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Réflexions - Page 116

  • A propos du discours du chef Indien Seattle

    "Nous n'héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants"

    Après avoir cité cette phrase du chef indien Seattle, phrase fameuse connue de tous? ( j'ai tout de même quelque doute) j'ai voulu relire le discours que j'avais un peu oublié. En voici lepremier paragraphe:

     

    "Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin.

    Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas.

    Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli.

    Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert."


    Si vous avez entendu dire que les colons avaient rencontré des sauvages,  lisez le discours en entier; tout est de la même veine.....

    Dommage que les dirigeants de notre monde dit civilisé refusent d'admettre que la Terre ne leur appartient pas!

  • Pensées de Théodore Monod

    « Ce qui émeut dans le désert, c’est que la nature n’y a pas été abîmée. Elle est comme elle était avant l’homme. Comme elle sera après lui. Si l’homme était amené à disparaître, l’évolution continuerait. La nature, en tout cas, ne regretterait pas son bourreau. » 

    Quand on désespère un peu du monde actuel, il faut relire Théodore Monod qui a tout deviné de l'évolution de notre société.


    Théodore Monod était un écologiste avant l'invention du mot. Déjà, en 1939, il écrivait un article sur la protection de la nature dans le journal de l’IFAN (Institut français d’Afrique noire). Et en 1941, il en signait un qui s’intitulait «L’action de l’homme sur le climat»… C’était 60 ans avant que les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ne se penchent sur cette question !

     

    « Cette nature qui est, en fait, un capital précieux, légué par le passé, et dont nous demeurons comptables vis-à-vis de l’avenir, a été regardée jusqu’ici comme une proie à saccager, tout ce qui peut rapporter étant permis»

    Cette phrase fait écho à celle  du Chef Seattle en 1854 , répondant au gouvernement américain qui lui proposait d'abandonner sa terre aux blancs et promettait une "réserve" pour le peuple indien.

    " Nous n'héritons pas de la terre de nos ancètres,

    nous l'empruntons à nos enfants"

    Pour celà, dit Monod:

    « Nous devons apprendre à respecter la vie sous toutes ses formes : il ne faut détruire sans raison aucune de ces herbes, aucune de ces fleurs, aucun de ces animaux qui sont tous, eux aussi, des créatures de Dieu. »

    Monod était un écologiste chrétien antimilitariste et engagé!

     

    Il a été un soutien pour  de multiples causes en disant:

    "Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire, pour l'honneur mais sans illusion"

     

     Quand on lui demandait pourquoi il  participait à telle ou telle manifestation : 

    « Je n’ai pas trouvé de bonnes raisons de ne pas y être. » disait-il!

    A contre courant de toute cette pensée libérale qui nie l'homme au point de le priver de son nom en faire une  "unité de travail!",  il écrivait:

     "Il faut toujours faire passer l'homme avant le profit ... et la croissance spirituelle avant le PNB"

    Belle phrase mais Monod n'est plus là pour nous la rappeler!

  • Oxfam et la pauvreté

    C'est par Oxfam, réseau international de 17 ONG qui luttent contre les injustices et la pauvreté dans plus de 90 pays, que j'ai appris l'information suivante: 

     

    "240 milliards de dollars! C’est ce que les 100 personnes les plus riches du monde ont gagné en 2012, une somme qui suffirait à éradiquer quatre fois la pauvreté extrême (les personnes vivant avec moins d’1,25 dollars par jour)" .


    Ces vingt dernières années, les revenus du centième le plus riche de la population mondiale ont augmenté de 60 %, pour eux, la crise financière, c'est devenir  de plus en plus riche chaque jour! 

    La richesse extrême est  présentée comme un prérequis à la croissance, croissance dont on nous répète qu'elle bénéficierait à tous. Pour Oxfam,au contraire, "la concentration des ressources entre quelques mains affaiblit l’activité économique et se fait au détriment de toutes les autres personnes, en particulier au bas de l’échelle économique"

    Il n'est pas le seul à le penser: le FMI lui-même a souligné que les inégalités étaient "clivantes, dangereuses et pouvaient mener à des émeutes."  Et le dernier livre de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie  "le prix de l'inégalité" traite du même sujet.

    De plus, les riches ont un pouvoir immense de faire entendre leur voix et de manipuler les "masses". Le pouvoir d’influence de l’argent passe souvent par des voies peu légales, le financement des partis politiques, l’achat de voix ou la corruption
    Même sur le plan environnemental, l'inégalité est là: on estime que les 1% les plus riches émettent jusqu’à 10 000 fois plus de CO2 que le citoyen américain moyen.


    Pourtant il est de bon ton d'affirmer  que la ruine de nos états est la faute de l'assistanat, de ces "salauds de pauvres" qui trichent,  volent et vivent au crochet de al collectivité!

    Heureusement  les chiffres officiels sont là:

    Les personnes âgées bénéficiant du minimum vieillesse reçoivent 708,95 € par mois, les personnes handicapées, 711,95 €. Un bénéficiaire du RSA célibataire perçoit 466,99

    En France, 3,2 millions de personnes bénéficient d’aides sociales. Pourtant, 13,5 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (moins de 954 € par mois), soit 8,2 millions de personnes. Ce qui prouve que la grande majorité ne reçoit pas d'aide! 

    La cour des Comptes estime le nombre d’allocataires fraudeurs à 0,77 %, moins d’1 % des bénéficiaires d’aides sociales ! Le coût des fraudes ?...  3 milliards d’euros. 

    Mais d'autres chiffres sont intéressants: la fraude fiscale, pas vraiment le jeu favori des pauvres, atteint 10 fois plus,  25 à 30 milliards d'€ par an! ( fraude à l'impôt sur le revenu, sur les sociétés, fraude des employeurs à la sécurité sociale) sans parler de l'émigration financière, fort à la mode ces jours ci!  

     

    S'informer et essayer de découvrir la vérité c'est s'apercevoir qu'on est sans cesse manipulé  et qu'inlassablement, on essaie de " nous faire prendre des vessies pour des lanternes"

    Oxfam et de plus en plus d'économistes affirment que les solutions à l'inégalité sont connues et applicables, mais il faudrait la fin de la concentration des richesse!