Le 1er mai, on m'a prêté le livre de Michaël Ferrier, « Fukushima, récit d'un désastre » (éditions Gallimard ) paru en 2012.
Professeur de littérature à l'Université de Tokyo depuis une vingtaine d'années, contrairement à tant d'autres expatriés, il n'a pas souhaité s’enfuir, mais au contraire aller sur le terrain, et rendre compte lui-même de la catastrophe tant sur le plan humain, écologique, sanitaire, logistique, que technologique.
J'ai plongé dans ce livre dès mon retour chez moi et n'ai pu l'abandonner qu'à la dernière page.
Que de découvertes, que de réflexions suscitées!
" Aussi désespérant que souvent drôle "a écrit Télérama, ce livre ne saurait laisser personne indifférent et doit faire réfléchir au problème du nucléaire, même ses plus fervents partisans!
l y a beaucoup de dignité dans ce récit, à l’image de celle dont les les Japonais ont fait preuve en ces tristes jours.
Deux phrases m'ont particulièrement frappées:
Fukushima [...] n'est plus que le synonyme confus d'une catastrophe sans véritable nom, dont on perçoit mal les causes, dont on ne distingue pas les contours et dont on n'imagine pas encore toutes les conséquences ».
« Les morts de Fukushima ne sont plus des morts : ce sont des déchets nucléaires. »
Dans une autre note, je citerais de nouveaux passages très forts , mais la conclusion de celle ci est empruntée à un autre auteur , l'écrivaine japonaise Yoko Tawada, qui vit à Berlin .
"Les morts de Fukushila sont des victimes de quoi, de qui ? D'un système industriel et politique cynique, qui, au développement économique et militaire du pays, a sacrifié des régions entières et des milliers d'individus,"
2 ans après la catastrophe, il est bon d'essayer de comprendre: un blog a été entièrement consacré à la catastrophe et à ses répercussions dans le monde. Il est instructif d'aller un jeter un oeil!