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Réflexions - Page 109

  • Un choc! Fukushima, récit d'un désastre ( Michaël Ferrier)

    Le 1er mai, on m'a prêté le livre de Michaël Ferrier, « Fukushima, récit d'un désastre » (éditions Gallimard ) paru en 2012.

    Professeur de littérature à l'Université de Tokyo depuis une vingtaine d'années, contrairement à tant d'autres expatriés, il n'a pas souhaité s’enfuir, mais au contraire aller sur le terrain, et rendre compte lui-même de la catastrophe  tant sur le plan humain, écologique, sanitaire, logistique, que technologique. 

    J'ai plongé dans ce livre dès mon retour chez moi et n'ai pu l'abandonner qu'à la dernière page. 

    Que de découvertes, que de réflexions suscitées!

    " Aussi désespérant que souvent drôle "a écrit Télérama, ce livre ne saurait laisser personne indifférent et doit faire réfléchir au problème du nucléaire, même ses plus fervents partisans!

    l y a beaucoup de dignité dans ce récit, à l’image de celle dont les les Japonais ont fait preuve en ces tristes jours. 

     

    Deux phrases m'ont particulièrement frappées: 

     Fukushima [...] n'est plus que le synonyme confus d'une catastrophe sans ­véritable nom, dont on perçoit mal les causes, dont on ne distingue pas les contours et dont on n'imagine pas encore toutes les conséquences ».

    « Les morts de Fukushima ne sont plus des morts : ce sont des déchets nucléaires. »

     

    Dans une autre note, je citerais de nouveaux passages très forts , mais la conclusion de celle ci est empruntée à un autre auteur , l'écrivaine japonaise Yoko Tawada, qui vit à Berlin .

    "Les morts de Fukushila sont des victimes de quoi, de qui ? D'un système industriel et politique cynique, qui, au développement économique et militaire du pays, a sacrifié des régions entières et des milliers d'individus,"

     

    2 ans après la catastrophe, il est bon d'essayer de comprendre: un blog a été entièrement consacré à la catastrophe et à ses répercussions dans le monde. Il est instructif d'aller un jeter un oeil!

  • De retour ... avec un poème.... VIEILLIR!

    Sortie printanière en camping-car entre la Rochelle  et Blaye. La région est accueillante et pittoresque et les découvertes sont nombreuses. Le temps, bien frais mais ensoleillé,  permet de longues flâneries à vélo et le bilan de nos 12 jours, frôle pour moi les 500km! Pas mal à  81 ans ( moins 1 mois), mais que ferais je sans mon assistance électrique? 

    Pendant cette sortie, j'ai reçu d'un ami un poème, qui exprime ce que je ressens chaque jour davantage: " Vieillir en beauté".  Et c'est en le partageant avec ceux qui me lisent que je reprends contact mon blog.

    Un gériatre a écrit " Toutes les fois où vous vous sentirez trop vieux pour faire quelque chose … faites le!"

    Je pratique cette philosophie de la vie depuis déjà longtemps, je suis sûre que çà marche!

    Une infirmière auprès de personnes agées, rencontrée justement pendant ce voyage m' a dit " Vieilir? mais il n'y a pas d'âge, c'est se mettre dans un fauteuil et ne s'intéresser à rien!" 

    Et voici le poème:

     

    Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur.

    Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure.

    Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur.

    Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.

     

    Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps.

    Le garder sain en dedans, beau en dehors.

    Ne jamais abdiquer devant un effort.

    L'âge n'a rien à voir avec la mort.

     

    Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce à ceux

    qui se sentent perdus dans la brousse.

    Qui ne croient plus que la vie peut-être douce et ...

    qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.

     

    Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.

    Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.

    Etre fier d'avoir des cheveux blancs.

    Car, pour être heureux, on a encore le temps.

     

    Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour.

    Savoir donner sans rien attendre en retour.

    Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,

    Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.

     

    Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir.

    Etre content de soi en se couchant le soir.

    Et lorsque viendra le point de non-recevoir,

    Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.

     

    C'est tout simplement, LE BONHEUR !!

     

     
  • Economie, financiarisation et fraude fiscale!

     Les entreprises sont faites  pour  générer du profit, c'est vrai!

    Le capitalisme (« le meilleur des systèmes que l’humanité ait connu jusqu’à présent », Karl Marx)  mettait le profit financier au service du progrès technique de l’humanité: les banques finançaient l’industrie, l’industrie créait des chemins de fer, des avions, des automobiles, des médicaments, de l’électricité, des logements de plus en plus confortables, de l’eau potable, etc. ; chacun retirait de son travail une impression d’utilité et de participer, à son niveau même modeste, au progrès de l’humanité, Et les ouvriers avaient la fierté de leur travail 

    Mais un beau jour est arrivée la financiarisation avec les buts suivants:  rentabilité maximale pour les actionnaires (15% en général),  ouvriers ravalés au rang d'unités de travail à ajustement variable, et  le profit devenu une fin en soi! On ne recherche pas « le produit qui fait progresser l’humanité », mais  « le produit qui se vendra  grâce au marketing » ( industries alimentaire, pharmaceutique, informatique)

    Le profit devenu une fin en soi! Voilà pourquoi dans, les dernières décennies, beaucoup  d'entreprises  ont  basculé dans la fraude fiscale, les violations des droits, les atteintes à l’environnement. Peu de règlements à l’échelle internationale tant et si bien  que certains groupes disposent à présent d’une puissance économique plus importante que les États.

    Dérégulation économique et financière, libéralisation imposée au nom de la mondialisation, laxisme bancaire  et voilà le monde politique impuissant! L'utilisation de la fraude est maintenant un mode  de management de l'économie et de la finance.Les paradis bancaires et fiscaux abondent, les manipulations de la Bourse sont devenues des outils de gestion, les acteurs financiers,  vrais maîtres de ce monde, veulent surtout que rien ne change, en déclarant " Il n'y a pas d'autre alternative", phrase devenue célèbre dans la bouche de Margaret Thatchner

     Alors la fraude fiscale est devenue la première industrie mondiale. En France elle est estimée entre 60 et 80 milliards d'euros, soir 20% des recettes fiscales brutes. Tout le monde semble s'insurger et, en cette période d'affaires Cahuzac et autres, il n'est question que de moralisation. 

    Mais il faudrait aussi pouvoir connaître les fraudeurs . Or, notre pays compte un peu plus de 5000 agents chargés des contrôles fiscaux, pour plus de … 3 millions d'entreprises, donc 1 agent doit contrôler au moins 700 entreprises …. qui ont, de ce fait, une chance d'être contrôlée tous les 100 ans! De plus , entre 2002 et 2012, le gouvernement  a supprimé 26000 emplois dans l'administration fiscale, ce qui ne' simplifie pas leur travail.

    Alors beaucoup de bruit pour … rien et les riches deviendront de plus en plus riches tandis que les pauvres seront plus pauvres et plus nombreux.Pourtant de nombreux économistes,  sans avoir droit à la parole, écrivent qu' Il y a d'autres alternatives!