arabo- musulman et indirectement le nôtre »… 

Il pense que « plusieurs chemins s’ouvrent aujourd’hui à la jeunesse de l’Oumma. Bien malin qui saurait lire dans le marc de café si l’élan démocratique l’emportera ou si la réaction sera féroce! »….

Et Alfred de Montesquiou conclut: « J’ai voulu transcrire les tâtonnements d’un peuple qui cherche à s’inventer un nouveau destin ».

 

Combien faudra-t-il d'années, de décennies pour qu'un équilibre s'installe. Est ce un voeu pieux ( c'est le cas de la dire!) d'espérer que  l'Islam fédère ses différents courants et se réconcilie avec les autres religions. 

 

 

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